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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 20:25

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La bataille de Mars-la-Tour (également appelée bataille de Rezonville ou bataille de Vionville) eut lieu le 16 août 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Elle se déroula dans les environs de Mars-la-Tour, village situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Metz. Il s'agit de la dernière grande bataille de cavalerie d'Europe.
Après avoir essuyé de multiples défaites en Alsace et en Moselle, notamment lors de la bataille de Forbach-Spicheren, l’armée du Rhin, bat en retraite vers l'ouest en direction de Metz.
Napoléon III malade et discuté, rejoint Châlons-sur-Marne et abandonne le commandement au maréchal Bazaine le 12 août 1870. Il lui ordonne au préalable de s'occuper du repli de l'armée française sur Châlons. Mais Bazaine n'est pas de l'avis de Napoléon III. Il souhaite en effet livrer bataille rapidement, car il a confiance en la puissance de la place de Metz et omet l'incapacité de celle-ci à tenir un siège. Il ne met donc aucun empressement à exécuter l'ordre reçu et emprunte lentement la route de Verdun.
Dans l'après-midi du 14 août, les avant-gardes de l'armée du général allemand Steinmetz, probablement avertis de la retraite française, livrent bataille dans les environs du village de Borny. Les Allemands en infériorité numérique se retirent dans la soirée craignant d'être la cible de l'artillerie des forts français. Malgré une défaite apparemment incontestable, les Prussiens ont rempli leur objectif. Ils ont en effet retardé le repli de l'armée du Rhin et permis ainsi au prince Frédéric-Charles, neveu du roi de Prusse Guillaume Ier et commandant de la IIe Armée, de poursuivre sa progression au sud de Metz sans être inquiété.
Ce dernier franchit la Moselle le 15 août à Novéant. En fin d'après-midi, les avant-gardes de son armée atteingent Mars-la-Tour et barrent la route de Verdun. Les Français sont contraint de livrer bataille le lendemain.
Le 16 août 1870, la bataille de Mars-la-Tour débute. Vers 10 heures, le corps du général Canrobert est attaqué à Vionville par le IIIe Corps prussien commandé par Von Alvensleben II. Le corps du général Le Bœuf est engagé à son tour vers midi. Les Français se regroupent et font face aux unités prussiennes. La bataille tourne alors en mêlée confuse. Les assauts prussiens sont contenus par l'artillerie adverse.
Au début de l'après-midi, le 2e corps français est relayé par le 6e corps et par des éléments de la Garde impériale, commandée par le général Bourbaki. Les troupes prussiennes sont à bout et la bataille semble tourner à l'avantage des Français. Mais des renforts allemands arrivent en fin d'après-midi. Ces derniers lancent alors les cuirassiers et les uhlans (équivalent des lanciers) de la brigade Bredow dans la bataille. Cette charge fantastique transperce à deux reprises les lignes françaises, mais sonne le glas d'une grande partie de l'élite de la cavalerie prussienne.
Le général Frossard lance à son tour les cuirassiers de la Garde impériale sur la partie gauche du champ de bataille. Ce fut le dernier grand affrontement de cavalerie d'Europe marqué par de célèbres charges telle la charge de la brigade du général Joseph Bachelier.
Les Français gardent l'avantage et gagnent du terrain. Comprenant qu'ils sont désormais sur le point d'être battus, les Allemands lancent une dernière offensive sur leur flanc droit, pour éviter l'encerclement. Piégés par le relief et par la présence de renforts français insoupçonnables derrière la crête, leurs troupes sont décimées et battent finalement en retraite désordonnée, à la merci de la chasse lancée par les Français. Ces derniers capturent alors leur premier drapeau ennemi de cette guerre.
A la fin de la journée, les deux armées bivouaquent à quelques centaines de mètres l'une de l'autre. L'attaque allemande a été repoussée. L'armée française reste maître du champ de bataille et dispose d'un avantage numérique.
Bazaine peut alors choisir, soit de poursuivre les combats le lendemain avec l'appui de renforts venus de Metz, et avec de bonne chance de battre l'armée du prince Frédéric-Charles ; soit de profiter de l'avantage de son camp pour rejoindre Verdun puis Châlons. Mais contre toute attente, il ordonne le repli de tous les corps sur le flanc ouest de Metz entre la Moselle et l'Orne, prétextant un manque de vivres et de munitions. Il laisse ainsi aux Prussiens la possibilité de continuer vers le nord-ouest et de barrer définitivement la route de Verdun.
Le 18 août l’armée du Rhin est confrontée à une nouvelle bataille, celle de Saint-Privat, où sa défaite lui ferme définitivement la route vers l'ouest, l'enfermant à Metz.

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