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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:53

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La bataille de l'Alma est une bataille qui opposa le 20 septembre 1854 une coalition franco-britanno-turco-piémontaise à l'armée russe lors de la guerre de Crimée sur les rives du fleuve l'Alma.
Les coalisés ont débarqué leurs troupes le 14 septembre à Eupatoria. À Sébastopol, aussitôt informé, le prince-général Menchikov rassemble le maximum d'unités éparpillées en Crimée. Il décide de livrer bataille sur l'Alma, où ses troupes se trouveront en surplomb des forces adverses.
Menchikov aligne 40 000 hommes soit 42 bataillons et demi, 16 escadrons de cavalerie, 11 sotnias de cosaques et une centaine de pièces d'artillerie.
En face, les Britanniques tiennent le flanc gauche, les Français le centre et la droite. La flotte tient la côte.
Dans l'après-midi du 19, quelques accrochages ont lieu entre Russes et Britanniques, les Russes venant « tâter » la résistance adverse. Les troupes alliées ne sont cependant pas toutes rassemblées, et certaines unités britanniques arriveront encore dans la nuit.
Si les Français sont en marche avant l'aube, les Britanniques prennent d'emblée du retard, contrariant le plan de bataille.
Les zouaves — 3e régiment de zouaves — de la division Bousquet accompliront la manœuvre décisive : escaladant la falaise avec le soutien des canons de la flotte, ils s'emparent de l'artillerie russe et la retournent contre les troupes de Menchikov. Se retrouvant alors en pointe, ils doivent résister aux vagues d'infanterie qui leur sont opposées en attendant les renforts.
Sous le feu russe, le reste de l'armée française peine et stoppe finalement vers le village de Bourliouk. L'artillerie du Général Canrobert arrive au pied de la falaise, mais les pentes sont trop raides et les canons ne peuvent monter en position renforcer les zouaves.
Sur le flanc gauche des Français, les Britanniques rattrapent leur retard, mais une erreur dans la manœuvre de Sir George Brown met à mal la formation de l'armée britannique. Espérant profiter de cette désorganisation, les Russes chargent mais sont repoussés par les fusiliers britanniques. Il s'ensuit une série d'échanges assez confus : Menchikov craignant que l'action des zouaves ne lui soit fatale, s'est déplacé avec son commandement face aux Français. De sa position excentrée, il peine alors à percevoir la situation face aux Britanniques et lance des contre-attaques contre des éléments de l'armée britannique. Croyant faire face à des divisions, l'infanterie russe se retrouve face à des bataillons et tirailleurs, avec le gros des Britanniques sur ses flancs. Malgré des ordres contradictoires, les commandants des unités britanniques ne laissent pas passer l'opportunité et déciment leur adversaire.
À l'extrême flanc gauche du front britannique, trois bataillons, soit deux à trois mille hommes, font face à plus de 10 000 troupes russes, fraîches et n'ayant pas encore participé à la bataille. Les Britanniques, étirés en une fine ligne de deux rangs sur pratiquement deux kilomètres, avancent en faisant feu (une manœuvre difficile à l'époque). Dans la fumée et la confusion de la bataille, les Russes surestiment le nombre de troupes qui leur font face et se retirent.
Sur la droite, le général Canrobert parvient finalement à hisser ses canons en haut de la falaise. Les zouaves repartent et parviennent à percer et prendre le point culminant jusqu'alors occupé par l'état-major russe.
En retraite sur tout le front et sans réserves capables de s'opposer aux Franco-britanniques, la bataille s'achève en déroute pour l'armée russe.
C'est en souvenir de cette bataille et pour saluer leur courage que fut réalisé Le Zouave du pont de l'Alma à Paris par le sculpteur Georges Diebolt. La ville d'Alma au Québec a aussi été nommée en commémoration de cette bataille. Un village de colonisation de 72 feux portant le nom de ALMA fut crée dans le département d'Alger,à la limite est de la Mitidja,le 25 juillet 1856,par décret impérial de Napoléon III,alors en cure à Plombières.Le préfet d'Alger procède à l'installation des colons du village de l'Alma le 7 octobre 1856.Depuis l'indépendance de l'Algérie, il porte le nom de Boudouaou, du nom de l'oued qui le traverse.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:52

Petropavlovsk-cannons.jpg

Le Siège de Petropavlovsk fut la principale opération de la Guerre de Crimée dans le Pacifique. Elle eut lieu du 18 août au 27 août 1854.
Elle débuta le 18 août 1854, quand l'escadre alliée composée de trois frégates franco-anglaises, une corvette, un brick et un bâteau à vapeur, jetta l'ancre dans la Baie d'Avatcha. L'escadre était commandée par les contre-amiraux David Price et Fevrier de Point et possédait 218 canons, comparé au 67 canons dont disposaient les défenseurs de la capitale du Kamchatka.
Deux jours plus tard, les Alliés faisaient débarquer 600 hommes au Sud de la ville, mais ils durent faire face à 230 Russes qui, après de lourds combats, les forcèrent à la retraite. Le 24 août, quelques 970 soldats alliés débarquèrent à l'Ouest de Petropavlovsk, mais encore une fois ils furent repoussés par 360 Russes. Trois jours plus tard, l'escadre reçut l'ordre de quitter les eaux russes. Les pertes russes sont estimées à 100 soldats; les Alliés perdirent environ cinq fois plus d'hommes.
En avril 1855, Nikolay Muravyov, conscient des faiblesses et insuffisances dans les défences de la ville, fit évacuer la garnison de Petropavlovsk.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:50

BattleOfSinop-copie-1.jpg

La Bataille de Sinop est une bataille navale qui eut lieu le 30 novembre 1853, dans le port de Sinop, dans le nord de la Turquie, pendant la guerre de Crimée (1853-1855). Elle est considérée comme la dernière grande bataille de la marine à voiles et c'est le premier engagement majeur du conflit.
Depuis quelques semaines, plusieurs escarmouches avaient opposé en mer Noire les flottes russes et ottomanes (combat de Pitsounda). Les Turcs décidèrent de renforcer leur dispositif dans la région et plusieurs escadres furent donc envoyées croiser, dont celle de l'amiral Osman Pacha, qui mouilla à Sinope, rejoignant la frégate Kaid Zafer, qui avait fait partie d'une patrouille précédante et s'y trouvait déjà. Une frégate à vapeur (probablement la Taif), vint peu après grossir la flotte ottomane. Les Turcs auraient également souhaité envoyer des navires de ligne à Sinope, mais ils en furent dissuadés par l'ambassadeur britannique en poste à Constantinople. En effet, le Royaume-Uni et la France soutenaient l'empire ottoman contre la Russie mais ne voulaient pas la guerre; quand il devint probable qu'elle allait néanmoins éclater, ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour que la Russie soit à l'origine du casus belli.
La flotte russe, commandée par l'amiral Pavel Nakhimov, pénétra dans le port de Sinope, en deux lignes, composée de 3 navires de ligne chacune et mouilla en face de la ligne ottomane. La bataille dura une heure. Les Russes utilisèrent des obus exposifs Paixhans pour détruire les navires ottomans, et seule la Taif échappa au désastre et réussit à rejoindre Constantinople le 2 décembre, poursuivie par les vapeurs russes.
La bataille conduisit la France et le Royaume-Uni à déclarer la guerre à la Russie, au début de l'année 1854, afin de soutenir l'empire ottoman.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:45

CatonWoodvilleLightBrigade.jpg

La Guerre de Crimée (1853-1856) fut une guerre entre la Russie impériale et l'Empire ottoman.
Le conflit eut pour principale scène la Mer Noire.
Suite à un conflit à Bethléem entre chrétiens latins - protégés par la France - et orthodoxes - protégés par la Russie - les relations entre la Russie et l'empire Ottoman s'envenimèrent jusqu'à la déclaration de guerre.
Toutefois cette querelle de moines dans les églises des lieux saints est un prétexte. L'affaire est réglée par les Turcs en faveur du clergé orthodoxe, mais la Russie exige alors du sultan des garanties en faveur de tous les chrétiens orthodoxes de l'Empire (1853); mais les véritables raisons sont les ambitions de la Russie, désireuse de s'annexer Constantinople et les Détroits, c'est-à-dire d'accéder à la Méditerranée. Suite au refus des Ottomans, le tsar fait occuper les principautés moldo-valaques (juillet 1853). L'Empire ottoman déclare alors la guerre à la Russie le 4 octobre 1853.
Les Français et les Britanniques, puis les Sardes (Piémontais), s'allièrent aux Ottomans.
La flotte turque est détruite par l'escadre russe dans le port de Sinope, le 30 novembre 1853.
Pour débloquer la situation, les alliés décidèrent de débarquer en Crimée et d'attaquer le principal port russe de cette mer, Sébastopol.
Après leur débarquement en Crimée le 14 septembre 1854, les alliés vainquirent les Russes à l'Alma (20 septembre), mais préférèrent mettre le siège devant Sébastopol.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:40

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La bataille de
Rocquencourt, dernière bataille des troupes impériales napoléoniennes, eut lieu à Rocquencourt, le 1er juillet 1815, soit 13 jours après Waterloo et 9 jours après l'abdication de Napoléon Ier mais avant la signature de l'armistice, alors que les Prussiens avaient envahi la France.
Elle fut le fait, à l'instigation du maréchal Davout, des généraux Exelmans et Piré et se traduisit par l'anéantissement d'une brigade prussienne et plus de 400 prisonniers.
Début juillet, l'armée réunie sous les murs de Paris attendait le signal d'une bataille qui eût été une revanche de la bataille de Waterloo.
Blücher, à qui l'on n'opposait qu'un simulacre de défense, avait passé la Seine sur le pont du Pecq, conservé par les soins du journaliste Martainville, et paraissait vouloir se répandre, avec ses troupes, sur la partie sud-ouest de Paris. Les généraux français, témoins de cette marche aventureuse, jugèrent unanimement que les Prussiens s'étaient compromis. Ce fut dans ce moment que l'Empereur déclara au gouvernement qu'il était sûr d'écraser l'ennemi, si on voulait lui confier le commandement de l'armée.
Par ordre du prince d'Eckmühl, le général Exelmans fut dirigé sur les traces des Prussiens avec 6 000 hommes ; un corps de 15 000 hommes d'infanterie, sous le commandement du général Vichery, devait le suivre par le pont de Sèvres et lier ses mouvements avec 6 000 fantassins du 1er corps, et dix mille cavaliers d'élite qui devaient déboucher par le pont de Neuilly. Mais au moment d'exécuter ces dispositions dont le succès eût pu entraîner la perte de l'armée prussienne, le prince d'Eckmühl donna un contre-ordre. Le général Exelmans soutint seul le combat. Il attaqua l'ennemi en avant de Versailles, le précipita dans une embuscade, le tailla en pièces et lui enleva armes, bagages et chevaux.
Les généraux Strolz, Piré, Barthe, Vincent, les colonels Briqueville, Faudoas, Saint-Amant, Ghaillpu, Simonnet, Schmid, Paolini et leurs régiments, firent des prodiges de valeur, et furent intrépidement secondés par les citoyens des communes voisines qui avaient devancé, en tirailleurs, sur le champ de bataille, l'arrivée des troupes françaises, et qui, pendant l'action, combattirent à leurs côtés.
Cependant, Exelmans, non soutenu, fut obligé de rétrograder devant le gros de l'armée prussienne qu'il trouva à Louveciennes près de Marly. Devant des forces disproportionnées et dans ce pays coupé et boisé, sa petite cavalerie ne pouvait se mouvoir ni combattre. Il revint sur Montrouge, la rage dans le cœur, laissant les Prussiens s'établir sur la rive gauche de la Seine ; le surlendemain, 3 juillet, l'armistice conclu fit cesser les hostilités.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:39

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La bataille de Waterloo s'est déroulée le 18 juin 1815. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux armées : celle des Alliés composée principalement de Britanniques et Néerlandais, commandée par le duc de Wellington, et celle des Prussiens, commandée par le maréchal Blücher ; toutes deux opposées à l'armée française dite Armée du Nord emmenée par l'empereur Napoléon Ier.
La commune de Waterloo se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles, en Belgique. La bataille est aussi appelée par les partisans de Napoléon bataille de Mont Saint-Jean, lieu plus précis de l'engagement effectif.
Cette bataille est la dernière à laquelle prit part directement Napoléon Bonaparte, qui avait repris le contrôle de la France durant la période dite des Cent-Jours. Malgré son désir de poursuivre la lutte avec de nouvelles forces qui se reconstituaient, il dut, par manque de soutien politique, abdiquer quatre jours après à son retour à Paris.
En mars 1815, une nouvelle coalition se constitue au Congrès de Vienne pour combattre Napoléon, qui a quitté l'île d'Elbe. Louis XVIII a fui à Gand. L'armée des alliés (Cf. infra) de Wellington et l'armée prussienne de Blücher arrivent les premières en Belgique.
Le 16 juin, les troupes françaises sont, le même jour, opposées à des unités de Wellington aux Quatre-Bras (une dizaine de km au sud du champ de bataille de Waterloo) et à trois des quatre corps prussiens à Ligny (une dizaine de km au sud-est des Quatre-Bras).
Le commandement de l'aile gauche française (1eret 2e Corps) est confié au maréchal Ney avec la mission de s'emparer des Quatre-Bras. Ney perd beaucoup de temps ; ce qui permet l'arrivée de renforts alliés.
Avec les 3e et 4e Corps, Napoléon parvient à fixer les Prussiens à Ligny. Il veut saisir l'occasion pour les neutraliser définitivement. Pour cela, il ordonne au 1er Corps (réserve de Ney) de venir couper les arrières prussiens quitte à retarder la prise des Quatre-Bras. Mal ou non informé de cette décision de l'Empereur, Ney rappelle cette unité qui fera donc un aller-retour inutile; privant ainsi Napoléon d'une victoire décisive sur les Prussiens.
L'armée de Blücher perd 12 000 hommes à Ligny. Le vieux maréchal de 73 ans, dont le cheval a été tué, échappe de peu à la capture mais son brillant chef d'état-major, Gneisenau, organise un repli remarquable sur Wavre. Ce n'est que le lendemain, le 17, que Napoléon confie le commandement de son aile droite (34 000 hommes) au maréchal Grouchy avec mission de poursuivre les Prussiens.
Informé de la défaite des Prussiens, Wellington fait replier ses unités des Quatre-Bras sur la position reconnue de Mont Saint-Jean où Blücher a promis de le rejoindre. Le mouvement se fait discrètement, couvert par la cavalerie. Ney ne s'en aperçoit que le 17 après-midi alors que l'orage transforme le terrain en bourbier.
Les forces et le plan de Wellington:
L'armée de Wellington, appelée « Armée des Alliés », comprend, à Waterloo, 68 000 hommes répartis comme suit : 25 000 Britanniques, 17 000 Belgo-Hollandais, 10 000 Hanovriens, 7 000 Brunswickois, 6 000 hommes de la King's German Legion et 3 000 Nassauviens.
Wellington a déployé son armée sur le plateau de Mont-Saint-Jean, face au sud, de part et d'autre de l'axe Charleroi-Bruxelles. Par mesure de protection et de surprise, la plupart des unités sont sur la contre-pente mais le dispositif est précédé, d'ouest en est, par trois points d'appui constitués de grosses fermes barricadées et défendues : Hougoumont, La Haye Sainte et Papelotte.
Les forces et le plan de Napoléon:
Le matin du 18 juin, l'armée de Napoléon prend position à environ un kilomètre au sud du plateau avec :
à l'ouest de la route, le IIe Corps de Reille (20 000 hommes) précédant le IIIe Corps de cavalerie de Kellermann (3 400 cavaliers) et la division de cavalerie de la Garde de Guyot (2 100 cavaliers) ;
à l'est de la route, le Ier corps de Drouet d'Erlon (20 000 hommes) précédant le IVe Corps de cavalerie de Milhaud (2 700 cavaliers) et la division de cavalerie de la Garde de Lefèbvre-Desnouettes (2 000 cavaliers).
en arrière, le VIe Corps de Lobau (10 000 hommes), les divisions de cavalerie de Domon et de Subervie (chacune 1 200 cavaliers) et trois divisions d'infanterie de la Garde (9 000 hommes).
Le plan de Napoléon est de mener l'attaque principale du côté est en y incluant la ferme de la Haye Sainte (centre du dispositif allié). Il fait déployer 80 canons (appelés la grande batterie) devant le Ier Corps. Afin d'attirer les réserves de Wellington vers l'ouest, il charge d'abord le IIe Corps de lancer, avec uniquement la division Jérôme (commandée par le frère de l'Empereur), une attaque de diversion à l'ouest, sur la ferme Hougoumont.
Il a plu toute la nuit. Le terrain détrempé retarde le début de l'attaque. Cela gêne la mise en place de l'artillerie et, par la suite, l'efficacité des tirs (en empêchant les ricochets des boulets) ainsi que la progression de l’infanterie et de la cavalerie.
L'attaque de diversion:
À 11h30, à l'ouest, démarre l'attaque de diversion menée par le Prince Jérôme contre la ferme de Hougoumont. Le Prince s'acharne et demande même le renfort d'une brigade mais toutes les attaques françaises seront repoussées. À 13h30, quelques hommes parviennent à pénétrer par une brèche ouverte à coups de hache dans une porte ; ils seront tous massacrés sauf un jeune tambour. Hougoumont devient, toute la journée, une bataille dans la bataille mobilisant inutilement 8 000 hommes du côté français contre 2 000 du côté allié.
L'attaque du Ier Corps:
À 13h00, à l'est, les 80 canons de la grande batterie déployés sur 1400 m ouvrent le feu. À 13h30, le Ier Corps d'Erlon démarre la progression avec ses quatre divisions d'infanterie. Chaque division a un front d'environ 140 m (180 hommes) et une profondeur de 24 rangs. À l'ouest du dispositif d'Erlon, la division commandée par Quiot (en l'absence d'Allix) est chargée de prendre la Haye Sainte. Elle est flanquée d'une brigade de cuirassiers du Corps Milhaud (deux, selon certaines sources : les brigades Travers et Dubois).
La Haye Sainte est fermement défendue par le bataillon du major Baring de la King's German Legion. À l'est de la ferme, le général britannique Picton (qui y sera tué) mène une contre-attaque avec des régiments d'infanterie écossais. Wellington charge le commandant de sa cavalerie, Lord Uxbridge, de faire contre-attaquer les brigades de cavalerie lourde Sommerset et Ponsonby (dont les célèbres Scots Greys). Les Français, surpris en plein déploiement sont désorganisés et se replient. Dans leur élan, les deux brigades de cavalerie britanniques vont même jusqu'à attaquer la grande batterie mais elles se font alors décimer par la cavalerie française restée en arrière et sont mises définitivement hors combat.
Les charges de la cavalerie française:
À 15h00, après réorganisation du Ier Corps et nouveau tir de préparation de la grande batterie, une nouvelle attaque est menée pour s'emparer du verrou que constitue la Haye Sainte. Suite à la canonnade, Wellington fait replier son centre. Ney croit à un repli général. D'initiative, il entraîne tous les cuirassiers de Milhaud suivis par la division de cavalerie de Lefèbvre-Desnouettes dans des charges à l'ouest de La Haye Sainte, là où l'infanterie alliée est toujours intacte. C'est le fameux affrontement de la cavalerie française et des carrés d'infanterie britannique. C'est aussi l'épisode (exagéré par Victor Hugo) du chemin creux.
Napoléon estime l'action prématurée mais, à 17h00, vu la situation, envoie, en renfort, le corps de cavalerie de Kellermann et la division de cavalerie de Guyot. Avec la cavalerie déjà engagée, cela fait un total de plus de 10 000 cavaliers français.
L'arrivée des Prussiens:
Entre-temps, de 14 à 16h, Napoléon a dû déployer sur son flanc Est les divisions de cavalerie Domon et Subervie et le VIe Corps de Lobau afin de faire face à l'arrivée de l'avant-garde prussienne. La capture d'un cavalier prussien envoyé en éclaireur avait révélé la menace. Napoléon avait fait envoyer, dès 10h00, un courrier à Grouchy lui ordonnant de se rapprocher. Le maréchal n'aurait reçu l'ordre qu'à 17h00. Les heures d'envoi, de réception et l'interprétation du message font l'objet de discussions entre historiens. Le maréchal Soult, chef d'état-major à Waterloo, chargé de transmettre et de faire exécuter les ordres de l'Empereur, n'avait pas, dans cette fonction, la rigueur et l'efficacité de Berthier.
La prise de la Haye Sainte:
Sur le front principal (devant l'actuel Lion de Waterloo élevé à l'endroit où le prince héritier des Pays-Bas fut blessé), la bataille continue à faire rage. Lors de chaque charge française, les artilleurs britanniques se replient dans les carrés. Les canons alliés, placés en avant, ne sont ni encloués (enfoncement d'un clou dans la lumière de la pièce rendant sa mise à feu impossible) ni emportés si bien qu'ils redeviennent utilisables avant chaque nouvelle charge. Il y en a plus d'une dizaine et Ney a cinq chevaux tués sous lui. Erreur tactique, la cavalerie française n'est pas suivie d'infanterie et le IIe Corps de Reille (moins la division Jérôme engagée à Hougoumont) n'attaque qu'à 18h30. À ce moment, la Haye Sainte tombe enfin aux mains des Français. Ney fait avancer des canons qui prennent d'enfilade les positions britanniques. La situation des Alliés est critique. Ney demande des renforts pour en finir mais vu la menace prussienne, Napoléon refuse
Les combats de Plancenoit:
Sur le flanc est d'ailleurs, le corps de Lobau débordé a dû se replier. La division de la Jeune Garde commandée par Duhesme a été envoyée pour reprendre Plancenoit. À 18h30, elle a même dû être renforcée par deux bataillons de la Vieille Garde qui délogent les Prussiens à la baïonnette.
Napoléon fait donner la Garde:
Protégé à l'est par l'arrivée des Prussiens, Wellington peut récupérer des unités pour renforcer son centre. Aussi, à 19h30, quand Napoléon fait donner la Garde sur les positions alliées, il est trop tard. L'élite de l'élite que constituent les grenadiers de Friant et les chasseurs à pied de Morant (dont fait partie le célèbre général Cambronne) ne peut rien contre la conjugaison de l'artillerie, de l'infanterie et de la cavalerie de Wellington. La Garde impériale recule, ce qui crée le désarroi dans le reste de l’armée française.
La déroute française:
À 21h00, Wellington et Blücher se rencontrent à la ferme de la Belle Alliance (nom prédestiné dû au mariage d'un valet de ferme avec sa riche patronne devenue veuve). Napoléon a fui. Wellington dont les troupes sont épuisées laisse aux Prussiens la tâche de poursuivre. Wellington rentre à son QG, y rédige son rapport et donne à la bataille le nom de l'endroit où il se trouve : Waterloo.
Conclusions:
Les principales causes de la défaite française sont les suivantes :
Mauvaises transmissions et ambiguïté des ordres : à Ney (1er Corps à Ligny), à Grouchy bloqué à Wavre : l' important n'était pas que Grouchy rejoigne Waterloo mais qu'il empêche les Prussiens d'y arriver.
Engagements tardifs aux Quatre-Bras, à Ligny et à Waterloo où la bataille aurait pu commencer plus tôt (l'état du terrain n'a pas contrecarré les mouvements prussiens !) et où la Garde aurait pu « donner » lorsque Ney demandait des renforts pour l'estocade.
Manque de coordination des armes : Jérome attaque Hougoumont sans préparation d'artillerie ; Ney lance des charges de cavalerie en oubliant son infanterie ; la Garde « donne » sans appui d'artillerie et quand il n'y a plus de cavalerie.
Mauvais choix du lieu des dernières attaques : Ney lance ses charges de cavalerie à l'ouest de la Haye Sainte où la position alliée est la plus solide alors que l'infanterie n'y a même pas été fragilisée ; la Garde attaque à l'ouest (emmenée par Ney) plutôt qu'à la Haye Sainte.
Détail non négligeable : les canons alliés capturés sont laissés intacts, permettant à chaque fois aux artilleurs de Wellington de les réutiliser.
Anecdotes:
Le bal de la duchesse de Richmond
Le duc et la duchesse de Richmond, sujets britanniques résidant à Bruxelles, avaient organisé, la nuit du 15 au 16 juin un bal en leur hôtel où toute l'aristocratie locale avait été conviée. Le duc de Wellington et les généraux de son armée y avaient, bien entendu, été invités et beaucoup d'entre eux étaient présents. Un peu avant minuit, une estafette envoyée du front par le général Constant-Rebecque (chef d'état-major du Prince d'Orange) prévint le duc que les Français étaient aux Quatre-Bras. Avec son flegme britannique, Wellington sut rassurer la noble assemblée et le bal retrouva toute sa gaieté. Avec le même flegme, il ordonna à ses officiers de quitter discrètement la fête et de rejoindre leurs troupes. Vers 3 heures du matin, le duc fila lui-même "à l'anglaise" et dès 7 heures, il galopait vers les Quatre-Bras.
Hougoumont ou Goumont
L'orthographe du lieu de l'attaque initiale (de diversion) menée par le Prince Jérome varie selon les écrits. Cette ambiguïté est due à une annotation erronée de la carte utilisée à l'époque par les belligérants. Il s'agit de l'édition "Capitaine et Chanlaire" d'une première grande carte des Pays-Bas réalisée en 1777 par le général autrichien de Ferraris. La carte en question indique Hougoumont au lieu de Goumont ; l'origine de l'erreur est probablement phonétique.
Confusion de fermes
Dans ses ordres, Napoléon désigne la ferme de la Haye-Sainte en l'appelant ferme de Mont-Saint-Jean. En réalité, cette dernière se situe 1 km plus en arrière. La confusion vient probablement de la carte de Ferraris qui indiquait la ferme de Mont-Saint-Jean à l'ouest de la route alors qu'elle est à l'est.
La King's German Legion
Le prince électeur du Hanovre n'était autre que le roi d'Angleterre. Aussi, en 1803, après l'invasion française, un grand nombre de militaires hanovriens se réfugièrent en Grande-Bretagne. On décida de les intégrer dans l'armée de sa majesté tout en les gardant réunis. Ils formèrent ainsi la King's German Legion dont deux brigades (la 1e KGL Brigade du colonel du Plat et la 2e KGL brigade du colonel Ompteda) et cinq escadrons de cavalerie (1e, 2e et 3e Hussars, 1e et 2e Light Dragoons ) combattirent à Waterloo.
Les anciens de la Grande Armée
Le général Chassé qui commandait la 3e division néerlandaise avait servi dans l'armée française pendant la guerre d'Espagne (1807-1812) et avait même été élevé au titre de baron.
Le général Trip qui commandait une brigade de cavalerie de l'armée néerlandaise avait commandé le 14e régiment de Cuirassiers pendant la campagne de Russie.
Decoster
Decoster était un cabaretier de la région. Il fut enrôlé, contre son gré, par Napoléon pour servir de guide. Comme il se cachait au moindre coup de feu, l'histoire raconte que l'empereur le fit attacher sur son cheval. La mission a probablement dû l'inspirer car, plus tard, la situation étant devenue plus calme, il offrit ses services comme guide aux nombreux touristes qui venaient visiter le champ de bataille.
Le lieutenant Legros
Lors de l'attaque d'Hougoumont, le lieutenant Legros, un ancien sapeur, parvint, à coups de hache, à défoncer un battant de la porte nord de la ferme. Quelques hommes entrèrent dans la cour de la ferme mais il furent immédiatement fusillés par les Coldstreams. Seul, un jeune tambour fut épargné et fait prisonnier.
Lieutenant Général Picton
Le général Picton commandait la contre-attaque qui désorganisa l'assaut du Ier Corps français. Cet officier britannique extrêmement compétent y fut tué. Il s'était déjà distingué à la bataille des Quatre-Bras où il avait été blessé. Le coffre contenant son uniforme n'étant pas arrivé, Picton s'est battu en habit civil et en chapeau haut-de-forme (exposé au National Army Museum à Londres).
Général Major Ponsonby
Le Général Major Ponsonby commandait une des brigades de cavalerie qui après avoir chargé le Ier Corps français s'aventurèrent jusqu'à la position de la grande batterie où ils furent contre-attaqués par la cavalerie française. Il fut fait prisonnier mais lorsque ses hommes essayèrent de le délivrer, un lancier français n'hésita pas à le tuer et ses lieutenants furent massacrés également.
Colonel Hamilton
Le colonel Hamilton commandait les Scot Greys qui participèrent à la charge de la cavalerie britannique contre le Ier Corps français. Il ne devait certainement pas manquer de bravoure car lorsqu'on retrouva son corps, il avait les deux bras coupés.
Les attrapeurs d'oiseau
Lors de la charge de la cavalerie britannique contre le Ier Corps français, le sergent Charles Ewart des célèbres "Scots Greys" (nom dû à leurs chevaux gris) réussit à s'emparer du drapeau du 45e régiment de ligne français et de l'aigle qui surmontait sa hampe. Depuis cette époque, le badge du 2nd Royal North British (Royal Scots Greys) Dragoons est surmonté du dessin d'un aigle et l'unité été a été surnommée les "Bird Catchers" (Attrapeurs d'oiseau). L'aigle capturé est toujours exposé au musée du Château d'Edimbourg.
Le chemin creux
Dans "Les Misérables", Hugo a décrit un ravin dans lequel s'entassaient chevaux et cavaliers. Ledit "chemin creux" correspond à l'actuelle route macadamisée qui mène de la chaussée Charleroi - Bruxelles à la butte du lion. En 1815, le chemin était certes encaissé sur environ 150 m mais le récit de Hugo est complètement romancé et invraisemblable car aucun témoignage de l'époque ne relate pareille tragédie.
Les francs-maçons
Les officiers français faits prisonniers étaient généralement dépouillés de leur argent et autres valeurs. Les francs-maçons qui se faisaient reconnaître par leurs "frères" du camp opposé échappaient à ce pillage et étaient bien traités.
La jambe de Lord Uxbridge
Un dernier tir de canon français emporta la jambe gauche de Lord Uxbridge. L'amputation fut pratiquée et la jambe fut enterrée à Waterloo dans une tombe appropriée qui reçut d'ailleurs, dans les années qui suivirent, la visite de nombreux touristes britanniques.
Lorsque Lord Uxbridge mourut (en 1854), la jambe fut exhumée, ramenée en Angleterre et placée dans la tombe du grand cavalier. La prothèse fit le chemin inverse et se trouve au musée de Waterloo !
Le mot de Cambronne
Cette réponse est passée à la postérité. Certains disent qu'il aurait plutôt dit "La garde meurt mais ne se rend pas". Cambronne survécut à la bataille. Blessé, il fut emmené comme prisonnier en Angleterre. Revenu en France en 1830, il fut à plusieurs reprises interrogé sur le sujet. Il a toujours prétendu n'avoir jamais dit ni le mot ni la phrase. Néanmoins, en 1862, Victor Hugo, dans « les Misérables », écrivit qu’au général anglais qui cria « Braves Français, rendez-vous ! » Cambronne répondit : « Merde !»
La fortune des Rothschild
Comme la plupart des banquiers, les Rothschild disposaient d'un réseau de renseignement. Dès que l'issue du combat fut certaine, un agent partit pour Londres via Ostende. Informé dès le 20 juin au matin, Nathan Rothschild vendit ostensiblement ses titres à la Bourse puis après avoir provoqué un krach racheta ces mêmes titres au dernier moment alors que les cours s'étaient effondrés. Le rapport que Wellington rédigea après la bataille n'arriva dans la capitale britannique que le 21 au soir. Dès le lendemain, la victoire provoqua une hausse de la Bourse. Les Rothschild ont toutefois prétendu qu'on avait surestimé leurs gains.
La dotation Wellington
Le 8 juillet 1815, Guillaume Ier, roi des Pays-Bas dont la Belgique fait alors partie, nomma Wellington "Prince de Waterloo" avec titre transmissible à la descendance masculine par primogéniture. Ceci permet encore aujourd'hui à la famille Wellington de tirer les revenus de plus de 1 000 hectares de biens domaniaux. En cas d'extinction de descendance masculine, la propriété reviendra à l'État belge. Ces terrains provenaient de la nationalisation antérieure de biens religieux par la France.
L'arbre de Wellington
Lors de la bataille, Wellington aurait occupé, à plusieurs reprises, un poste d'observation près du carrefour de la chaussée de Charleroi et du chemin de la Croix (route actuelle menant au Lion). Un bel orme s'élevait à cet endroit. Un marchand anglais eut l'idée d'acheter l'arbre pour en faire des souvenirs. Il en fit même deux fauteuils qu'il offrit l'un à la Reine Victoria, l'autre au duc de Wellington. Vers 1980, un nouvel arbre a été replanté au même endroit pour le plaisir des touristes friands d'anecdotes.
Les berlines impériales
Comme ses maréchaux et généraux, Napoléon disposait de berlines transportant tout ce qui était nécessaire et même plus pour faciliter la vie en campagne. Après la bataille, lors de la poursuite, les Prussiens découvrirent, vers 23 heures, à Genappe, les véhicules que l'Empereur avait dû abandonner. Il y découvrirent des berlines de luxe particulièrement bien équipées pour le voyage et même une "Panzerberline", véritable coffre-fort sur roues, contenant pierres précieuses, pièces d'or et d'argent. Il s'agissait d'un trésor considérable. Les soldats s'empressèrent de remplir leurs poches et leurs gibernes mais, sur ordre des officiers, le butin fut presque reconstitué et offert au Roi de Prusse. Une des berlines de luxe fut rachetée par le Musée de cire de Mme Tussauds à Londres où elle fut exposée dès 1842. La "Waterloo berline" disparut en 1925 dans le terrible incendie qui ravageât le bâtiment.
Le Bourbon Cavalry Corps
Selon des sources britanniques, de nombreux cavaliers français, surtout des carabiniers, auraient déserté et rejoint le camp des alliés. Vu leur nombre, Wellington les aurait surnommés le "Bourbon Cavalry Corps"
Les grenadiers britanniques
La brigade britannique du général major Maitland, composée de deux bataillons du 1e Regiment des Guards, s'illustra lors de l'attaque de la Garde impériale sur le plateau de Mont-Saint-Jean. En récompense de cette action, une proclamation royale attribua au 1e Regiment des Guards l'appellation de "Grenadier Regiment of Foot Guards". Curieusement, ce n'est pas aux Grenadiers mais aux Chasseurs de la Garde impériale que les Guards britanniques avaient été confrontés !
Mythes et mensonges:
A Saint-Hélène, Napoléon consacra la plus grande partie de son temps à réarranger l'histoire. Le "Mémorial de Sainte-Hélène" est devenu la "bible" des romantiques. Peu soucieux de la vérité historique, des écrivains comme Thiers et Mullié tronquaient la vérité. La bataille de Waterloo dont Napoléon lui-même a rédigé plusieurs versions différentes n'a pas échappé au mensonge.
Les fraises de Grouchy
Le 18 juin à 11H45, Grouchy était à Walhain (22Km au sud-est de Mont-Saint-Jean) où dit-on, il dégustait des fraises en compagnie du notaire Hollert à la terrasse d'une auberge. Le bruit du canon indiquant que la bataille venait de commencer à Waterloo y a incontestablement été entendu. Le général Gérard qui commandait le 4e Corps à suggéré à son chef "de marcher au canon". Le maréchal a refusé de prendre une telle initiative pour s'en tenir aux ordres qu'il avait reçus. Plus tard, Napoléon et d'autres ont fait de cette passivité la cause de la défaite de Waterloo. On a aussi beaucoup écrit sur le courrier que l'empereur a fait envoyer à 10 Hr. On passe souvent sous silence, le fait que le 18 à 2 Hr du matin, Napoléon a reçu une lettre de Grouchy écrite quatre heures auparavant et l'informant qu'une colonne de Prussiens se repliait en direction de Wavre. On peut s'étonner que Napoléon n'a donné aucune suite immédiate à cette lettre.
Les historiens actuels sont convaincus que, en toute hypothèse, Grouchy n'aurait pas pu rassembler ses forces et les amener à temps à Waterloo.
Les erreurs de Ney
Napoléon considérait la plupart de ses maréchaux comme de simples agents d'exécution. Un jour, n'avait-il d'ailleurs pas dit "Tenez-vous strictement aux ordres que je vous donne … moi seul, je sais ce que je dois faire". A Waterloo, Napoléon donnait directement des ordres aux subordonnés de Ney. Si le maréchal, qui était un chef extrêmement courageux mais incompétent à son niveau de commandement, a commis indiscutablement des fautes, l'empereur l'a laissé faire alors qu'il était en mesure de l'en empêcher.
Les trahisons
Selon un récit du sergent britannique Cotton, un capitaine des carabiners français aurait déserté juste avant l'attaque de la garde impériale et aurait révélé l'imminence de cette attaque et l'endroit où elle aurait lieu. Suite à cette information, des partisans de l'Empereur ont prétendu après la bataille que cette trahison aurait permis à Wellington d'adapter ses plans pour empêcher la percée de la garde.
L'attaque de la garde
Il est évident que la garde impériale, qui était incontestablement une unité d'élite, a dû reculer après son attaque sur la ligne de défense anglaise. En effet, dès l'arrivée des Français sur la crête, la brigade des guards britanniques de Maitland qui s'était dissimulée dans les blés, s'est brusquement levée, a ouvert le feu a bout portant. En agitant son chapeau, Wellington ordonna à ses troupes de marcher vers l'avant. Que pouvait donc faire d'autre la garde que de reculer ? Ces faits sont rapportés dans tous les récits historiques sérieux et sur la plupart des sites Internet traitant le sujet.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:36

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La bataille de Wavre opposa les troupes de Napoléon Ier aux armées prussiennes les 18 et 19 juin 1815.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:35

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La bataille de Quatre-Bras s'est déroulée le 16 juin 1815. Les troupes françaises de maréchal Ney sont opposées à des unités de Wellington aux Quatre-Bras une dizaine de kilomètre au sud du champ de bataille de Waterloo.
Le 15 juin au matin, les éléments de tête de l'armée française composés de brigades de cavalerie et des marins de la Garde franchissent la Sambre à Charleroi. Les Prussiens sont refoulés et le général Pajol entre dans la ville à midi.
Dans le courant de l'après-midi, deux divisions du corps du général Reille passent la Sambre et marchent en direction de Bruxelles. Il s'agit des divisions Jérome et Bachelu. À 20 heures, Napoléon installe son quartier général à Charleroi.
Les Prussiens sont à Liège, et les Anglais vers Bruxelles. C'est sur la route de Namur à Bruxelles entre Sombreffe et le carrefour des Quatre-Bras, qu'ils devraient se rencontrer. Le carrefour est occupé par environ 7 000 hommes de Wellington.
L'empereur confie, le commandement de son aile gauche (1er et 2e corps plus des unités de cavalerie) au maréchal Ney, qui aura la charge de s'emparer des Quatre-Bras pour contenir les Anglais. Ayant surestimé les forces adverses, Ney hésite, mais le soir toutes les dispositions sont prises selon les ordres de Napoléon.
Ney, ayant toutes ses troupes à sa disposition après l'arrivée de la division de Jérôme Bonaparte, peut enfin lancer son attaque sur le carrefour des Quatre-Bras. Mais il doit dorénavant se confronter aux troupes Anglaises, Néerlandaies et Prussiennes, soit plus de 20 000 soldats. Il décide d'attaquer le flanc des Anglais, c'est alors qu'une division française est stoppée par les tirailleurs de la division Picton. Après s'être reformée, la division française réitère son attaque.
De leur côté, les Prussiens chargent la division Jérôme Bonaparte, sur la gauche du dispositif français, avec la cavalerie de Brunswick. Ce dernier est tué et sa cavalerie est arrêtée par les Français.
Tandis que les Britanniques reçoivent de nouveaux renforts, Napoléon Bonaparte appel le maréchal Ney sur la Ligny. Celui-ci ne reçoit pas son message et décide d'attendre le corps de Drouet d’Erlon.
Cependant le message de l'Empereur finit par parvenir à Ney ce qui l'emporte dans une rage folle. Après avoir écrit un contre-ordre à Drouet d’Erlon, lui demandant d'ignorer le message de l'Empereur, il lance une nouvelle attaque.
Pendant ce temps, la division de cuirassiers de Kellermann tente de prendre le village. La première ligne anglaise cède à la cavalerie lourde française mais la deuxième ligne résiste. Les cavaliers sont forcés de se réplier, entraînant avec eux deux divisions d'infanterie françaises.
Après ça, Wellington rassemble ses troupes et repousse les Français sur leur position de départ.
Finalement, Wellington n'a pas réussi à venir en renfort à ses alliés prussiens qui sont en grande difficulté face aux troupes de Napoléon sur la Ligny. Dès qu'il apprend la défaite de Blücher, il décide de retraiter à son tour, abandonnant sa position si chèrement défendue.
Ney peut investir le village tandis que Wellington rejoint le gros de ses forces au Mont Saint Jean. Néanmoins de nombreux officiers généraux Coalisés sont tués.

 

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:34

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La bataille de Ligny opposa l'armée prussienne menée par maréchal Blücher à une partie de l'armée française commandée par Napoléon Ier. Elle se déroula le 16 juin 1815 soit deux jours avant la bataille de Waterloo. Ligny fut la dernière victoire de Napoléon
Lors de la période dite des Cent-Jours, Napoléon arrive à Paris le 20 mars 1815 et répartit l'ensemble de ses forces pour assurer la défense des frontières et constituer une armée que l'on appellera Armée du Nord pour marcher contre les Anglo-Hollandais et les Prussiens qui s'avancent en Belgique en venant respectivement du nord et de l'est. Le but de l'Empereur est de combattre ces forces séparément.
Le jeudi 15 juin, les Français chassent les avant-gardes prussiennes qui occupaient Charleroi et qui se replient vers Ligny. Napoléon donne alors à Ney qui vient d'arriver le commandement des 1er et 2e Corps (aile gauche) avec mission de s'emparer de Quatre-Bras (au nord de Charleroi) où des éléments anglais se sont avancés. Il confie le commandement de l'aile droite (3e et 4e Corps, 2e Corps de Cavalerie) à Grouchy sans que les ordres ne soient bien transmis (le maréchal Soult fut un piètre chef d'état-major). Napoléon garde en réserve le 6e Corps, la Garde et trois corps de cavalerie. Il faut savoir qu'à ce moment, l'armée de Napoléon est loin d'être réunie car beaucoup d'éléments se trouvent toujours au sud de la Sambre et le peu de ponts existants en limite fortement le franchissement.
Le 16 juin, le 1er Corps prussien se trouve à Ligny, le 3e entre Sombreffe et Boignée et le 2e ent position arrière, au nord-ouest de Sombreffe. Quant au 4e qui compte 30 000 hommes, il est trop loin et ne sera pas impliqué dans cette bataille. Blucher dispose ainsi de 83 000 hommes et de 224 canons.
Bien qu'ayant confié le commandement de l'aile droite à Grouchy, Napoléon, comme il en a l'habitude, donne directement des ordres aux subordonnés de ses subordonnés directs. Il aligne ainsi, en face des Prussiens, afin de les fixer en front, les 3e et 4e Corps, respectivement à l'ouest de Saint-Amand et au sud-est de Ligny. Il fait ensuite marcher vers l'est le 1er Corps (qu'il avait placé sous les ordres de Ney) pour prendre les trois corps prussiens à revers et obtenir ainsi une victoire complète. Ney, qui n'a pas été informé de cette décision de l'Empereur, rappelle son 1er Corps qui fait ainsi un va-et-vient inutile.
Ne voyant pas arriver le corps de Ney, Napoléon se voit obligé d'engager le 6e Corps, des unités de la Garde et des unités de cavalerie qui viennent de franchir la Sambre. Il perd du temps mais gagne toutefois la bataille. Habilement et malgré des pertes sévères (25 000 hommes tués et blessés, plus de nombreux déserteurs), les Prussiens arrivent à se replier.
Pour l'anecdote, le maréchal Blucher échappa miraculeusement d'être fait prisonnier des Français, capture qui aurait eut sans doute de grandes (et favorables) conséquences pour la France. En effet vers la fin de la bataille, le cheval de Blucher est tué, s'écroulant sur lui et l'immobilise totalement, alors que les soldats français approchent ! Mais le soleil se couchant, les cavaliers français ne virent pas le vieux Prussien, qui fut dégagé de son cheval par son fidèle aide de camp, resté près de lui depuis sa chute.
Les pertes des Français s'élèvent à 8 500 hommes.

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 19:33
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La Bataille de la Bérézina eut lieu du 26 au 29 novembre 1812 près de la rivière Bérézina (dans l'actuelle Biélorussie), entre l'armée française de Napoléon Ier et les armées russes, de Koutousov, de Wittgenstein et de Tchitchagov, après l'échec de la Campagne de Russie
Cinq mois après le franchissement du Niémen le 24 juin, la Grande Armée bat en retraite et se trouve devant une large rivière marécageuse : la Bérézina. Les armées Russes comptent sur cet obstacle naturel pour bloquer l'armée de Napoléon et ainsi l'anéantir.
La retraite de Russie se fait dans de mauvaises conditions : l’hiver est précoce et très rigoureux. Exposée sur son flanc par l'armée de Wittgenstein, poursuivie par celle de Koutousov, et bloquée par la Bérézina dont l'armée Russe de Tchitchagov maîtrise le pont de Borisov depuis la veille, la Grande Armée se trouve, le 22 novembre 1812 au matin, dans une situation désespérée.
Le 23 novembre, les Russes attendent les Français à Borisov et Napoléon décide d'y organiser une manœuvre de diversion pour permettre le franchissement de la Bérézina 15 km plus bas, face au village de Stoudienka, là où le général Corbineau a identifié un passage possible.
Le succès de l'opération passe par la très rapide construction de deux ponts à Stoudienka. Travaillant dans l'eau glacée les 26, 27, 28 novembre, les pontonniers du général Eblé réalisent et entretiennent ces deux ouvrages que la Grande Armée franchit le 26, dès 13 heures, malgré l'opposition des trois armées Russes.
Dans la nuit, Tchitchagov se rend compte de son erreur mais ne peut intervenir immédiatement. Tchitchagov, Wittgenstein et l'avant-garde de Koutousov prennent l'offensive le 28 vers 8 heures du matin.
Face à l'armée de Wittgenstein, devant les forces ennemis qui s'accroissent à mesure que le temps passe, le maréchal Victor avec 10 000 hommes, défend toute la journée les hauteurs de Stoudienka, tandis que 800 cavaliers de Fournier se distinguent en chargeant à de multiples reprises la cavalerie et l'infanterie russes. Alors que la traversée s'achève, la nuit interrompt les combats et Victor en profite pour passer à son tour sur la rive droite.
Plus tard, alors que le gros de l'armée a déjà franchi la Bérézina, de nombreux retardataires sont encore sur l'autre rive. Eblé envoie plusieurs fois dire autour des bivouacs, que les ponts vont être détruit dès l'aube du 29 pour protéger la retraite. Des voitures sont incendiées pour convaincre les retardataires de l'urgence à traverser, mais la plupart des trainards, épuisés, préférant attendre le jour, restent sourds à ces injonctions.
Après avoir autant que possible reporté l'échéance, les deux ponts sont incendiés à 8 h 30. La rive gauche de la Bérézina offre alors le spectacle tragique, d'hommes, de femmes et d'enfants se précipitant à travers les flammes des ponts ou tentant de traverser à la nage.
Les cosaques russes, trouvant le passage libéré après le départ de Victor, arrivent à 9 h 30. Ils s'emparent du butin abandonné par la Grande Armée et font de nombreux prisonniers.
Les formations combattantes, l'État-major et l'artillerie de la Grande Armée ont franchit la Bérézina, mais cet incontestable succès militaire a le goût amer des nombreuses pertes subies, qui seront évaluées à environ 30 000 hommes, morts ou prisonniers.
L'une des principales sources pour cet épisode des guerres de la Révolution et de l'Empire sont les souvenirs du général Rostopchine (père de la comtesse de Ségur), Histoire de Napoléon et de la Grande Armée pendant l'année 1812, parus en 1824.
Ce passage a inspiré de nombreux artistes. On peut citer notamment :
Balzac, qui a écrit L'Adieu (1830), qui met en scène une femme séparée du militaire français qu'elle aimait lors du passage de la Bérézina, et devenue folle depuis (Scènes de la vie militaire et Étude philosophique) ;
Tolstoï, qui a écrit Guerre et paix (1864), dont l'épopée d'une famille russe au XIXe siècle est l'occasion d'illustrer l'impuissance de l'homme face aux caprices de l'Histoire.
Le mot de « bérézina » est passé dans le langage courant comme synonyme de déroute, d'échec cuisant
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