Carlo Maria Buonaparte françisé en Charles Marie de Bonaparte
Fils de Giuseppe Maria Buonaparte (Ajaccio, 31 Mai 1713-13 Décembre 1763) et de Maria Saveria Paravisino (Ajaccio, 7 Septembre 1717-1750, Ajaccio)
Né à Ajaccio le 27 mars 1746.
Baptisé le 29 Mars 1746 à Ajaccio.
Décède le 24 février 1785 à Montpellier.
Il est né dans la maison Malerba (Maison Bozzi) qui appartient aux Buonaparte ainsi que le domaine de l'étang des salines (depuis 1584 dans la famille Buonaparte grâce à Geronimo) et depuis le 4 Novembre 1743 grâce au mariage de son oncle Napoleone Buonaparte (1717-1767) et de Maria Rosa Bozzi (1725-?), il y vécut avec sa mère, son oncle Luciano Buonaparte, Virgilia Buonaparte veuve Bozzi, son oncle Napoleone et Maria Rosa ainsi que leur fille Isabella Maria née en 1749.
Son éducation avait été soignée à Rome et à Pise, où il avait étudié la jurisprudence.
Il est le père notamment de l'empereur Napoléon Ier et de 12 autres enfants dont 2 ne survécurent pas.
24 Novembre 1760, son frère Sebastiano décède.
13 Décembre 1763, Suite au décès de son père, il est placé sous la tutelle d'un oncle paternel, nommé Luciano Buonaparte (1718-1791) et exerçant la fonction d'archidiacre.
1er Juin 1764 à 10h00 à Ajaccio, Il épouse Maria Letizia Ramolino. Elle est alors âgée de quatorze ans, tandis que lui en a dix-huit. Un contrat de mariage est établi. L'oncle de Letizia leur a promis une dot.
1765, au cours d'un voyage pour affaire à Rome, il a mis une femme enseinte et s'enfuya. Sa femme lui pardonna cette histoire.
16 Février 1766, la maison Bozzi appartient désormais à sa famille.
Il s'inscrit à l'université de Corte et milite avec son oncle Napoleone au sein du parti National. La légende veut quil est été le secrétaire de Pascal Paoli.
On le vit combattre, dans la guerre qu’il avait contribué à allumer contre les Gênois, oppresseurs de son pays ; aussi était-il apprécié de Paoli, estimé de ses compatriotes.
15 Mai 1768, La république de Gênes cèdent ses droits sur la Corse à la France.
22 Mai 1768, la consulte appelle les Corses à la résistance et Charles y tient un discours enflammé:
C’est lui qui, à la consulte extraordinaire de Corse, où l’on proposait de se soumettre à la France, prononça un discours qui enflamma tous les esprits : « Si pour être libres il ne s’agissait que de le vouloir, disait-il, tous les peuples le seraient ; cependant l’histoire nous apprend que peu sont arrivés au bienfait de la liberté, parce que peu ont eu le courage, l’énergie et les vertus nécessaires. »
Mai-Juin 1768, la résistance Corse dont il fit partit doit abdiquer elle-aussi, Paoli s'exile. Charles-Marie ne suivit pas Paoli et accepta la domination étrangère et la famille devint Française. Il parle d'aileurs couramment le Français.
8 Mai 1769, abandonné par les notables, Paoli s'exile le 13 Juin. La révolution est terminée.
25 Mai 1769, Charles est à Ajaccio et trouva refuge avec son épouse sur les plateaux du Rotondo. Il revient à Corte faire serment d'allégeance au vainqueur, la France, suivant ansi les opinions Françaises de sa famille.
C'est alors que parlant couramment le Français, il songe à une carrière judiciaire.
9 Septembre 1769 au 24 Octobre 1775, il est procureur postulant (avoué) au conseil supérieur de Corse à Corte.
30 Novembre 1769, il se rend à Pise soutenir une thèse de doctorat et obtint son diplôme.
11 Décembre 1769, à Bastia, il prête le serment d'avocat devant le conseil supérieur.
Dans l'année 1770, il intervint comme procureur devant le juge royal d'Ajaccio à de nombreuses reprises.
Septembre 1770, il exerce par intérim le poste de procureurdu Roi.
10 Mai 1771, il devient assesseur de la juridiction royale des provinces et ville d'Ajaccio.
13 Septembre 1771, reconnu noble de noblesse prouvée au-delà de 200 ans par le conseil supérieur de Corse.
Du 1er au 20 mai 1772, il est député à l'assemblée des Etats réunie à Bastia.
18 Mai 1772, Il est nommé membre de la commission des Douze nobles pour la piève d'Ajaccio, chargée de préparer les délibérations de cet organisme et de suivre leur exécution.
15 Juin 1772, il prend possession de son poste à Ajaccio.
1777, il est nommé député des états à la cour de France.
15 Décembre 1778, il quitte la Corse pour se rend à la cour de Versailles, accompagné de ses fils Joseph et Napoléon.
10 Mars 1779, il est reçu par le Roi Louis XVI.
Fin Juin 1779, il revint en Corse.
1780, il hérte de son cousin de San Miniato, Giuseppe Buonaparte.
Juin 1782, il prend les eaux à Bourbonne-les-bains avec sa femme. Il souffrait depuis toujours de douleurs à l'estomac et sa femme se remettait de couches. Ils visitent également Paris.
Septembre 1782, ils reviennent en Corse.
Juillet 1783, il prend les eaux à Orezza.
Juin 1784, Il part avec sa fille Marie-Anne pour l'enmener à l'école de Saint-Cyr à Versailles. Il a des maux d'estomac, il vomissait, maigrissait, s'irritait. Les médecins d'Ajaccio n'arrivaient pas à le secourir, il consulta le médecin de la Reine qui réussit par un remède à le remettre sur pied.
Août 1784, il est de retour en Corse et prend les eaux à Orezza.
Janvier 1785, Charles doit accompagné son fils Joseph à l'école de Brienne, il embarqua avec son beau-frère Joseph Fesh. Le voyage fut mouvementé et épuisant pour sa santé et ses douleurs anciennes revinrent.
Aix, il vit un professeur qui le jugeant trop faible pour se rendre à Paris, lui conseilla d'interrompre son voyage et d'aller se rétablir à Monpellier où le corps médical avait grande réputation.
Connaissant de bons amis, l'abbé Pradier et Jean Bimar, il se laissa convaincre.
Charles et son fils Joseph sinstallèrent chez Louise Delon rue du cheval vert à Montpellier.
Les docteurs Barthès, La Mure et Sabatier l'examinèrent et diagnostiquèrent un squirre au pylore, ses jours étaient comptés. Joseph Fesh qui se trouvait au séminaire d'Aix accouru pour ses derniers moments.
24 Février 1785, il décède. Il allait sur ses 39 ans.
25 Février 1785, son autopsie fut faite par M.Bousquet, chirurgien-Major du régiment de Vermandois et M.Fabre, élève en chirurgie de Montpellier. La cause fut une grosse tumeur à l'estomac.
Bimar avança l'argent pour les frais d'obsèques. L'abbé Pradier obtint qu'on l'inhumât dans l'église des cordeliers. Il n'y eut pas dix personnes à son enterrement.
La mort de Charles fut reçu comme une balle en Corse, une période désastreuse pour la famille Buonaparte.
9 Mai 1788, Charles de Bonaparte était dépensié, il englouti sa fortune dans sa propriété des Salines, ses voyages en France et son goût pour les jeux de cartes mais son combat dans un long procès pour obtenir les Milelli fut une délivrance pour la famille qui obtint 3 ans après sa mort, le domaine des Milelli et la maison Badina qui allait sauvé la famille Buonaparte.
1802, la municipalité de Montpellier exprime le désir d'élever un monument à la mémoire de Charles. Son fils le consul Napoléon y opposa son véto. Une façon de dire qu'il fallait laisser les morts tranquilles.
Printemps 1803, ses fils Louis et Joseph vinrent à Montpellier pour récupérer dans l'église des cordeliers et dans le plus grand secret (malgrès la désapprobation de Napoléon), les cendres de leur père. Il brisèrent le caveau, ouvrirent le cercueil. On plaça ses ossements dans du coton, puis on les renferma dans un coffre de bois doublé de plomb que Bimar confia le 24 Mai 1803, aux messageries.
1804, lorsque Louis Bonaparte eut acheté sa propriété de Saint-Leu, il fit construire un monument dans le parc et y enferma le corps de son père.
Depuis le 5 Mai 1951, il est aujourd'hui dans la chapelle Impériale à Ajaccio, près de son épouse et du Cardinal Fesch.