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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:11


Le 27 février 1814 voit la bataille d'Orthez avec la victoire des troupes anglo-portugaises du duc de Wellington sur l'armée napoléonienne de Maréchal Soult. Mais cet évènement n'aura que peu d'influence sur la ville.
Le 27 février au matin, Wellington passa plus d'une heure à reconnaître le terrain et la position française, à partir d'un ancien camp romain au dessus d'une colline avoisinante. Cette colline était dégarnie à cette époque, mais à présent est couverte de cultures et d'arbres. 
A 9 h, Wellington ordonne l'attaque. A la gauche, les 3e et 6e divisions gagnent progressivement le terrain contre Foy et le pied des collines qu'il contrôlait, mais leur progression est lente du fait de l'escarpement de la position. A la droite, les forces de Lowry Cole attaquent St Boes avec les corps de Ross et les portugais de Vasconcellos : son but est d'ouvrir un passage sur le terrain découvert et ensuite de contourner la droite de Soult. Les engagements dans ce secteur sont féroces et à la baïonnette. Ross (qui devait ensuite tomber à La Nouvelle Orléans) réussi à mener ses forces cinq fois au travers de cette position et cinq fois est obligé de reculer au travers des morts et des mourants à cause des canons français auxquels il se heurte. Le sergent Donaldson, de la brigade des Scots, a ainsi raconté que " les Français ont opposé une résistance obstinée à l'aide d'une canonnade par laquelle beaucoup de nos hommes furent décapités ". La mêlée continue ainsi jusqu'à ce que les colonnes de Taupin arrivent en support aux cris de " Vive l'Empereur " et " Tue ! Tue ! ". Cette action force Cole à reculer des terrains découverts et se retirer sur St Boes. C'est pendant cette retraite que Ross est blessé gravement. Au même moment, une tentative de Picton, au centre, est repoussée par Foy .
Ces opérations initiales durent à peu près trois heures. Soult, confiant dans sa victoire, s'exclame alors " Enfin je le tiens " en parlant de Wellington. Cependant, l'historien Napier note alors qu'un nuage noir se forme au dessus du champ de bataille et déverse un orage d'une violence inouïe. Wellington, remarquant alors la force de la position de St Boes, change de plan. Il demande à la division Arson en réserve de supporter Ross ; il retire sa 7e division ainsi que la cavalerie de Hussey Vivian en direction de la route de Dax et renforce donc cette position. En parallèle, il demande aux 3e et 6e divisions de se jeter sur la gauche française. Enfin, il demande à Colborne, qui dirige l'infanterie légère Oxford, de descendre du camp romain, de traverser les marais afin d'attaquer les flancs de la poussée française qui menaçait la position anglaise sur St Boes. Ces hommes valeureux du 52e traversent les marécages sous le feu français, se jettent ensuite, pleins de boue, sur le flanc français entre Foy et Taupin, déciment un bataillon français sur leur passage en furie, et créent un désordre dans les rangs français. Dans cette attaque furieuse, le général Béchaud est tué et Foy est gravement blessé. Le chaos français se répercute alors sur les forces de Reille qui prennent une nouvelle position en retrait. Le passage derrière St Boes est alors momentanément ouvert et Wellington en profite pour y lancer ses 4e et 7e divisions ainsi que la cavalerie de Vivian et 2 bataillons d'artillerie.
De l'autre cote, les 3e et 6e divisions réussissent enfin à gagner le terrain sur d'Armagnac. Elles établissent alors une batterie d'artillerie sur une éminence qui percent les masses françaises trop agglomérées. Un escadron de chasseurs à cheval fonce, sabre au clair, sur la batterie anglaise, mais s'engage trop loin et se trouve acculé dans un cul-de-sac: hommes et chevaux sont alors décimés par le feu d'artillerie anglais.
Les 3e et 7e divisions avancent alors sur un front anglais à présent unifié aux deux ailes. Soult concentre ses forces sur les collines de la route de Dax, et, avec les divisions Pain, Roquet, Taupin et d'Armagnac, il entreprend de secourir l'infanterie de Foy en désordre. Mais, dans le changement de plan de Wellington, Hill et ses 12000 hommes ont reçu l'ordre de traverser la Gave afin d'empêcher Harispe de tomber sur le flanc de sa 6e division et aussi afin de lancer une attaque finale pour gagner la victoire. Le corps de Hill traverse la Gave au niveau de Souars, occupe les hauteurs au dessus de la rivière et bloque ainsi toute retraite française sur la route de Pau.
Soult s'aperçoit de sa position précaire et ordonne une retraite générale. Ce mouvement est néanmoins hasardeux du fait de la géographie de la contrée. Le progrès de la retraite française se fait donc lentement, pas à pas, en laissant beaucoup de morts de part et d'autre des deux camps. Mais Hill, voyant le mouvement rétrograde des français, fait alors avancer rapidement sa division et parvient à l'éminence opposée à la retraite française. Devant ce danger imminent de voir leur retraite coupée, la retraite française devient plus rapide et confuse. Mais Hill force le pas contre les français. Les français debandent alors en toutes directions, vers la Gave, et vers Sault de Navailles.
Il est alors 15 h. La cavalerie anglaise se mêt à la poursuite des français et le 7e hussard tombe d'abord sur le corps de Harispe. Pendant une des charges, 300 soldats sont sabrés et 2000 jetent leurs armes. Plus loin, le 7e Hussard prend 17 officiers et 700 hommes près de Sault de Navailles. La poursuite continue vers la rivière Luy de Bearn, à 7 km du champ de bataille. Donaldson narre qu' " il y a tant de soldats qui mettent leurs armes au sol qu'il devient difficile de se frayer un passage ".
A la tombée de la nuit, le gros des troupes de Soult réussit cependant à passer la Luy de Bearn. Wellingtona été lui aussi blessé, par balle, au dessus du fessier. Soult continue sa retraite pendant la nuit jusqu'à St Sever, en détruisant tous les ponts derrière lui.
Le lendemain, Wellington continue la poursuite sur trois colonnes. A St Sever, les Français se sont retranchés au delà de la rivière et ont detruit le pont. Soult continue au nord sur l'Adour et envoie le général Clausel dans Aire sur Adour en amont de la rivière, avec ses magasins et son artillerie. Wellington envoie alors Hill, avec ordre de capturer ou détruire ce corps français. Il arrive en vue de Aire le 2 mars à 3 h du matin. Aire est une ville antique qui possède les ruines du château d'Alaric le Wisigoth. Elle se situe sur les flancs d'une colline sur la rive gauche de l'Adour. Les forces de Hill consistent en deux divisions d'infanterie, une brigade de cavalerie, et quelque artillerie à cheval. Clausel l'attend de pied ferme avec les divisions Villate et Harispe ainsi que des pièces de canon en position sur une cote raide et couverte de bois. Sur la gauche, s'étend une plaine où se trouve la route de Pau. Sur la droite, un ravin escarpé empêche tout mouvement en cette direction.
William Stewart, connu sous le sobriquet de Old Grog Willie à cause des rations de rhum qu'il donnait à ses soldats en marche, commence l'attaque sur le flanc droit. Une brigade portugaise commandée par Da Costa attaque le centre. Alors que Stewart gagne le flanc droit, l'attaque de Da Costa est repoussée à la baïonnette au sommet de la colline. Stewart lui envoie alors le 50e Régiment et le 92e Highlander en renfort. Le nouvel assaut repousse les français sur leurs réserves. Harispe est repoussé en désordre vers la rivière, Lees et Villatte au travers de la ville de Aire, qui est ensuite prise par le colonel Cameron et ses Highlanders. Deux généraux français, Dauture et Gasquet, sont blessés. Tous les conscrits d' Harispe jettent leurs armes et retournent dans leurs foyers. Les canons et les magasins sont saisis par Hill.
Par sa vaillante conduite et la discipline imposée à ses soldats à la suite de la prise de Aire, le colonel John Cameron fut honoré par le Roi.
L'armée du maréchal Soult a été battue aux batailles d'Orthez et d'Aire; ses officiers ont perdu confiance, ses conscrits ont fui l'armée, ses vétérans ont été dispersés, et ses magasins ont été capturés. Soult se dirige alors vers Toulouse pour opérer une jonction avec l'armée de Suchet en provenance de Catalogne.
Les pertes en hommes furent, des deux cotés, importantes: 2472 tués ou blessés, 1346 prisonniers du coté français, 1941 tués ou blessés, 79 prisonniers du coté des alliés (Digby Smith)

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:11

421px-Bataille-toulouse-1814.jpg

La bataille de Toulouse s'est déroulée le 10 avril 1814, de 6 heures à 21 heures, et opposa les troupes de l'armée impériale de Napoléon Ier aux troupes de la coalition anglo-hispano-portugaise, se soldant par la victoire des alliées, la bataille a été livrée sur le seul territoire de la commune de Toulouse.
Après la défaite de la dure guerre d’Espagne (1808-1813) menée par Napoléon Ier, l’armée française dut se replier de l’autre côté des Pyrénées ce qui constitua un terrain favorable aux Anglais.
Le 24 mars 1814 le Maréchal Nicolas Jean de Dieu Soult (Duc de Dalmatie) arrive à Toulouse après avoir été chassé d’Espagne par l’armée anglo-hispano-portugaise commandée par le Maréchal Duc de Wellington (qui deviendra Prince de Waterloo). Soult décide de mettre la ville en état de défense. Mais les paysans, anti-bonapartistes et effrayés, refusent de donner de la nourriture aux soldats et de fortifier la ville. Wellington essaie de contourner la ville pour interdire aux troupes de Soult une retraite vers Narbonne. Wellington laisse un corps d’armée à St Cyprien et le reste de ses troupes vers Merville où, elles franchissent la Garonne. Le dimanche 10 avril 1814 jour de Pâques la bataille s’engage. Les Anglais attaquent Saint-Cyprien, mais sont arrêtés aux allées Charles-de-Fitte. Les Écossais attaquent les Ponts-Jumeaux qui sont défendus par 300 soldats et 5 canons –c’est un nouvel échec-; de plus les Espagnols échouent eux aussi au pont Matabiau et à Jolimont. L’armée anglaise arrive toutefois à rejoindre la route de Castres malgré l’inondation de l’Hers et attaque en donnant l’assaut à la redoute de la Sipière. Soult envoie des renforts tel le général Taupin qui est tué à Jolimont; ce qui permet à Wellington d’occuper Jolimont.
Dans la nuit du 11 au 12, selon un plan magistral, Soult évacue la « ville rose ». Le 12, Wellington entre triomphalement dans Toulouse, acclamé par les royalistes comme un libérateur. L’année suivante, Napoléon Ier revient à Toulouse et ne provoque aucun trouble, mais après la défaite de Waterloo (18 juin 1815), les « Verdets » (ultraroyalistes, habillés de vert) exercent une « Terreur blanche » contre les bonapartistes. Le général Ramel à qui ils ne pardonnent pas d’avoir accepté un commandement de Napoléon lors de son retour est sauvagement assassiné le 15 août 1815.

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:10

En 1812, les Français ayant évacué Valladolid, se retirèrent sur Burgos, devant les forces trop nombreuses de Wellington. Le général Souham, commandant en chef, à la place de Clausel qui avait été blessé à la bataille des Arapyles, avait laissé dans le château de Burgos une garnison de 1 800 hommes, sous les ordres du général Jean-Louis Dubreton. Burgos, construit sur une colline oblongue, présentait un poste fortifié, couvrant le seul dépôt de munitions et de vivres qui restait à l'armée de Portugal. Convaincu de l'importance de ce château, Wellington avait résolu d'en faire le siège. L'armée française s'étant mise en marche le 18 septembre pour continuer sa retraite, et l'ennemi ayant suivi ce mouvement, la ville et le château furent bientôt enveloppés, et la ville occupée en partie.
Le 19, les Anglo-Portugais s'approchant à la faveur des escarpements que l'artillerie ne pouvait apercevoir, refoulèrent tous les postes sur l'ouvrage à cornes et enlevèrent les redans que les ingénieurs français avaient commencés. Ils purent ainsi s'établir sur les travaux avancés, non encore terminés et restèrent en position à portée de pistolet.
Pendant la nuit, Wellington voulant s'emparer de l'ouvrage dit Saint-Michel, qui était en mauvais état et peu susceptible d'être défendu, rassembla ses colonnes et à la faveur du terrain les dirigea sur ce point. Un bataillon de ligne défendit vigoureusement son poste contre l'attaque des bataillons anglais; mais forcé de céder au nombre, il dut, pour se retirer dans le château, se faire jour à la baïonnette à travers les ennemis. Il perdit 142 hommes et les assiégeants 420.
Le château n'étant pas assez vaste pour contenir tous ses défenseurs, le général Dubreton avait fait camper sa garnison.
Les assiégeants munis d'échelles, se présentèrent en force dans la nuit de 22 au 23, pour emporter le camp retranché. Ils avaient marché sur deux colonnes, l'une du côté de la ville, et la seconde sur le pont du chemin de Saint-Amler. Cette dernière donna l'assaut avec une grande vigueur, mais elle fut reçue très-résolûment par 5 compagnies du bataillon qui avait défendu l'ouvrage de Saint-Michel. Les assaillants furent culbutés et mis en fuite, tant par la fusillade que par des obus chargés que l'on allumait à la main et que l'on jetait ensuite dans le fossé.
La colonne qui attaqua du côté de la ville n'eut pas plus de succès; elle ne put parvenir à descendre la contrescarpe. Cette attaque infructueuse avait coûté beaucoup de monde à l'ennemi. Des cadavres encombraient les fossés pêle-mêle avec les échelles apportées pour l'escalade.
Les Anglo-Portugais employèrent alors la sape et la mine ; mais la garnison faisant pleuvoir des grenades et des combustibles de toute espèce, les empêcha de continuer leur travail. Le 29, à une heure du matin, les assiégeants mirent le feu aux fourneaux établis sous le terre-plein du camp, près du magasin à poudre ; mais les poudres ayant été placées trop bas dans les fourneaux, la brèche ne fut pas praticable, et un feu très-meurtrier accueillit la colonne qui se présenta pour donner l'assaut. Dans le même moment échoua également l'attaque d'une autre colonne sur un autre point.
Bientôt après, les assaillants tentèrent de faire une brèche dans la muraille avec 3 pièces de gros calibre; mais ces pièces furent aussitôt démontées par le feu des assiégés.
Le 4 octobre, l'ennemi fit sauter la entre les deux lignes de redoutes qui partie basse du camp retranché. Une terrible explosion eut lieu ; les Portugais s'élancèrent à la nouvelle brèche, tandis que celle qui avait été ouverte le 29 était envahie par une colonne de grenadiers anglais. Malgré le feu à bout portant que les assiégés dirigeaient sur ces deux ouvertures, ils furent forcés de se retirer, et le camp retranché tomba au pouvoir de l'ennemi.
Le général Dubreton ordonne le lendemain une sortie. Deux compagnies de voltigeurs et un détachement de pionniers marchèrent résolument à l'ennemi, le chargèrent à la baïonnette, reprirent la plus grande partie du camp retranché, s'y maintinrent jusqu'à ce que les pionniers eussent complètement détruit les travaux commencés par les assiégeants, et se retirèrent ensuite emportant les gabions et les outils abandonnés par les tirailleurs.
Les Anglo-Portugais ne tardèrent pas à rentrer dans le camp retranché; ils poussèrent leurs travaux jusqu'à près de 5 toises de la ligne française et perdirent beaucoup de monde à la construction de cet ouvrage. Cependant, l'ennemi continuait ses travaux sourterrains sur les autres points, le général Dubreton ordonna une nousrelle sortie dans la nuit du 7 au 8 octobre, 3 compagnies de grenadiers, 2 sections de voltigeurs et un détachement de pionniers et de tirailleurs s'avancèrent avec rapidité, passèrent à la baïonnette tout ce qui se trouva dans les ouvrages, à l'exception de 6 officiers et de 36 soldats anglais qui furent faits prisonniers , puis ils se retirèrent en bon ordre.
Le lendemain, les assiégés se rétablirent derrière les parapets retournés du camp retranché, et dirigèrent sur la place un feu terrible. Bientôt la brèche fut praticable.
Le 18, huit bataillons divisés en trois colonnes furent réunis dans les tranchées pour donner l'assaut. A quatre heures, une mine fit explosion et détruisit tout le mur crénelé qui défendait le poste de San-Romano. Les trois colonnes ennemies profitèrent de ce moment pour s'élancer. Le poste français qui gardait San-Romano mit le feu en se retirant à une fougasse pratiquée sous la chapelle de San-Romano. L'édifice tout entier s'écroula et 2 bataillons anglais furent complètement anéantis. L'explosion, jointe au feu de la demi-lune qui prenait en flanc la colonne d'attaque, causa aux ennemis une si grande perte qu'ils se retirèrent dans le plus grand désordre. Pareil échec fut éprouvé par la seconde colonne. L'ennemi ne réussit d'abord que dans l'attaque de la brèche du côté de Saint-Michel, où il avait placé ses meilleures troupes. Là les assaillants emportèrent la brèche et la seconde enceinte , quelques-uns pénétrèrent même dans le corps de la place. Bientôt la chance tourna : Le général Dubreton , ralliant sa garnison, chargea l'ennemi établi dans la troisième ligne et le chassa aux cris de
vive l'Empereur !
La garnison fit les 19,20 et 21 de nouvelles sorties où elle eut toujours l'avantage. Le 22, les Anglo-Portugais firent sauterie magasin à poudre qu'ils avaient établi sur les hauteurs de Saint-Michel. La fusillade ayant cessé presqu'en même temps, les Français s'aperçurent que l'ennemi était en pleine retraite; en'effet, le même jour Burgos vit entrer dans ses murs l'avant-garde de l'armée française.
Le siège de Burgos avait duré 35 jours, et l'intrépidité du général Dubreton et de sa garnison avait fait échouer tous les efforts de l'ennemi, qui y avait perdu près de 2 500 hommes. Les Français eurent 600 hommes hors de combat.

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:10

La bataille de Vitoria fut livrée le 21 juin 1813, entre les troupes françaises qui escortaient Joseph Bonaparte dans sa fuite et un conglomérat de troupes britanniques, espagnoles et portugaises sous le commandement de Arthur Wellesley, duc de Wellington. La victoire des alliés sanctionna la retraite définitive des troupes françaises d'Espagne (à l'exception de la Catalogne) et obligea Napoléon à rendre la couronne à Ferdinand VII, mettant fin ainsi à la Guerre d'indépendance espagnole.
Après la décisive déroute des Français à la bataille des Arapiles (dite aussi bataille de Salamanque) (1812), les troupes napoléoniennes se virent incapables de retenir l'armée alliée dans son mouvement vers Madrid, laquelle fut évacuée en juillet 1812. Au mois suivant, Wellington entra dans la capitale. Après avoir déployé quelques divisions dans la zone pour la rendre sûre, il marcha avec le gros de l'armée vers le nord, où il assiégea Burgos. Cependant, les Français résistèrent dans la place forte et l'obligèrent à se retirer le 21 octobre. Postérieurement, les Britanniques abandonnèrent à nouveau Madrid pour se retirer à Salamanque et ensuite à Ciudad Rodrigo, où ils se réorganisèrent durant l'hiver. Pendant ce temps, les forces françaises, déjà gravement diminuées et désorganisées par la dure campagne en Espagne, furent réduites encore plus quand plusieurs divisions furent retirées de la Péninsule Ibérique pour couvrir d'autres fronts européens à la suite de la désastreuse campagne de Russie conduite par Napoléon.
Après l'arrivée du printemps, Wellington avança à nouveau vers le nord-est, atteignant la vallée de l'Esla le 20 mai 1813. Ce mouvement inquiéta les français. Le maréchal Jean-Baptiste Jourdan retira l'armée de 58.000 hommes qu'il avait déployée pour réoccuper la zone entre les rivières du Duero et du Tage et la concentra à nouveau à Burgos, disposé à assurer les communications avec le sud de la France. L'armée alliée se mit alors en marche pour couper cette voie de retraite pour Jourdan, qui déjà envisageait d'abandonner le sol espagnol pour mettre à l'abri la cour de Joseph I.
L'armée de Wellington, disposée en trois colonnes, rejoignit les Français en train de se retirer quand ils se trouvaient aux environs de Vitoria, dans le Pays basque. Les français se virent obligés à combattre. Après une série de durs affrontements, la 3e division sous les ordres de Thomas Picton rompit le front central français qui s'effondra. Les français se lancèrent alors dans une fuite désespérée vers la frontière de leur pays, laissant derrière eux 8 000 hommes entre les morts et les blessés et 2 000 prisonniers. Ils perdirent également 152 de leurs 153 canons et l'abondant butin qu'ils emportaient vers la France. Les alliés (en particulier les Britanniques) abandonnèrent alors la poursuite des français pour se répartir le butin, ce qui irrita Wellington.
Plus tard, les forces alliées se regroupèrent et occupèrent Saint-Sébastien et Pampelune. En décembre commença depuis ces bases l'invasion du Pays basque français.
Quand à la fin de juillet arriva la nouvelle à Vienne, Johann Nepomuk Maelzel chargea Ludwig van Beethoven de composer une symphonie pour célébrer la victoire. Il s'agit de La Victoire de Wellington opus 91 (Wellingstons Sieg ou Die Schlacht bei Vitoria ou encore Siegessymhonie).
Actuellement, existe un monument sur la place de la Virgen Blanca, au centre de Vitoria, qui commémore cet évènement.

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:09

La bataille des Arapiles, appelée bataille de Salamanque par les Britanniques, fut livrée le 22 juillet 1812 aux Arapiles près de Salamanque, entre les troupes françaises commandées par Auguste Marmont et les troupes britanniques, espagnoles et portugaises sous le commandement de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
Les pertes ont été de 3 129 Britanniques et 2 038 Portugais contre environ 13 000 Français. On a dit que Wellington avait défait une armée de 40 000 hommes en 40 minutes. La conséquence a été que son armée a pu avancer et libérer Madrid, mais seulement deux mois plus tard.
La bataille a eu lieu après une période de six semaines éprouvantes pour Wellington. Son avancée dans l'Espagne centrale au printemps 1812 avait été bloquée par l'armée de Marmont. Par des marches rapides et des manœuvres sans pertes, Marmont a fait maintenu la menace sur les lignes d'approvisionnement de Wellington. Wellington avait finalement décidé de retirer son armée au Portugal. Soudain, il observe que Marmont a fait l'erreur tactique de séparer son flanc gauche du corps principal. On raconte que Wellington a jeté le poulet qu'il était en train de manger en criant « By God, that will do! ». Il ordonne immédiatement que la partie principale de son armée attaque l'aile gauche isolée.
La bataille a été une succession d'attaques en ordre oblique; elle a été engagée par la brigade de cavalerie des Portugais et la 3e division de Pakenham; elle a été poursuivie par la cavalerie lourde des Britanniques et les 4e, 5e et 6e divisions. L'aile gauche française était anéantie. Par chance pour les alliés, à la fois Marmont et le commandant en second étaient blessés par un shrapnel dans les premières minutes de l'engagement. La confusion dura jusqu'à ce que Clausel, troisième en ancienneté, assure le commandement et ordonne une contre-attaque de la part du corps principal français vers le centre des Alliés déployés. Il a été sur le point de réussir jusqu'à ce que Wellington envoie à propos des renforts.
La victoire a été amoindrie par la faute des troupes espagnoles qui auraient dû garder la route cruciale permettant de se dégager par le pont à Alba de Tormes. Cela a peut-être été dû à une mauvaise communication entre les commandements espagnols et britanniques. La poursuite pour capturer l'armée française en fuite échoua. Cependant, on a vu la cavalerie allemande de Wellington accomplir l'exploit éblouissant de « briser le carré » et de transpercer un groupe français d'infanterie placé en arrière garde, exploit qu'ils ont pu accomplir deux fois en quelques minutes.
La bataille a établi la réputation de Wellington comme un général offensif. « Il manœuvre comme Frédéric le Grand, en ordre oblique », a écrit le général Foy, un auteur connu de mémoires sur la Guerre d'Espagne. La perte de Madrid durant deux affaiblit considérablement le gouvernement pro-napoléonien de Joseph Bonaparte, placé sur le trône d'Espagne par son frère.

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:08

Ciudad Rodrigo est une ville espagnole fortifiée à la frontière avec le Portugal et qui contrôlait la route allant du centre du Portugal à Salamanque. Cette forteresse surplombe le pont sur l'Agueda qui est un passage obligé venant du Portugal pour aller vers le nord de l'Espagne. La forteresse avait été prise par les Français du Maréchal Ney en 1810. Les Français avaient pu prendre la place après avoir installé leurs batteries de siège sur le Grand Teson, une colline située au nord ouest de la ville, surplombant les fortifications. Conscients de cette faiblesse dans le dispositif de défense de la ville, les Français avaient construit un fort sur cette colline afin d'en interdire l'accès aux assaillants. Lord Wellington voulait prendre la ville rapidement car il craignait qu'elle ne reçut les secours de l'armée de Marmont et de celle du général Jean Dorsenne.
Le siège commença le
8 janvier 1812 par une attaque surprise du fort situé sur le Grand Teson. Le fort fut enlevé par la division légère britannique. La prise du fort permit de creuser le premier
parallèle où furent installées les batteries de siège. Le pilonnage des remparts commença le
13 janvier.
Sur une colline moins élevée (le Petit Teson) mais située entre le Grand Teson et les remparts, on commença à creuser un second parallèle. Le couvent de
Santa Cruz, qui commandait le Petit Teson fut pris par les Britanniques, repris par les Français et finalement resta aux mains des Britanniques après d'âpres combats. Le 19 janvier, les Britanniques avaient ouvert deux brèches dans les remparts de la ville. Une grande brèche à l'angle nord ouest de la ville et une autre plus petite à 200 m à l'Est de la première.
Les Français renforcèrent le sommet de la grande brèche avec des chevaux de frise et minèrent les éboulis qui y donnaient accès. Ils creusèrent une tranchée de cinq mètres de profondeur et trois mètres de large sur le terre plein autour du sommet de la brèche. Deux canons de 24 livres furent placés sur les côtés afin de balayer la brèche. Le fond de la tranchée était semé de piques, de quadripointes et de chevaux de frise. Des fagots de combustible étaient prévus pour éclairer les approches de la brèche en cas d'attaque nocturne.
Les Français avaient eu peu de temps pour renforcer la petite brèche, car celle-ci fut ouverte au dernier moment. Les chevaux de frise et les tranchées n'avaient pu être mis en œuvre. Seul un canon hors service fut placé en travers du sommet de la brèche. Par contre au moins un canon pouvait depuis les flancs frapper la pente de la brèche.
L'assaut était prévu pour la nuit du
19 janvier. La 3e division fut assignée à la brèche principale, la petite brèche fut attribuée à la division légère. Trois attaques de diversion avaient été planifiées. Un bataillon de chasseurs portugais devait traverser le pont et prendre quelques redoutes près de la porte principale, qui protégeait les défenseurs des fossés. Le 5e régiment devait attaquer depuis le couvent de Santa Cruz et nettoyer le parapet entre les fossés de tous défenseurs, et le 94e régiment devait nettoyer le fossé en avant du parapet.
A 7 heures du soir l'attaque commença avec les chasseurs portugais fonçant sur le pont et prenant les postes avancés. Les deux autres régiments accomplirent rapidement leur mission et la voie était libre pour l'attaque principale. Celle-ci devait être mené par la brigade du général McKinnon, qui était précédée de 150 hommes portant des sacs de foin. A peu près au même moment les 5e et 95e régiments venaient juste de terminer le nettoyage des parapets et dans leur enthousiasme ils poursuivirent jusqu'à la brèche principale. En fait, ils l'atteignirent avant la force d'assaut principale! La brigade de McKinnon les suivit de près, mais tous furent arrêtés par la tranchée creusée au sommet de la grande brèche. A ce moment ils subirent le feu meurtrier des deux canons qui balayaient la brèche à bout portant avec de la mitraille. Alors que les Britanniques tournoyaient en désordre, les Français mirent à feu une mine enterrées sous les décombres de la brèche. Cette explosion massive assomma les assaillants et provoqua de lourdes pertes parmi leurs chefs. Les Britanniques parvinrent bientôt à se reformer et par des efforts héroïques ils réussirent à réduire au silence les deux canons et à prendre la brèche. La voie vers l'intérieur de la ville était ouverte !
La division légère se rassembla derrière le couvent de San Francisco avant son assaut vers la petite brèche. Malgré le grand nombre d'officiers supérieurs, cette attaque fut mal menée depuis le départ. Les troupes portant les sacs de foin se perdirent et la première vague d'assaut[5] attaqua le parapet entre les deux fossés, pensant que c'était le rempart. Une fois que la brèche fut localisée, la force d'assaut principale progressa vers le haut en rencontrant peu de résistance. Les défenseurs français battirent en retraite jusqu'à la place principale de la ville où bientôt ils capitulèrent.
La ville était maintenant aux mains des Britanniques, et rien ne put arrêter les troupes victorieuses. Les 12 heures suivantes furent marquées par une orgie sauvage de pillage, de viols et de beuveries. Des fortunes furent faites en une nuit et aussitôt dissipées en boissons et personne n'était en sécurité, pas même les officiers britanniques. Au matin les soldats furent repris en main et le travail de réparation des dégâts commença.
Les pertes britanniques pendant tout le siège furent d'environ 1 100 tués ou blessés. Au cours de l'assaut lui-même, les pertes dans la troupe ne furent pas particulièrement lourdes avec environ 100 morts et 400 blessés. Cependant, les pertes parmi les officiers, et particulièrement les officiers supopérieurs, furent très lourdes avec 59 morts ou blessés. Le général Craufurd, commandant de la division légère fut mortellement blessé, alors que le général McKinnon, commandant de la force d'assaut fut tué dans l'explosion de la mine qui ébranla la grande brèche. Le général Vandeleur, commandant de la brigade qui donna l'assaut à la petite brèche fut aussi grièvement blessé.
Des 1 900 hommes de la garnison française, environ 600 furent tués ou blessés pendant le siège.

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:08

370px-Badajos-1812-diagram.jpg

Au cours de la Bataille de Badajoz l'armée anglo-portugaise sous les ordres de Wellington assiégea Badajoz en Espagne et força la garnison a effectuer sa reddition. Le siège fut l'un des plus sanglants des guerres napoléoniennes et fut considéré comme une victoire coûteuse par les Britanniques, avec quelques 3 000 soldats alliés tués en quelques heures de combat intense vers la fin du siège.
Après avoir au cours de sièges précédents pris les villes frontières d'Almeida et de Ciudad Rodrigo, l'armée anglo-portugaise fit mouvement sur Badajoz afin de prendre la ville et de sécuriser les lignes de communication avec Lisbonne, la base principale d'opérations pour l'armée alliée. Badajoz avait une garnison d'environ 5 000 hommes sous le commandement du général Armand Philippon, le gouverneur militaire de la ville, et possédait des fortifications bien plus redoutables qu'Almeida ou Ciudad Rodrigo. Avec un forte muraille couverte par de nombreux points fortifiés et bastions, Badajoz avait déjà fait face avec succès à deux tentatives de sièges et était bien préparée pour une troisième tentative, avec ses murailles renforcées et une partie de la zone autour de l'enceinte qui avait été inondée ou minée avec des explosifs.
L'armée alliée, forte de 25 000 hommes, surpassait en nombre la garnison française dans le rapport de cinq à un et après avoir encerclé la ville, le siège commença par le creusement des tranchées, des parallèles et des terrassements destinés à protéger l'artillerie de siège. Ce travail fut rendu difficile par des pluies torrentielles et prolongées. Pendant que les alliés procédaient aux terrassements, les Français effectuèrent plusieurs raids afin de détruire les lignes d'approche vers la muraille, mais furent chaque fois repoussés par les tireurs d'élite britanniques et l'infanterie de ligne.
Avec l'arrivée de mortiers lourds de 18 et 24 livres, les alliés commencèrent un bombardement intense des défenses de la ville, pendant que l'un des bastions avancée fut pris par les tuniques rouges de la 3e division du général Thomas Picton. Cette prise permit d'élargir les terrassements de siège et bientôt les tranchées rampèrent vers les hauts murs de pierre pendant que les canons continuaient à pilonner la maçonnerie de la muraille. Le 5 avril deux brèches avaient et faites dans la muraille et les soldats se préparèrent pour donner l'assaut à Badajoz. L'ordre d'attaquer fut différé de 24 heures pour permettre d'ouvrir une troisième brèche. Des nouvelles commençaient à circuler chez les alliés selon lesquelles le maréchal Soult était en route pour porter secours à la ville et l'ordre de lancer l'attaque fut donné à 22 heures le 6 avril.
La garnison française savait à quoi s'attendre, mina les larges brèches dans les murs et se prépara pour un assaut immédiat.
Avec trois larges ouvertures dans la muraille et le maréchal Soult qui venait au secours de la ville, Wellington ordonna de donner l'assaut à la ville à 22 heures le 6 avril et les troupes s'avancèrent avec des échelles d'assaut et différents outils. Les premiers hommes à donner l'assaut étaient ceux du Forlorn Hope qui allaient précéder l'attaque principale menée par la 4e division et la division d'infanterie légère de Craufurd, pendant que les attaques de diversion seraient faites au nord et à l'est par les Portugais et les Britanniques de la 5e division de Picton et la 3e division.
Juste au moment où le Forlorn Hope allait lancer son attaque, une sentinelle française fut alertée et donna l'alarme. En quelques secondes les remparts s'emplirent de soldats français, qui déversèrent une grêle mortelle de mousquèterie sur les troupes à la base de la brèche. Les Britanniques et le Portugais foncèrent en avant en masse et escaladèrent la brèche, faisant face à un barrage meurtrier de tir de mousquets, complété par des grenades, des pierres, des barils de poudre à canon avec des mèches rudimentaires et même des balles de foins enflammées.
Ce furieux barrage dévasta les rangs britanniques et la brèche commença bientôt à s'emplir de morts et de blessés, à travers lesquels les troupes d'assaut devaient se frayer un passage. Malgré le carnage, les tuniques rouges continuèrent bravement à pousser en avant en grand nombre, avec pour seul résultat d'être fauchés par les volées de mousquets et la mitraille. En seulement deux heures, quelques 2 000 hommes avaient été tués ou grièvement blessés à la brèche principale, alors que de nombreux autres hommes de la 3e division étaient abattus dans les attaques de diversion. Le général Picton lui-même fut blessé alors qu'il escaladait une échelle afin d'atteindre le haut de la muraille. Partout où les alliés attaquaient, les soldats étaient immobilisés et le carnage était si immense que Wellington était sur le point de rappeler ses troupes quand finalement elles prirent pied sur le sommet de la muraille.
La 3e division de Picton finit à atteindre le sommet du mur et simultanément à faire sa jonction avec les hommes de la 5e division, qui eux aussi progressaient vers l'intérieur de la ville. A partir du moment où ils avaient réussi à prendre pied dans la ville, les alliés avaient l'avantage de leur supériorité numérique et commencèrent à repousser les Français. Voyant qu'il ne pouvait plus tenir, le général Philippon se retira de Badajoz vers la forteresse voisine de San Cristobal; cependant il capitula peu de temps après que la ville ne fut tombée.
Avec la victoire, vint le pillage en masse et le désordre quand les tuniques rouges se mirent à boire et il fallut 72 heures avant que l'ordre ne soit complètement restauré. Le sac de Badajoz, acte de sauvagerie gratuite, a été retenu par de nombreux historiens comme un exemple de conduite particulièrement atroce de la part de l'armée Britannique, on entra par effraction dans de nombreuses maisons, les biens furent vandalisés ou volés, des citoyens espagnols de tous ages et de tous bords furent tués ou violés, et de nombreux officiers britanniques furent abattus par les hommes qu'ils essayaient de ramener à l'ordre. Parmi les civils qui réussirent à survivre, se trouvaient Juana de los Dolores de Leon, future épouse du général Harry Smith et sa sœur.

A l'aube du 7 avril, on put mesurer l'horreur du massacre tout autour de la muraille. Les corps étaient empilés sur plusieurs épaisseurs et le sang avait coulé par ruisseaux entiers dans les tranchées. Quand il vit la destruction et le massacre, Wellington pleura amèrement et maudit le Parlement Britannique pour lui avoir accordé si peu de ressources et de soldats. L'assaut et les engagements précédents avaient coûté aux alliés quelques 4.800 hommes hors de combat. La division d'élite, La Division Légère avait durement souffert, perdant 40% de ses effectifs. Pourtant, le siège était terminé et Wellington avait sécurisé la frontière entre l'Espagne et le Portugal et pouvait maintenant marcher contre le Maréchal Marmont à Salamanque.

 

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:07

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À la Bataille d'Albuera qui se déroula le 16 mai 1811 pendant la guerre d'Espagne, les alliés Britanniques, Espagnols et Portugais repoussent l'armée française du maréchal Soult à Albuera, à environ 20 kilomètres au sud de Badajoz, en Espagne.
Les Français tentent de renouveler leur invasion du Portugal de l’année précédente. Soult met ses troupes en mouvement pour dégager Badajoz, assiégée par les Anglais alors que Masséna fait de même vers Almeida. Les Français sont repoussés avec de lourdes pertes.
Les forces combinées anglo-portugaises sont sous le commandement de William Carr Beresford, maréchal de l'armée portugaise, les forces espagnoles sont commandées par le général Joaquín Blake.
Wellington passe l'hiver 1810-1811 à tenir la solide ligne de fortifications de Torres Vedras qui protége Lisbonne. Les troupes de Masséna, incapables de la prendre d'assaut, hivernent en face de cette ligne. Elles subissent des difficultés de ravitaillement, et ont des problèmes de survie. En mars 1811, Masséna reconnait le caractère intenable de la situation et se replie sur la forteresse de Ciudad Rodrigo, située en Espagne à la frontière avec le Portugal. Cette forteresse garde la route du Portugal à Salamanque. Il laisse une petite garnison dans la forteresse portugaise d'Almeida. L'hivernage face aux lignes de Torres Vedra et la retraite précipitée a largement détruit la capacité offensive de son armée.
Au sud du Tage, la forteresse portugaise d'Elvas et la forteresse espagnole de Badajoz se dressent sur la même route allant du Portugal vers Madrid. Les opérations françaises dans cette zone sont sous la responsabilité de Soult, qui est par ailleurs très occupé, entre autre à poursuivre le siège de Cadix). En janvier 1811, Soult dépouille les lignes faisant le siège de la vile, afin de rassembler une armée de campagne et faire mouvement vers Badajoz. Les forces britanniques et espagnoles en profitent pour tenter de briser le siège, en déclenchant la Bataille de Barrossa le 8 mars, qui est une défaite tactique pour les Français, mais n'est pas exploitée en vue de rompre le siège. Badajoz capitule le 10 mars, et Soult retourne sans attendre dans la région de Séville afin de reprendre le siège de Cadix et prévenir toute répétition des conditions qui avaient conduit à Barossa.
Wellington considére que les quatre forteresses mentionnées ci-dessus doivent être prises afin de protéger le Portugal de toute nouvelle invasion, et de permettre l'entrée en Espagne des forces anglo-portugaises. Il décide donc de diviser ses forces et de tenter de prendre à la fois Almeida et Badajoz. 20 000 hommes, dont 10 000 Britanniques, sous les ordres de Beresford sont affectées au siège de Badajoz, alors que lui-même marche avec environ deux fois cet effectif sur Almeida.
Il n'a cependant pas vraiment le matériel de siège nécessaire, et effectue le blocus d'Almeida, avec une force de couverture à l'Est. L'attaque de cette position par Masséna est repoussée à la Bataille de Fuentes de Oñoro le 5 mai. En conséquence, Almeida est évacué par la garnison française, le 11 mai, au cours d'un des épisodes les plus humiliants de l'histoire de l'armée britannique: la garnison dans son entier se glisse à travers les lignes de siège sans perdre un homme ni provoquer l'alarme.
Pendant ce temps, Beresford rassemble son matériel à partir d'anciens canons portugais venant d'Elvas, et commence les opérations de siège contre Badajoz le 8 mai. Avec 591 hommmes du régiment de uhlans polonais de la Vistule et un régiment de grenadiers, en provenance des quatre régiments d'infanterie du Duché de Varsovie, sous les ordres du colonel Varrere (soit environ 24 000 hommes), Soult marche au secours de la ville. Beresford fait mouvement vers Albuera, forte position de couverture sur une crête orientée nord-sud, à proximité de la route Badajoz-Séville et à 20 km de Badajoz. 12 000 soldats espagnols, sous les ordres de Blake stationnés plus loin au sud, marchent pour le rejoindre.
Le 15 mai l'écran de cavalerie de Beresford fort de 2 500 hommes est aisément refoulé de la rive droite de la rivière Albuera par la cavalerie française. Dans les premières heures du 16 mai, à l'insu de Soult, les forces de Blake rejoignent celles de Beresford, et sont déployées au sud de la position.
Le plan de Soult est de feindre, avec une brigade, une attaque sur la ville d'Albuera et de garder le gros de ses forces pour un large mouvement de flanc par le sud, dirigé contre l'aile droite alliée. Quatre pelotons de Uhlans polonais traversent l'Albuera. Le général Long répond en déployant deux escadrons du 3e dragons de la garde.
Le premier escadron de ce régiment est détruit par les deux pelotons polonais. Quand le deuxième escadron attaque, et quand le feu devient trop intense, les Polonais battent en retraite de l'autre côté de la rivière, sous le feu des dragons britanniques. Les Polonais comptent 14 morts et 3 blessés, contre 20 morts et blessés chez les Britanniques.
Une brigade d'infanterie française commandée par le général Godin repousse une brigade de la Légion Royale Allemande (KLG) du général von Alten. Ils traversent la rivière sur un pont mais subissent de lourdes pertes de l'artillerie portugaise, ce qui provoque le retrait du village d'une partie des allemands.
Beresford détecte le mouvement de Soult et tente de redéployer ses forces. Les forces espagnoles (sur lesquelles l'attaque de flanc doit tomber) reçoivent l'ordre de faire face au sud. La 2e division britannique du général Stewart postée derrière Albuera est remplacée par une division portugaise et fait mouvement vers le sud afin d'étendre le flanc droit vers l'Ouest, restant échelonnée derrière les Espagnols. La 4e division du général Cole demeure en réserve. Cependant Blake, qui commande les Espagnols, refuse de bouger ses troupes car il est sûr que l'attaque principale va porter sur le village d'Albuera.
Quand le Ve corps français du général Girard commence son attaque contre les trois divisions espagnoles des généraux Zayas, Lardizabel et Ballesteros, seul Zayas à pris l'initiative de faire aligner ses hommes et peut faire face à l'attaque. Les flancs du Ve corps sont couverts par de l'artillerie montée. Sur le flanc gauche du Ve corps, une division française de dragons, sous le commandement du général Latour-Maubourg prend position. Sur son flanc droit se tient la division d'infanterie du général Werle.
La 2e division d'infanterie du général Stewart, accompagnée d'une batterie du KLG, fait mouvement pour donner assistance aux Espagnols de Zayas. La brigade de Colborne avance déployée en ligne pour faire feu sur le flanc gauche de la colonne française qui attaque. Les Français sont foudroyés et Stewart ordonne la charge. Cependant, à ce moment là, une averse réduit la visibilité, rendant très difficile la mise à feu des mousquet). L'infanterie britannique est déployée en ligne, avec peu ou pas du tout de puissance de feu et ignorante du fait que la cavalerie française, qui a effectué un large mouvement de flanc, se trouve sur sa droite et derrière elle.
A ce moment, le général Latour-Maubourg envoie le régiment de uhlans et le 10e régiment de hussards contre eux. Les trois régiments britanniques (le 3e, le 2/48e et le 66e régiment d'infanterie) sont presque totalement anéantis. Le 31e régiment d'infanterie réussit à former le carré juste à temps pour se sauver de la destruction par les lanciers franco-polonais. Les uhlans capturent cinq drapeaux et cinq canons de la batterie des KLG. Pendant ce temps, des troupes attaquent un bataillon du 31e, mais sont repoussés. Les uhlans attaquent ensuite une brigade espagnole commandée par le général d'Espana et l'état major de Beresford. Une partie des troupes espagnoles, principalement celles des divisions de Ballesteros et de Lardizabal s'échappent. Cette partie de la bataille se termine par une attaque sans succès du 4e régiment de dragons britannique, qui perd 27 hommes.
L'attaque française tombe alors sur la brigade de Houghton de la 2e division, qui tient sur place en dépit de lourdes pertes. Tôt dans la bataille le colonel William Inglis, du 57e régiment d'infanterie (West Middlesex) est blessé par de la mitraille qui perfore un de ses poumons. Il refuse d'être porté à l'arrière et reste couché au pied des couleurs. Tout au long de la bataille on pouvait entendre sa voix répéter calmement "Vendez chèrement votre vie 57e ,vendez...." . En faisant ce qui leur était demandé le 57e gagne un surnom impérissable "Les durs à cuire" et le seul régiment à avoir le droit de porter la distinction "Albuhera" aussi bien sur leurs couleurs que sur le badge de leur casquette. Jusque là la bataille s'est bien déroulée pour les Français. Cependant, Soult se rend compte que Blake a fait sa jonction avec Beresford et il hésite à engager ses réserves.
La 4e division de Beresford sous les ordres de Lowry Cole monte alors à l'attaque de la crête en venant de l'ouest. La brigade de Fusiliers, la 11/23 brigade portugaise et le 7e chasseur portugais s'y distinguent particulièrement. Ils repoussent les charges de cavalerie des dragons et des uhlans, et s'avancent à faible distance des colonnes françaises. Ils échangent des tirs de mousquet pendant 20 minutes, souffrant la perte de 1 000 hommes. L'infanterie française a souffert au moins aussi durement, mais finit par lacher lorsque les survivants britanniques lancent une violente charge à la baïonnette.
L'engagement se termine de façon non concluante après un combat très sanglant, la cavalerie polonaise de Soult détruit toute une brigade britannique, alors que les Espagnols repoussent l'une des plus puissantes attaques d'infanterie française de cette guerre.
Soult n'est pas parvenu pas à faire lever le siège de Badajoz, qui est abandonné un peu plus tard, quand le maréchal Auguste Marmont joint ses forces aux siennes. La ville ne tombe aux mains des alliés qu’en avril 1812.
Albuera, eut peu d'effet sur le déroulement de la guerre. Mais l'efficacité des lanciers polonais conduisit l'armée Britannique à convertir quelques régiments de cavalerie en lanciers après Waterloo. Cette bataille aussi confirma la qualité combative de l'Armée Portugaise après sa réorganisation par les Britanniques.

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:05

La bataille de Fuentes de Oñoro oppose le maréchal Masséna, duc de Rivoli et prince d'Essling, au lieutenant général Arthur Wellesley, vicomte Wellington, du 3 au 5 mai 1811 près de la frontière lusitano-espagnole.
Au printemps 1810, Napoléon charge le maréchal Masséna, à la tête de l'armée du Portugal, de chasser les troupes alliées d'Arthur Wellesley. L'attaque est lancée par le Nord et la progression française est difficile. Une sanglante bataille est livrée à Buçaco, le 27 septembre. Si Masséna peut poursuivre son avance, ses pertes sont en revanche extrêmement sérieuses. Le 11 octobre, au Nord de Lisbonne, l'armée impériale, doit faire face à un vaste ensemble d'ouvrages fortifiés. Construit dans le plus grand secret, cet ensemble reçoit le nom de "Lignes de Torres Vedras". Côté Français, comme l'atteste les Mémoires du général baron de Marbot, alors aide de camp près le maréchal Masséna la surprise est totale. Ne disposant pas de moyens suffisants en artillerie et en génie pour emporter des positions à première vue si formidables, le prince d'Essling fait camper son armée face à celle de Wellesley.
La situation s'enlise rapidement pour les Français. Les lignes de communication sont dramatiquement étendues et la région est rapidement pillée. Les troupes de Masséna subissent donc une forte attrition, à peine compensée par l'arrivée de renforts, le 26 décembre. Finalement, au printemps 1811, face à une situation totalement bloquée, le prince d'Essling ordonne la retraite sur l'Espagne.
Celle-ci s'effectue en bon ordre. L'arrière garde est assurée avec beaucoup de brio par le maréchal Ney, qui remporte en cette occasion quelques succès face aux troupes alliées qui ont entrepris de suivre l'armée du Portugal. Ney est cependant relevé de son commandement suite à sa mésentente persistante avec Masséna.
Wellesley investit alors la place d'Almeida. Située Nord du Portugal, elle est un point de passage obligé vers l'Espagne. Une gigantesque explosion l'a partiellement ruinée au printemps précédent, lors de l'invasion française. Une garnison, forte de 1 300 hommes aux ordres du général Brenier, l'occupe. Masséna décide alors d'un retour offensif pour dégager la place et en évacuer la garnison.
Le maréchal Masséna dispose d'environ 45 000 hommes, dont 2 000 cavaliers auxquels il convient d'ajouter 1 600 cavaliers sous les ordres directs du maréchal Bessières, commandant en chef de l'armée du Nord, venus en renfort. Parmi eux se trouve un régiment de marche de la cavalerie de la Garde impériale aux ordres du général Lepic. Enfin l'armée dispose de 38 canons.
Wellesley pour sa part peut compter sur environ 34 000 Anglo-Portugais, dont 1 500 cavaliers, sans compter les troupes assurant le blocus de la place d'Almeida. Les 2/3 de ses hommes sont des soldats de sa Majesté britannique. Son artillerie est forte de 48 pièces.
Sauf dans le domaine de l'artillerie, les Français disposent donc d'une très nette supériorité sur leur adversaire.
L'action s'étale sur trois jours. Le 3 mai, Masséna lance la division Ferey sur le village de Fuentes de Oñoro. Le village est âprement disputé mais une contre attaque repousse les Français à l'entrée du village. Au cours de l'action, un bataillon hanovrien, servant dans la division Ferey, vêtu de rouge, est confondu avec l'ennemi et se trouve victime d'un feu ami.
La journée du 4 voit les troupes des deux armées renforcer leurs positions autour du village et échanger des coups de feu. La cavalerie française mène de nombreuses reconnaissances. Au cours de l'une d'elle, le général Montbrun s'aperçoit que le flanc droit de Wellesley est relativement dégarni. Il fait immédiatement part de cette information à Masséna. Celui-ci décide alors de réaliser pour le lendemain, une vaste attaque de ce côté. Les dispositions sont promptement arrêtées : 17 000 fantassins et 3 500 cavaliers (dont ceux de la Garde) effectueront le mouvement tournant, tandis que 14 000 hommes fixeront l'attention de Wellesley en attaquant Fuentes de Oñoro de front.
Une partie du mouvement est réalisé dans le nuit du 4 au 5 mai. A l'aube, le brouillard facilite encore le mouvement français. L'attaque prend, dans un premier temps, les Anglo-portugais au dépourvu. Montbrun effectue plusieurs charges brillantes qui sèment la confusion. Sous la pression, les troupes de Wellesley plient, mais ne rompent pas. Fuentes de Oñoro est vaillamment défendu et le repli se fait pied à pied en se servant du village comme point d'appui. Finalement une solide ligne de défense est établie. C'est à ce moment que Montbrun, voulant réaliser un ultime effort, ordonne à Lepic de charger. Celui-ci refuse, arguant du fait qu'il ne peut recevoir d'ordre que du maréchal Bessières en personne. Or celui-ci demeure introuvable. La bataille perd alors en intensité et s'achève sans autres évènements majeurs.
Les Français perdent environ 2 000 hommes tués ou blessés, les Alliés 1 500. Cette bataille est remarquable par la tentative de manœuvre de Masséna. Tirant les leçons de son échec de la bataille de Buçaco, il cherche à tourner la position de Wellesley plutôt que de lancer une attaque frontale quasi suicidaire face à la discipline au feu des Anglais. Il n'est pas passé très loin du succès mais doit cependant se replier. Il fait parvenir par trois messagers l'ordre à Brenier de se retirer. La place d'Almeida est évacuée dans la nuit du 10 au 11 mai et la garnison rejoint l'armée française au nez et à la barbe des Britanniques.
Le 11 mai, Masséna entre en Espagne il est alors rejoint par le maréchal Marmont qui le relève officiellement de son commandement. Il s'exile alors sur ses terres et ne recevra plus jamais le commandement d'une armée sur un champ de bataille.
L'épisode de Bessières, introuvable sur le champ de bataille est à mettre en parallèle avec celui de Ney. En Espagne, loin de l'œil du maître, resté à Paris, les maréchaux vont souvent se déchirer. Peu désireux de collaborer entre eux, jaloux de leur autorité respective, les opérations militaires vont considérablement souffrir de cet état de fait. L'intervention de la cavalerie de Lepic aurait pu changer l'issue du combat. Mais Bessières ne voulait pas qu'une éventuelle victoire fasse retomber tous les honneurs sur Masséna.
L'anecdote sur la légion hanovrienne illustre les conditions de la pratique de la guerre à cette époque. Les champs de bataille étaient en effet couvert d'une épaisse fumée due à l'utilisation d'armes à poudre noire. L'identification des unités devenaient alors difficile, voire impossible, et de telles confusions n'étaient pas rare.

 

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:04

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La Bataille de Barrosa (5 mars 1811) fut un engagement mineur d'arrière garde qui se déroula près de Cadix, en Espagne, entre un bataillon britannique et trois divisions françaises. Les anglais battirent les français et capturèrent l'aigle d'un régiment.
Au printemps de 1811, les troupes de Napoléon Ier occupent l'Espagne. La ville de Cadix, défendue par 25 000 hommes (20 000 espagnols et 5 000 britanniques) est assiégée par 25 000 français commandés par le général Victor. Un peu au Nord, la ville de Badajoz tombée aux mains des français, est assiégée par les armées angloespagnoles. Le Maréchal Soult fait détacher 8 000 hommes du siège de Cadix pour attaquer les Britanniques qui assiègent Badajoz.
Pendant ce temps, pour tenter de lever le siège de Cadix, une force composite anglo-espagnole quitta Cadix par la mer, débarqua à Algésiras, à 100 km au sud de Cadix pour attaquer par l'arrière les militaires français. Cette force était composée d'environ 15 000 espagnols, sous le commandement du général espagnol Manuel de La Peña, et de 5 000 britanniques commandés par le lieutenant-général Thomas Graham.
Les Français avaient pris position à un endroit maintenant connu sous le nom de "Pinar de los franceces", une zone marécageuse d'environ 15 km à l'Est de la plage de Barossa, à Chiclana de la Frontera, où la route vers Cadix et San Fernando passe entre un marécage et une forêt de pins. Cette situation empêchait toute attaque sur les forces françaises mais elle laissait près de la côte, une route qui menait directement à Cadix. Les troupes espagnoles exténuées par une longue marche arrivèrent sur la colline de Barrosa le 2 mars où La Peña décida de regagner au plus vite Cadix par la route côtière sans se mesurer aux positions françaises.
Le général Victor plaça une de ses divisions (commandée par le général Villatte) pour barrer la route aux soldats espagnols mais cette division fut prise en tenaille par des forces venues de Cadix. Puis le général Victor fit attaquer la colline par une autre de ses divisions (la 1re). Les forces françaises partirent à l'assaut de la colline et le contingent anglais (470 hommes) dut battre en retraite. Quand les troupes françaises furent sur la colline, le général Graham fit faire demi tour au reste de ses troupes afin d'attaquer la colline. L'infanterie britannique avancait en ligne tandis que les français descendaint la colline en colonnes pour les attaquer. Après un échange de coups de mousquets à bout portant, les deux divisions français durent rompre les rangs et reculèrent vers Chiclana. Dans la mêlée, les Britanniques capturèrent l'aigle d'un régiment.
Le général Graham proposa au général de La Peña de poursuivre les français en déroute mais celui-ci refusa et rentra à Cadix et les forces anglaises durent suivre.
D'un point de vue tactique et en terme de pertes infligées à l'ennemi, la bataille est une victoire des troupes britanniques. Elles ont déjà marché sur une distance considérable durant le jour et la nuit précédente et combattent les Français pratiquement deux fois plus nombreux. D'un point de vue stratégique, cette bataille n'a aucun effet, après la bataille les forces espagnoles reprendront leur marche vers Cadix sans tenter d'attaquer les lignes de siège françaises.
Dans cette bataille, un certain Keogh du 87e Régiment d'infanterie tenta d'arracher l'aigle du 8e de Ligne français. Keogh fut tué dans sa tentative, mais le sergent Patrick Materson (ou Matersman, les documents sont contradictoires) finit par s'assurer de l'aigle en criant "Par Dieu, les gars, j'ai eu le coucou!" Il reçut plus tard pour cet exploit, une "promotion sur le champs de bataille" et fut élevé au grade de capitaine. L'ironie de l'histoire est que cette aigle avait reçu une couronne de lauriers dorée de la main de Napoléon lui-même, en signe de distinction du 8e de Ligne pour avoir forcé ce même 87e Régiment britannique à battre en retraite avec de lourdes pertes à la bataille de Talavera.

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