Le Cap Voltaire se trouve en Australie.
Le Grand-Saint-Bernard, anciennement appelé Mont-Joux, est un col des Alpes pennines situé à 2 469 mètres d'altitude en Suisse (la frontière avec l'Italie passant quelques centaines de mètres au sud en contre-bas), sur la commune de Bourg-Saint-Pierre. Il sépare la vallée d'Étroubles, dans le val d'Aoste au sud, du val d'Entremont, situé dans la partie francophone du canton du Valais au nord et constitue un passage entre le Mont Mort et la Pointe de Drône, tous deux situés sur la frontière italio-helvétique.
Bonaparte y passa en mai 1800. Le peintre David immortalisa cet instant dans une œuvre artistique majeure : Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard où il représente un Bonaparte monté sur un cheval fougueux, alors qu'en réalité il montait un mulet, bête jugée plus sûre pour les sentiers de haute-montagne.
L'hospice du Grand-Saint-Bernard est situé en Suisse au col du Grand-Saint-Bernard dans les Alpes pennines, à 2469 mètres d'altitude. La frontière avec l'Italie passe à quelques centaines de mètres au sud en contre-bas.
Un premier hospice (ou monastère) existe au pied du col (côté Suisse), à Bourg-Saint-Pierre. Il est mentionné pour la première fois vers 812-820
Le monastère de Bourg-Saint-Pierre est détruit par des incursions de Sarrasins au milieu du Xe siècle, probablement en 940, date à laquelle ils occupent aussi Saint-Maurice.
Vers 1050, Saint Bernard d'Aoste (de Menthon ou de Monjoux), archidiacre d'Aoste, voyant régulièrement des voyageurs arriver terrorisés et détroussés, décide de mettre fin aux brigandages dans la montagne. Dans ce but, il fonde, au sommet du col du Grand-Saint-Bernard, l'hospice qui portera plus tard son nom. L'église de l'hospice est dédiée à saint Nicolas. Il faut préciser que c'est seulement dans un document de 1125 que l'on trouve la première mention de l'église dans les textes.
L'Hospice du Grand-Saint-Bernard est placé sous la juridiction de l'évêque de Sion, préfet et comte du Valais. Cette particularité explique le fait que l'intégralité du col se situe aujourd'hui en territoire suisse.
Le passage du col du Grand saint-Bernard demeure un épisode légendaire de l'épopée napoléonienne. Si en 1799 et 1800 nombre de cols suisses furent franchis par les armées françaises, russes et autrichiennes, seul le Grand Saint-Bernard a été retenu par l'Histoire. En effet, grâce à une habile commande passée au peintre David, la propagande consulaire a laissé à la postérité la plus célèbre représentation de Napoléon, Bonaparte franchissant le Grand Sant-Bernard sorte d'icône des temps modernes dont l'original est conservé au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau. Le Premier Consul y apparaît comme un héros "calme sur son cheval fougueux", véritable incarnation de la conquête militaire. La réalité fut cependant bien plus prosaïque.
Lors de la deuxième cohabitation, alors que l'armée du Rhin dirigée par Moreau manoeuvrait en Allemagne, Bonaparte décida de se rendre au secours de Masséna enfermé dans Gênes par les Autrichiens. A la tête d'une armée de Réserve forte de quarante mille hommes, le Premier Consul choisit de faire au plus court et de passer par le col du Grand-Saint-Bernard, réputé infranchissable. Le général Marescot fut chargé de la reconnaissance du passage des Alpes.
Du 16 au 20 mai 1800, l'armée de Réserve entreprit donc cette traversée, comparée par les comptes-rendus de l'époque à celles des soldats d'Annibal et de Charlemagne (David reprit d'ailleurs la comparaison gravée sur les rochers en bas dans son tableau). C'est à dos de mule que Bonaparte parvint au sommet, dans des conditions rendues périlleuses par la neige et le froid. Il fut reçu au couvent du mont Saint-Bernard par le père Berenfaller. Après quelques heurts avec des détachements autrichiens du côté italien, l'armée française fut retenue par la résistance inattendue du fort de Bard (19 mai). Elle parvint dans le Piémont le 25 mai et s'apprêta aux combats contre les Autrichiens qu'elle battit à Marengo le 14 juin suivant.La route empuntée par Bonaparte peut se visiter aujourd'hui depuis Martigny où le Premier Consul établit son Q.G. du 17 au 20 mai dans la prévôté du Grand-Saint-Bernard jusqu'à Verrès, dans le val d'Aoste, où il s'installa le 25 mai. A Bourg-Saint-Pierre, Bonaparte déjeuna à l'Auberge de la Colonne militaire devenue depuis l'Hôtel du déjeuner de Napoléon Ier. La mairie expose dans son hall d'entrée la lettre promettant dédommagements et réparations à la commune pour son aide et les dommages subis.
Au col du Grand-Saint-Bernard où Bonaparte fit halte le 20 mai en fin d'après-midi, le bâtiment de l'ancien hospice abrite un musée retraçant l'histoire du lieu et conservant des souvenirs de ce passage historique. C'est là également que repose le général desaix tombé à la bataille de Marengo. Dès le mois de juin 1800, Bonaparte ordonna l'édification du tombeau au Grand-Saint-Bernard, bien que Desaix n'eut pas traversé les Alpes avec l'armée de Réserve. Le corps du jeune général, demeuré à Milan depuis 1800, y fut inhumé en 1805 en présence de Berthier représentant l'Empereur. Un monument commémoratif fut installé en 1806 dans la chapelle (déplacé en 1829). Le général Desaix repose anonymement sous un autel consacré à Sainte-Faustine.
La route du col et passe par Etroubles descend ensuite vers Aoste où le palais épiscopal abrita Bonaparte du 21 au 24 mai. Puis c'est Bard et son célèbre fort au pied duquel une plaque commémorative rappelle que Stendhal reçut ici le baptême du feu.
Aux portes de Saint-Cloud près de Paris, le domaine national offre 460 hectares de nature préservée où il fait bon se promener en toutes saisons et permet aussi une fantastique ballade dans l'histoire.
En 1577, Catherine de Médicis offre à Jérôme de Gondi, son fidèle écuyer originaire de Florence, l'hôtel d'Aulnay et ses dépendances perchés sur le côteau de Saint-Cloud, face à la Seine. Lui et sa famille vont faire construire une résidence qui sera peu à peu entourée de 12 hectares de jardins en terrasses. Remanié par le financier Hervart au milieu du XVIIème siècle, le château est rebâti et considérablement agrandi pour Monsieur, duc d'Orléans, frère unique de Louis XIV.
Les architectes Le Pautre et Jules-Hardouin Mansart ainsi que le peintre Pierre Mignard y travaillent alors entre 1670 et 1678.
En 1785, la reine Marie-Antoinette achète le domaine et commande aussitôt d'importants travaux à l'architecte Richard Mique.
Après la révolution de 1789, le palais devient la résidence favorite de tous les souverains jusqu'à Napoléon III et représente le siège principal du pouvoir exécutif pendant tout le XIXème siècle.
Bonaparte y conquiert le pouvoir en 1799 par le coup d'Etat des 18 et 19 Brumaire puis en fait sa résidence principale.
Le Palais de Saint-Cloud fut, après les tuileries, une des principales résidences de Napoléon Ier. Il y fit exécuter des travaux considérables et couteux. Il y faisait des séjours prolongés et réguliers, à la belle saison, à des périodes variables selon les campagnes militaires. Ce fut aussi le lieu de cérémonies marquantes du règne, tels la remise de la couronne impériale des mains de Cambacérès ou le mariage civil avec Marie-Louise.
Charles X y signe les ordonnances de 1830 qui provoqueront sa chute.
Le 2 Décembre 1852, Napoléon III y est nommé Empereur par le senatus-consulte, dans la galerie Apollon.
Comme aux Tuileries, il est à Saint-Cloud le chef de l'état. Il y tient conseil, y donne des grandes réceptions officielles en l'honneur des ambassadeurs et des Princes étrangers.
17 Juillet 1870, Napoléon III y signe la déclaration de guerre à la Prusse.
19 Septembre 1871, lors du siège de paris, le château est occupé par les Prussiens.
13 Octobre 1871, le palais de Saint-Cloud est incendié par des obus tirés depuis le Mont Valérien.
En 1891, la troisième république décide d'en raser les vestiges, trop lourdement chargé des souvenirs de la monarchie.
Les pierres du château en ruines furent vendus. Le Duc de Nemours acheta 2 frontons aux armes de la famille d'Orléans et un bas-relief de la chapelle, la Princesse Clémentine d'Orléans, mère de Ferdinand de Bulgarie obtient le fronton du pavillon droit pour la demeure d'Euxinograd, un autre de l'aile de gauche au château de Jeurre près d'Etampes, un autre à Dreux, la grille d'honneur à la Punta près d'Ajaccio, les bas-reliefs du château de la reine sont au château de laeken et ses plètres au Philadelphie Museum of art. Toutefois, l'état se réserve la propriété exclusive et entières des matières d'or et d'argent, papiers, documents administratifs et autres monnaies, médailles, statues, meubles, bronzes qui viendraient à être découverts dans les démolitions et c'est ainsi que les statues de pierre qui ornaient les niches des façades sur la cour d'honneur sont déposées, bien mutilées, dans les magasins du domaine.
Aujourd'hui, reste le parc qui est classé monument historique et sa restauration privilégie dans un premiers temps la reprise des tracés d'origine (taille architecturée et rénovation des alignements), la rénovation des bosquets couverts et des espaces boisés et la mise en valeur des jardins à la française. Entièrement clos de murs et de grilles, le domaine national de Saint-Cloud a pour l'essentiel gardé l'ordonnance crée par Le Nôtre entre 1660 et 1690, agrémentée d'une statuaire de plein air. Sur près de 460 hectares, c'est un enchaînement de parterres, de pièces d'eau et de cascades qui mènent jusqu'à la Seine. Le réseau hydraulique a conservé pratiquement intact la plupart de ses éléments du XVIIème siècle. Au moment des grandes eaux, la Grande Cascade, de 90 mètres de long, démontre de cette maîtrise aquatique.
Le palais des Tuileries est un palais dont la construction commença en 1564 sous l'impulsion de Catherine de Médicis, à l'emplacement occupé auparavant par des fabriques de tuiles. Agrandi sous les règnes successifs, il disposait d'une immense façade (266 m de long) et devint résidence royale de nombreux souverains, Henri IV, Louis XIV, Louis XVI ou encore Louis XVIII, puis impériale (Napoléon III) jusqu'à sa destruction par un incendie en mai 1871. Ses ruines furent abattues en 1882 mais un projet récent du Comité national pour la reconstruction des Tuileries vise à reconstruire le palais avec des fonds donnés par diverses entreprises privées. Le coût s'élèverait à 300 millions d'euros.
L'emplacement du palais était occupé, au XIIIe siècle, par des terrains vagues et des fabriques de tuiles. Au XIVe siècle, le prévôt de Paris Pierre des Essarts y possédait un logis et quarante arpents de terre labourable ; au XVIe siècle, Neufville de Villeroy, secrétaire aux Finances, y fit bâtir un hôtel que François Ier acheta pour sa mère.
L'ensemble de ces constructions fut acheté par Catherine de Médicis qui désirait quitter l'hôtel des Tournelles où était mort Henri II. Elle les fit raser et demanda aux architectes Philibert Delorme et Jean Bullant d'y édifier un palais qui devait s'élever à l'ouest du Louvre, au-delà de l'enceinte de Charles V. Le projet d'origine était ambitieux : deux grands bâtiments parallèles réunis par quatre bâtiments plus courts, compartimentant trois cours intérieures. Mais seul le bâtiment de l'ouest fut finalement construit, et c'est ce bâtiment que l'on appela en définitive le Palais des Tuileries.
Cet édifice comportait un pavillon central surmonté d'un dôme, doté d'un escalier suspendu sur voûte qui fut considéré comme un chef-d'œuvre. Ce pavillon était encadré de deux ailes. L'aile sud se terminait par un pavillon, appelé pavillon de Bullant (construit en 1570) tandis que l'aile nord ne fut pas achevée. En effet, Catherine de Médicis, très superstitieuse, refusa finalement d'habiter aux Tuileries et s'installa dans un hôtel (appelé de la reine, puis de Soissons, actuel Bourse de Commerce) qu'elle fit bâtir en toute hâte en 1574 près de l'église Saint-Eustache. La légende raconte que son astrologue Ruggieri lui avait prédit qu'elle mourrait « près de Saint-Germain » et le palais se trouvait à proximité de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois.
Sous le règne de Charles IX, le chantier de construction des Tuileries fut progressivement abandonné. Henri III y donna quelques fêtes mais n'y résida pas ; il s'enfuit cependant de Paris par le jardin des Tuileries, le 12 mai 1588, lors de la journée des barricades.
Au début du XVIIe siècle, Henri IV décida de relier le Louvre au palais des Tuileries en faisant construire une longue galerie longeant la Seine, galerie dont l'amorce existait depuis quelques années. C'est ce que l'on appela le "Grand Dessein". Cette Grande-Galerie ou Galerie du bord de l'eau (qui existe toujours) fut édifiée de 1607 à 1610 par Jacques-Androuet du Cerceau. Au même moment, le palais des Tuileries fut prolongé vers le sud par une aile appelée Petite-Galerie, destinée à raccorder le pavillon de Bullant à la Grande-Galerie : au croisement des deux bâtiments fut construit un pavillon, baptisé pavillon de la Rivière (et rebaptisé pavillon de Flore en 1669). Le palais du Louvre et celui des Tuileries étaient donc désormais reliés entre eux.
Après la mort d'Henri IV, en 1610, le palais connut à nouveau une longue période d'abandon.
Ce fut Louis XIV qui décida de reprendre le chantier. Le palais des Tuileries était en effet dissymétrique : la Petite-Galerie bâtie sous Henri IV n'avait en effet pas de pendant au nord. Entre 1659 et 1666, Louis Le Vau et François d'Orbay construisirent : d'abord un pavillon destiné à faire pendant au pavillon de Bullant (et qui fut baptisé pavillon du Théâtre), ensuite une galerie destinée à faire pendant à la Petite-Galerie (et qui fut baptisée galerie des Machines), enfin un pavillon destiné à faire pendant au pavillon de Flore (et qui fut baptisé pavillon de Pomone, puis pavillon de Marsan).
Le palais était donc désormais symétrique et complet du nord et sud. Cependant, plusieurs décennies s'étaient écoulées entre la construction des bâtiments situés au sud du pavillon central et celle des bâtiments situés au nord. L'édifice souffrait donc d'une grande hétérogénéité sur le plan architectural. Le roi ordonna qu'il soit donc largement modifié par Le Vau. Le pavillon central (baptisé pavillon de l'Horloge) fut entièrement reconstruit dans le style classique : plus large, plus élevé, il fut recouvert d'un dôme volumineux ; les ailes qui le flanquaient, ainsi que la Petite-Galerie, furent également reconstruites.
A la fin du XVIIe siècle, le palais des Tuileries présentait donc l'aspect qu'il allait définitivement conserver pendant deux siècles, long de 260 mètres, depuis le pavillon de Marsan au nord jusqu'au pavillon de Flore au sud. À l'ouest du palais s'étendait le jardin des Tuileries, jusqu'à la future place Louis XV (actuelle place de la Concorde) ; à l'est se trouvait une vaste cour, appelée cour du Carrousel, elle-même prolongée par une place (la place du Carrousel), puis par un quartier de vieilles maisons (situé à l'emplacement de l'actuelle pyramide en verre), enfin par la cour Carrée du Louvre.
Durant l'Ancien Régime, les principaux habitants des Tuileries furent la duchesse de Montpensier, dite Grande Mademoiselle (de 1638 à 1652), Louis XIV (de 1664 à 1667) et Louis XV (de 1715 à 1722). Un lit de justice se tint aux Tuileries le 26 août 1728. Le palais fut ensuite déserté et occupé par des courtisans auxquels le Roi octroyait des logements de faveur, ainsi que par des artistes, des retraités et des personnes de toute condition.
Chassé du Palais-Royal par un incendie le 6 avril 1763, l'Opéra s'installa aux Tuileries, dans une salle de spectacles qui avait été aménagée par Louis XIV dans la galerie des Machines ; il y demeura jusqu'en 1770, date à laquelle il fut remplacé par la Comédie-Française, qui y demeura jusqu'en 1782. La première du Barbier de Séville, de Beaumarchais, y eut lieu le 23 février 1775.
Le 6 octobre 1789, Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants s'installèrent dans le palais après avoir été ramenés du Château de Versailles par les émeutiers. Les Tuileries entraient dans la grande histoire : pendant 80 ans, le palais allait être la principale résidence des rois et des empereurs, ainsi que le théâtre d'événements politiques majeurs.
La distribution intérieure du château était la suivante :
On pénétrait dans le palais du côté de la cour du Carrousel, par le vestibule du pavillon de l'Horloge. À droite se trouvait l'escalier qui s'arrêtait à un premier palier menant à la chapelle et continuait après un demi-tour jusqu'à la salle des Cent-Suisses (futur salon des Maréchaux) ;
Au sud de cette salle, et jusqu'au pavillon de Flore, se trouvaient en enfilade, donnant sur la cour, l'antichambre du Roi, la chambre de Parade, le grand cabinet du Roi et la galerie de Diane. Du côté du jardin se trouvaient l'appartement de la Reine puis l'appartement d'hiver du Roi, occupé par Louis XVI à son arrivée aux Tuileries.
Pendant la Révolution, l'ancien appartement de la Reine fut occupé par Marie-Thérèse de France et son frère, le dauphin. Marie-Antoinette s'installa au rez-de-chaussée, côté jardin, tandis que Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI, occupait le premier étage du pavillon de Flore.
La famille royale résida pendant trois ans dans le palais. Le 21 juin 1791, elle tenta de s'enfuir mais, arrêtée à Varennes, fut contrainte de regagner les Tuileries.
Le 10 août 1792, à 7 heures du matin, la famille royale dut quitter les Tuileries, assiégées par les émeutiers, pour aller se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l'Assemblée législative et se trouvait le long du jardin (à l'emplacement du carrefour actuel de la rue de Rivoli et de la rue de Castiglione). La garnison de gardes suisses resta en place autour du palais désormais vides. Il fut envahi et pillé, et près de 600 gardes moururent pendant le combat ou après, massacrés par la foule. Une centaine de gardes parvint toutefois à s’échapper avec la complicité d'une partie de la population parisienne. Le 21 août, la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l'est du palais.
Le 10 mai 1793, la Convention s'installa aux Tuileries, dans la galerie des Machines. Le palais reçut alors le nom de palais national. Le Comité de salut public occupa la Petite-Galerie tandis que Comité de sûreté générale s'installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan. De nombreux événements se déroulèrent aux Tuileries, notamment la proscription des Girondins et la chute de Robespierre.
Sous le Directoire, les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens (1795-1799).
Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, s'installa au palais des Tuileries. Il prit pour logement le premier étage du palais, occupant l'ancien appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI). Si Cambacérès, deuxième Consul, préfèra résider à l'hôtel d'Elbeuf, le Troisième Consul Lebrun s'installa dans le pavillon de Flore.
Napoléon Ier se maintint aux Tuileries, qui devinrent alors la résidence officielle de l'Empereur. Celui-ci occupait, au premier étage de l'aile sud, les anciens appartements royaux, la disposition et la dénomination des pièces restant inchangées. En 1806, une salle de spectacles et une chapelle furent aménagées dans la galerie des Machines, tandis que les décors intérieurs étaient remaniés par les architectes Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine.
Ce fut également en 1806 que ces mêmes architectes édifièrent l'Arc de Triomphe du Carrousel. Cet édifice, imitant l'arc de Septime Sévère de Rome, et qui existe toujours, constitua la nouvelle entrée officielle du palais en remplacement d'une ancienne porte du XVIIe siècle. Il donnait accès par l'est, depuis la place du Carrousel, à la cour d'honneur des Tuileries, elle-même séparée de la place par une longue grille.
Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire une galerie qui ferma la cour du Carrousel au nord, et qui s'étendait du pavillon de Marsan à la hauteur de la rue de l'Echelle, le long de la rue de Rivoli.
Le 28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon, s'installa dans le palais, où il résida jusqu'au 4 avril 1805. Il occupa l'ancien appartement de madame Elisabeth, au premier étage du pavillon de Flore.
C'est au rez-de-chaussée de l'aile sud que naquit, en 1809, le fils de Napoléon et de Marie-Louise, le "Roi de Rome".
En 1815, Napoléon quitta le palais pour n'y plus revenir. Il y fut remplacé par Louis XVIII, qui fut le seul roi de France à mourir aux Tuileries (1824). Son frère Charles X l'y remplaça, jusqu'à ce que la Révolution de juillet 1830 l'en chasse et que le palais fût pillé par les émeutiers, pour la deuxième fois de son histoire.
Le palais resta inhabité jusqu'au 21 septembre 1831, Louis-Philippe préférant d'abord résider dans sa demeure familiale, le Palais-Royal. Mais Casimir Perier, pour rehausser le prestige de la monarchie de Juillet, exigea de lui qu'il s'installât aux Tuileries, que la reine Marie-Amélie trouvait triste et appelait une casauba (casbah). La famille royale s'installa donc au rez-de-chaussée de l'aile sud.
Pendant plus d'un an, on fit réaliser d'importants travaux de réaménagement qui coûtèrent plus de 5 millions. Le palais prit alors son aspect définitif, avec notamment la création d'un grand escalier dans le pavillon de l'horloge, par les architectes Percier et Fontaine.
Le roi fit également creuser, dans le jardin des Tuileries, une tranchée qui permit de délimiter un jardin privé, clos de grilles, le long de la façade occidentale du palais. Louis-Philippe dut toutefois renoncer, faute d'argent, au projet de réunion du Louvre et des Tuileries sur le côté nord, présenté en 1833 mais qui ne fut réalisé que par Napoléon III.
Les journées de février 1848 chassèrent la famille royale des Tuileries, qui furent une nouvelle fois pillées. Après avoir été reconverti en hospice pour les invalides de guerre, le palais redevint résidence officielle lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, vint s'y installer, avant d'y être proclamé empereur en décembre 1852.
Le Second Empire refit des Tuileries la résidence impériale. L'ancienne étiquette réapparut (écuyers, chambellans, préfets du palais) tandis que les fêtes et les cérémonies donnèrent au palais un lustre inégalé. Le 29 janvier 1853, il fut le théâtre du mariage civil de Napoléon III et d'Eugénie de Montijo.
Par ailleurs, l'architecte Visconti fut chargé par l'Empereur de donner au palais une nouvelle jeunesse. Il s'ensuivit la démolition des maisons et des ruelles qui séparaient encore la place du Carrousel de la Cour Carrée du Louvre. Mais surtout, l'Empereur acheva le Grand Dessein voulu par Henri IV et poursuivi par Napoléon en faisant prolonger, le long de la rue de Rivoli, la galerie que ce dernier avait édifiée. Vers 1870, et pour la première fois, le palais des Tuileries et le palais du Louvre formaient donc un seul et même ensemble, le plus vaste et l'un des plus majestueux d'Europe.
Après la défaite de Sedan, l'impératrice Eugénie quitta, le 4 septembre 1870, le palais des Tuileries cerné par l'émeute. Elle s'enfuit par le pavillon de Flore, d'où elle passa dans la Grande Galerie du Louvre.
A la fin du Second Empire, la disposition intérieure du palais se présentait de la façon suivante :
on entrait, du côté de la cour, par le vestibule du pavillon de l'Horloge ;
le Grand escalier de Percier et Fontaine menait, au premier étage, au nord vers la salle des Travées et les tribunes de la chapelle, puis la salle de Spectacle et, en retour vers le sud et le pavillon central, la salle des Gardes puis la galerie de la Paix. Celle-ci conduisait au salon des Maréchaux, occupant tout l'étage du pavillon de l'Horloge : transversal, il était élevé sur deux étages. De ce salon on passait, côté cour, dans le salon Blanc, puis le salon d'Apollon, la salle du Trône, le salon Louis XIV puis enfin la galerie de Diane, qui conduisait au pavillon de Flore, donnant sur la Seine ;
l'aile sud (vers la Seine) était occupée, au premier étage côté jardin, par les appartements de l'Impératrice (du pavillon de l'Horloge jusqu'au pavillon de Bullant) et les appartements des secrétaires de l'Empereur. Un petit escalier menait de ces appartements vers le vestibule ; le rez-de-cour entre les pavillons de l'Horloge et le pavillon de Flore était affecté au service de l'Empereur et du palais (officiers d'ordonnance, garde), le rez-de-jardin à l'appartement de l'Empereur. Des pièces, côté cour, ont été affectées, un temps, au Prince impérial ;
le pavillon de Flore, donnant sur la Seine, était occupé par les appartements du Prince impérial
l'aile nord (vers la rue de Rivoli) abritait la chapelle dans le pavillon de la Chapelle au premier étage duquel se situait la galerie des Travées et les tribunes de la chapelle. L'aile comprise entre ce pavillon et le pavillon de Marsan, à l'extrême nord du palais, était occupée par la salle des Spectacles, bordée du côté de la cour par un étroit couloir courant jusqu'au pavillon de Marsan ;
le pavillon de Marsan, donnant sur la rue de Rivoli, était occupé par les appartements affectés aux chefs d'État en visite officielle.
Devenue maîtresse des lieux, la Commune fit des Tuileries le théâtre de fêtes et de concerts : des "concerts communards" eurent ainsi lieu dans le salon des Maréchaux. Le 10 mai 1871, une soirée artistique fut organisée au profit des blessés de la Garde nationale. Le 18, trois concerts consécutifs eurent lieu, attirant une foule immense. Ces concerts étaient, dans la pensée des organisateurs, le prélude à l'incendie du palais : ils voulaient s'assurer que la population accepterait l'idée de la destruction du palais. Installé aux Tuileries avec son état-major, le chef fédéré Bergeret déclara : "Quand je quitterai les Tuileries, les Tuileries seront en cendres".
Le 22 et le 23 mai, les communards firent provision de pétrole, de poudre, de goudron liquide et d'essence de térébenthine. Le 23, le dénommé Bénot, garçon boucher, conduisit deux autres fédérés, Boudin et Bergeret, dans tous les appartements du palais et fit asperger les murs et les planchers de tous ces produits. Un baril de poudre fut placé dans le vestibule du pavillon de l'Horloge tandis qu'un amas de matières inflammables était stocké dans le salon des Maréchaux. Dès que le feu fut allumé, l'incendie embrasa tout l'édifice. Peu avant 9 heures du soir, l'horloge du palais s'arrêta sous l'action du feu ; vers 11 heures, une explosion secoua le pavillon central, laissant le dôme s'abîmer dans une gerbe de flammes.
Le palais brûla pendant trois jours. Bergeret et ses hommes, ayant commandé un repas froid, soupèrent sur la terrasse du Louvre en contemplant l'incendie. Le 27 mai, il ne restait plus des Tuileries que des pans de murs noircis.
Dès 1872, de nombreuses pétitions et requêtes furent déposées pour la restauration du palais, intégralement ou dans sa majeure partie. De fait, l'édifice était réparable, puisque seuls les planchers, la toiture et les décors s'étaient entièrement consumés. Des commissions parlementaires furent constituées : une commission sénatoriale écarta ainsi, en 1876, toute idée de voir disparaître les ruines. Haussmann, Lefuel et Viollet-le-Duc proposèrent des projets de sauvegarde des ruines ou de reconstruction d'un nouveau palais. La proposition principale consistait en la restauration de la seule partie centrale, isolée, des Tuileries, comprenant le pavillon de l'Horloge, les deux ailes et les deux pavillons du Théâtre et de Bullant, la Petite-Galerie et la galerie des Machines étant donc démolies.
Après maintes tergiversations, la Chambre des députés décida finalement en 1879 de démolir les ruines, qui furent rasées en 1883. Ne subsistèrent que les pavillons de Flore et de Marsan, ainsi que deux galeries jusqu'aux guichets du Louvre. Désormais, une vaste perspective s'étendait du jardin des Tuileries au palais du Louvre, laissant découvrir l'arc de triomphe du Carrousel, ancienne porte d'honneur désormais isolée au milieu d'une vaste esplanade.
Les vestiges du palais connurent de nombreuses destinations : la grille de la cour du Carrousel fut réutilisée dans le château de la famille Esterhazy ; des colonnes furent relevées dans une villa située à Suresnes, une autre à Marly ; de nombreuses pierres servirent à construire le château de la Punta, propriété du duc Pozzo di Borgo, au-dessus de la baie d'Ajaccio ; d'autres vestiges furent rachetés par l'État et dispersés entre le jardin des Tuileries (au pied du musée du Jeu-de-Paume), les jardins du Trocadéro, ceux du Luxembourg et de Chaillot, dans la cour de l'École des Beaux-arts,... Mais le vestige le plus émouvant reste sans aucun doute le fronton du pavillon central et son horloge, toujours visibles dans le square Georges Cain, rue Payenne. Enfin, de belles statues qui ornaient ce même fronton peuvent être admirées dans le hall qui se trouve sous l'arc de triomphe du Carrousel.
Quant à l'emplacement même du palais des Tuileries, il est aujourd'hui symbolisé par un petit panneau de mauvaise facture que peu de touristes sont en mesure de remarquer.
Plusieurs associations militent encore à ce jour pour la reconstruction à l'identique du palais.
L'histoire du palais des Tuileries est liée à une légende, celle de Jean l'égorgeur : boucher ayant son étal non loin du palais, il aurait été égorgé sur ordre de Catherine de Médicis au motif qu'il connaissait certains des secrets de la couronne. Au moment de mourir, il aurait dit : "je reviendrai".
Connu sous le nom de "petit homme rouge des Tuileries", il hantait régulièrement le palais, son apparition annonçant toujours un drame à celui à qui il apparaissait. Ainsi, en juillet 1792, il apparaît à la Reine Marie-Antoinette, peu de temps avant la chute de la Monarchie ; de même, en 1815, apparaît-il à Napoléon Ier, quelques semaines avant la Bataille de Waterloo.
Il avait prédit qu'il ne disparaîtrait qu'avec le palais.
Le 23 mai 1871, pendant l'incendie du palais, des témoins affirmeront que, pendant que le dôme de la salle des Maréchaux s'effondrait dans les flammes, la silhouette du petit homme rouge apparut une dernière fois à une fenêtre du palais.
Saint-Leu-la-Forêt est une commune du Val-d'Oise située en vallée de Montmorency, à environ 20 km au nord de Paris.
Appelée Napoléon-Saint-leu-Taverny de 1852 à 1870.
La commune est limitrophe de Taverny, Chauvry, Bouffémont, Saint-Prix, Ermont et Le Plessis-Bouchard.Saint-Leu occupe une surface de 526 hectares dont 146 hectares de forêt.
Son altitude est de :
65 mètres dans la plaine
84 mètres au niveau de la mairie
170 mètres au niveau de la Châtaigneraie
190 mètres aux "Sapins brûlés".
Elle est desservie par une gare (Saint-Leu-la-Forêt) de la ligne Paris - Persan par Ermont.
Saint-Loup au Moyen Âge (leu étant la forme ancienne du mot loup), ce qui donne Saint-Loupien pour le nom de ses habitants.
La ville comporte encore de nombreuses ruelles, qui étaient destinées à la circulation des lépreux.Le nom de Saint-Leu-la-Forêt provient de l'existence d'une église au XIIe siècle dédiée au saint éponyme, archevêque de Sens en 609.
Le village est une seigneurie des Montmorency à partir du XIVe siècle, puis des Condé jusqu'à la Révolution. En 1470, la population ne comporte que 50 habitants.
De 1794 à 1806, la commune prit le nom de Claire-Fontaine ; en 1806, elle fut renommée Saint-Leu-Taverny ; puis, en 1852, Napoléon-Saint-Leu-Taverny, appellation qu'elle conserva jusqu'en 1870 pour reprendre alors le nom de Saint-Leu-Taverny. En octobre 1915, elle devint finalement Saint-Leu-la-Forêt, Taverny ayant été érigé en commune indépendante.
Au XVIIe siècle, il y avait deux châteaux à Saint-Leu : en 1645 est édifié le château du Haut à l'emplacement du château seigneurial des Montmorency, puis en 1693 est construit le château du Bas sur le fief d'Ort. Les deux furent acquis en 1804 par Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier, qui fit démolir le plus ancien, le château du Haut et s'installa avec son épouse la reine Hortense dans le domaine du Bas. Il est enterré avec son épouse dans l'église de la ville et on peut apercevoir leurs tombeaux derrière l'autel.
Le second château disparut à son tour après la mort mystérieuse du dernier des Condé, en 1830.
L'arrivée du chemin de fer en 1876 modifie la vie du village et accélère son intégration progressive à l'agglomération parisienne.
L'église Saint-Leu-Saint-Gilles fût édifiée en 1851 sur ordre du prince Napoléon, futur Napoléon III et consacrée en sa présence. Il remplace une construction antérieure du XVIIe siècle, consacrée le 7 novembre 1690. L'église abrite dans sa crypte les tombeaux de quatre membres de la famille Bonaparte.
La maison consulaire (2, rue Émile-Bonnet) date du début du XVIIIe siècle. durant la Première Guerre mondiale, il fut utilisé comme hôpital militaire annexe et accueillit en cinq ans plus de deux-mille poilus.
La croix du prince de Condé (78, rue du Château) marque l'emplacement de la chambre du château de Saint-Leu, démoli durant le second quart du XIXe siècle, dans laquelle fut retrouvé pendu Louis VI Henri de Bourbon-Condé en 1830, à l'espagnolette d'une fenêtre.
La fontaine du moissonneur (place de la Forge) fut édifiée de 1893 à 1895 et remplace une précédente fontaine datant du XIVe siècle. La statue du moissonneur symbolise le travail agricole, celui de l'essentiel des habitants du village d'alors.
Le lavoir de l'Eauriette (rue Kléber), construit en 1873.
La fontaine de Boissy (Rue de Boissy), édifiée à la fin du XIXe siècle.
La route nationale 85, ou RN 85, est une route nationale française reliant Golfe-Juan à Grenoble. Elle est aussi appelée route Napoléon car elle suit le trajet qu'emprunta Napoléon Ier à son retour de l'Île d'Elbe, au début des Cent-Jours.
Après avoir débarqué le 1er mars 1815 à Golfe Juan, avec une petite armée de 1.200 hommes, Napoléon prit la direction de Grasse pour rejoindre les Alpes par la vallée de la Durance.
Lorsque Napoléon emprunta cette route, elle était dans un état très inégal selon les secteurs. Au 20ème siècle, devant le succès de cette route historique, on améliora son tracé, l'écartant parfois du chemin de terre initial suivi par l'empereur. Elle fut goudronnée en 1927 et reçut le nom de Route Napoléon en juillet 1932.
Cette route subit les déclassements prévus par le décret du 5 décembre 2005. Les sections concernées en priorité sont Bourgoin-Jallieu-Grenoble, la section doublée par l'A51 du Sud de Gap au Sud de Sisteron et le tronçon de Barrême à Grasse. La route entre Vizille et Gap reste classée, mais le cessera dès la réalisation du projet de complètement de l'A 51. La section desservant Digne depuis Sisteron doit être doublée également par une liaison autoroutière en projet.
Les communes traversées sont :
Historiquement la Route Napoléon s'effectue du sud au nord et officiellement cette route historico-touristique commence à Golfe-Juan commune de Vallauris et se termine à Grenoble.
Bourgoin-JallieuLa Frette
Rives
Grenoble
Vizille
Laffrey.
C'est au bord d'un des lacs de Laffrey que se trouve la "prairie de la Rencontre" où, le 7 mars 1815, au retour de l'île d'Elbe, Napoléon rencontra les troupes royales chargées de l'arrêter. Cet événement est commémoré par une statue équestre de Napoléon. Le tronçon entre Vizille et Laffrey, appelée descente ou rampe de Laffrey, (mais qui traverse aussi la commune de Notre-Dame-de-Mésage) long de 8 km, relativement droit mais avec une forte déclivité, jusqu'à 12% a été le lieu, dans le sens sud-nord, des accidents parmi les plus meurtriers de France avec 3 chutes de car dans un ravin en 1973, 1975 et 2007.
La MureCorpsSaint-FirminSaint-Bonnet-en-ChampsaurGap
TallardLe PoëtSisteronMalijaiDigne-les-Bains BarrêmeCastellane EscragnollesSaint-Vallier-de-Thiey Grasse
La Roche-sur-Yon (en poitevin-saintongeais La Roche su Yun) est une commune française, préfecture du département de la Vendée dans la région Pays de la Loire.
La Roche-sur-Yon se situe au cœur du bocage vendéen, dans la vallée de l'Yon, affluent du Lay. La ville est construite sur une roche granitique qui surplombe la vallée de l'Yon et donne à la ville une position stratégique. La ville se situe au centre du département. Napoléon Bonaparte a d'ailleurs choisi La Roche-sur-Yon comme préfecture pour sa position centrée et stratégique au cœur d'un département qui devait être pacifié après la guerre de Vendée.
Les premières traces existantes de La Roche-sur-Yon datent du Xe siècle. La ville fut une ancienne seigneurie appartenant aux Beauvau, puis aux Bourbon à partir du XVe siècle. La Roche-sur-Yon devint une principauté-pairie en passant aux Bourbon-Montpensier, puis aux Orléans. La ville revint à la Couronne de France sous Louis XV.
Le château de la ville, construit à un endroit stratégique de la vallée de l'Yon, fut assiégé et repris aux Anglais par Olivier de Clisson lors de la guerre de Cent-Ans. Il fut en partie détruit lors des Guerres de religion qui secouèrent le Poitou, et finalement incendié au cours des guerres de Vendée.
En 1793, le Nord de la Vendée se révolte contre la République. La Roche-sur-Yon reste républicaine, mais le 14 mars 1793 les insurgés vendéens prennent la ville. Après les Guerres de Vendée et le passage des colonnes républicaines, la ville n'était plus qu'un petit bourg en grande partie détruit.
Le 25 mai 1804 (5 prairial de l'an XII), Napoléon Ier, alors premier consul, prit la décision de transférer la préfecture de la Vendée de Fontenay-le-Comte à la Roche-sur-Yon où il fit bâtir une ville nouvelle apte à accueillir 15 000 habitants. Cette nouvelle ville devait devenir une place forte et permettre de pacifier la Vendée. Un plan en damier fut donc adopté avec en son centre une grande place d'armes (l'actuelle place Napoléon). La ville prit alors le nom de « Napoléon ». La population de la ville était alors essentiellement composée de militaires en garnison et de fonctionnaires. Le 8 août 1808, face à la lenteur des travaux de construction de « sa » ville, Napoléon Ier dira : « J'ai répandu l'or à pleines mains pour édifier des palais, vous avez construit une ville de boue ». Certains travaux seront finis après la chute du premier Empire, comme l'Église Saint-Louis, commandée en 1804 et terminée en 1830.
La ville s'est développée petit à petit, jusqu'à atteindre les limites du territoire de la commune.
La ville s'est appelée successivement :
Napoléon (pendant le Premier Empire de 1804 à 1814 et en 1815)
Bourbon-Vendée (pendant la Restauration de 1814 à 1815 et de 1815 à 1848)
La Roche-sur-Yon (pendant la Deuxième République de 1848 à 1852)
Napoléon-Vendée (pendant le Second Empire de 1852 à 1870)
La Roche-sur-Yon (depuis 1870).
La ville fête en 2004 le bicentenaire de sa fondation par Napoléon Bonaparte.
La ville a célébré tout au long de l'année 2004 le bicentenaire de sa création par Napoléon 1er,le 5 prairial an XII, soit le 25 mai 1804. La singularité première de la ville nouvelle décrétée par Napoléon réside en son tracé géométrique en forme de pentagone, son maillage en forme de grille (ou damier)et sa division en quatre quartiers organisés autour d'une grande place centrale. La création de cette ville nouvelle résulte du transfert du chef-lieu initialement choisi : Fontenay le Comte, ancienne capitale du Bas-Poitou.
Outre les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, ont été commandées plusieurs œuvres pour laisser une trace significative de cet événement : une tapisserie monumentale réalisée par Jacques Brachet, une sculpture de Jean-Pierre Viot, et une médaille créée par Thérèse Dufresne.
Une Fédération des cités napoléoniennes d'Europe a été constituée, parmi lesquelles Ajaccio, Iéna, Pontivy, Putulsk, Waterloo… et bien sûr La Roche-sur-Yon.
La nouvelle ville que Napoléon Bonaparte avait choisie pour accueillir 15 000 habitants se développa très lentement au XIXe siècle. Ceci est probablement dû au fait que la ville était artificielle et qu'elle n'avait aucun facteur d'attrait. L'arrivée du chemin de fer sous le Second Empire, en 1866, permit une croissance plus rapide. En effet la ville se trouve au croisement des voies Paris-Les Sables d'Olonne et Nantes-Bordeaux.
Ce n'est qu'au début de la Troisième République (1870) que la ville dépassa les 10 000 habitants. La croissance démographique devint forte à la fin du XXe siècle, surtout après la fusion avec Saint-André-d'Ornay et le Bourg-sous-la-Roche en 1964, deux communes rurales qui apportèrent de l'espace à la ville pour son développement. Dans les années 1980, la population stagna autour de 45 000 habitants, mais depuis 1990, la population croît à nouveau fortement. En effet, La Roche-sur-Yon a enregistré une augmentation de 9 % de sa population entre 1990 et 1999, ce qui fait de cette ville la seconde des Pays de la Loire en terme de croissance démographique, juste après Nantes.
Cette ville neuve, située en plein centre d'un département très rural, ne possède que peu d'industrie. Cependant quelques grandes usines sont présentes notamment dans le domaine électrique et électronique, mais aussi pneumatique. L'agglomération est desservie par le petit aéroport de La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs.
La majeure partie des emplois proviennent du secteur tertiaire, très développé, qui fait de La Roche-sur-Yon, une ville de services (santé, conseils, banque, commerces…)
La Roche-sur-Yon est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Vendée. Elle gère le port des Sables d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, de pêche de l’Île d’Yeu, de l’Herbaudière, de plaisance de l’île d’Yeu, des Brochets, de l’Epoids, des Champs et le Marché de Gros de Fruits et légumes des Sables-d’Olonne.
Place Napoléon avec la statue équestre de l'empereur en son centre (œuvre du comte de Nieuwerkerke)
Église Saint-Louis (1830)
Maison Renaissance (1566, plus vieux bâtiment de la ville actuelle)
Haras national (XIXe siècle)
L'abbaye des Fontenelles aux abords de la ville (XIIIe siècle)
Le chemin de fer arrive à la Roche-sur-Yon le 24 décembre 1866 avec l'ouverture de la ligne entre Nantes et la Roche-sur-Yon par la Compagnie d'Orléans. D'autres lignes sont ensuite ouvertes à destination des Sables-d'Olonne, de la Rochelle et de Bordeaux. Ces lignes sont incorporées dans le réseau de l'État en 1878.
Actuellement, la Roche-sur-Yon est reliée par voies ferrées aux villes des Sables d'Olonne, de Nantes, de la Rochelle et de Bressuire.
La voie ferrée reliant Nantes aux Sables-d'Olonne via la Roche-sur-Yon est actuellement en cours d'électrification par la SNCF et RFF. Ces travaux ainsi que ceux de rénovation de la gare de la Roche-sur-Yon devrait permettre l'arrivée du TGV fin 2008.
L'Orient (anciennement "le Dauphin Royal") est un vaisseau de 1er rang de 118 canons de type Océan, construit par Jacques-Noël Sané et lancé à Toulon en 1791.
Dimensions:
Longueur de l'étrave à l'étambot : 196,6 pieds français.
Largeur de dehors en dehors des bordages : 50 pieds français.
Creux entre la carlingue et le dessous du maître bau : 25 pieds français.
Port en tonneaux, c'est-à-dire les tonneaux inscrits sur les listes royales de vaisseaux : 3000.
Artillerie:
Batterie basse : 32 canons de 36 livres de balle.
Batterie moyenne : 34 canons de 24 livres de balle.
Batterie haute : 34 canons de 12 livres de balle.
Gaillards : (18 canons de 8 livres de balle, 6 caronades de 36 livres de balle).
Anciens noms : le Dauphin-Royal en 1792, le Sans-Culotte en 1795.
Fin de carrière : explose à Aboukir le 2 août 1798.
Aboukir (en arabe أبو قير) était le nom d'un village de la côte méditerranéenne de l'Égypte, situé à vingt-trois kilomètres au nord-est d'Alexandrie.
En 1984, Jacques Dumas, président de la Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS), parrainé par le prince Napoléon Bonaparte, lance une campagne de fouilles consacrée à " L'Orient ", le navire amiral de la flotte de Bonaparte, coulé dans la baie d'Aboukir. Après une immersion de près de deux siècles, à douze mètres de fond, de nombreux objets ont été retrouvés : des objets en or (bagues, cuillère, etc.), des dizaines de chandeliers en bronze, des pistolets, des sabres, de très nombreuses pièces d'argent frappées sous Louis XV et Louis XVI et des pièces de bronze émises par les Mamelouks.
En avril 1986, un accord de coopération scientifique et technique fut signé par Ahmed Kadry président à l'époque du Conseil des antiquités et Marcel Boiteux, président à l'époque d'électricité de France (EDF). Un laboratoire de traitement de conservation des objets métalliques, retrouvés au cours des fouilles archéologiques sous-marines, est créé à Kom el Dikka, quartier central d'Alexandrie, pour appliquer les techniques d'électrolyse mises au point par EDF.