Rueil-Malmaison est une commune du département des Hauts-de-Seine (92)
La première paroisse de Rueil, placée sous le vocable des apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul, remonte selon toute vraisemblance au VIIIe siècle. Une église y est attestée dès le XIIe siècle, mais les ravages causés par la Guerre de Cent Ans nécessitèrent une complète reconstruction. Le clocher reste toutefois conservé jusqu'au XIXe siècle où il sera reconstruit dans le style roman originel.
La façade est édifiée à la demande du Cardinal de Richelieu, venu s'installer à Rueil en 1632. L'architecte Lemercier, qui réalise les travaux, s'inspire du style de l'église de la Sorbonne.
Dès l'origine, des statues sont placées dans les quatre niches qui composent la façade. Ces sculptures, dues à Sarrazin, qui travailla au Louvre, disparurent pendant les révolutions de 1789 et 1848. Elles furent remplacées lors de la restauration entreprise en 1990. Le style de ces statues diffère largement de celui des originaux. La partie basse présente les apôtres Pierre et Paul , auxquels est dédiée l'église. Ces statues sont de Louis Lepicard. La partie haute présente deux statues d'anges, signées Jean-Loup Bouvier.
LE TOMBEAU DE L'IMPERATRICE JOSEPHINE
La future Impératrice Joséphine avait acheté le château de Malmaison qui devint sa résidence favorite. Elle s'y installa définitivement après son divorce et jusqu'à sa mort en 1814. Réputée pour son extrême politesse, sa noblesse, sa grâce, elle est enterrée dans l'église de Rueil le 2 juin dans la tristesse et le recueillement de la population. Aucun caveau n'étant prévu, son corps est mis dans la cave du presbytère en attendant la construction du tombeau achevée en 1825. Celui-ci, en marbre de Carrare est orné d'une statue de l'Impératrice réalisée par Cartelier. Elle représente l'Impératrice à genoux, telle qu'elle figure dans " Le sacre " de David. La statue repose sur un socle massif contenant le corps à l'intérieur de trois cercueils, de plomb, d'acajou et de chêne.
LE TOMBEAU DE LA REINE HORTENSE
La reine Hortense, fille de Joséphine et mère de Napoléon III, décède en Suisse en 1837.Elle avait exprimé le désir de reposer auprès de sa mère. Louis Napoléon, devenu Napoléon III, commande un tombeau à Bartolini, célèbre sculpteur italien ayant travaillé pour la famille impériale. Cette œuvre, achevée en 1846, est peu appréciée. L'architecte Lacroix propose à Napoléon III un monument plus imposant, digne de la mère de l'Empereur. Jean-Auguste Barre réalise ce nouveau tombeau, semblable à celui de Joséphine. Inauguré solennellement par le couple impérial en 1858, il représente la reine à genoux ; un ange, au-dessus d'elle, appelle les bénédictions du ciel. Devant elle, une couronne et une lyre rappellent son rang et ses talents de musicienne.
La nef et le chœur furent construits de 1584 à 1603. La nef est longue de 40 mètres; 14 piliers soutiennent la voûte à 13 mètres de hauteur. Elle a conservé sa structure ancienne mais a été par endroits "rhabillée au siècle dernier". Le chœur est composé d'un vaisseau central, de chapelles latérales et d'une abside à 5 pans. Les clefs de voûtes de la nef semblent d'origine, la plupart de celles des bas cotés du transept et du chœur datent de Napoléon III.