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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 19:47

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La bataille de Bailén est une série d’affrontements entre l’armée régulière espagnole, en liaison avec la guérilla, commandée par le général Castaños, et l’armée française commandée par le général Pierre Dupont de l'Étang, entre le 18 et le 22 juillet 1808, lors de la guerre d'indépendance espagnole. C'est une victoire décisive des Espagnols, et le premier échec important des armées napoléoniennes.
En avril, 1808 l’Empereur dépose le roi Charles IV et le remplace le 7 juillet par son frère Joseph (Joseph Ier). Le soulèvement du Dos de Mayo (soulèvement du 2 mai) ensanglante Madrid, marquant le début de la guerre d'indépendance.
Alors que la plus grande partie de l’Espagne est en révolte ouverte, le général Dupont est envoyé prendre la ville de Cadix.  La flotte française est au voisinage, sous le commandement de l’amiral François Rosily. Le IIe corps d’observation, dirigé par Gironda, compte environ 15 000 hommes, dont une majorité de recrues. Ils sont regroupés en trois divisions d’infanterie, placées sous les ordres des généraux Vedel, Barbou, et Gobert, ainsi qu’une division de cavalerie commandée par Fresia.
Le 24 mai, une des divisions d’infanterie et des éléments de cavalerie (au total 6 000 Français et 2 500 Suisses) sont battus à Tolède. Le 6 juin, le colonel Echavarri est battu, à la tête de guérilléros, par Alcolea. Le 7 juin, les Français prennent Cordoue et la mettent à sac pendant quatre jours. Ils quittent la ville le 16 juin. La veille, la flotte française à Cadix s’est rendue.
Face à l’insurrection victorieuse en Andalousie, Dupont décide de faire retraite vers la Sierra Morena, où il compte s’appuyer sur les renforts venus de Madrid. La retraite française est retardée par les de 500 charriots provenant du pillage de Cordoue, et à cause de la chaleur.
Le 18 juin, un camp est établi à Andujar, le reste de l’armée continue la route, et Dupont envoie une demande de soutien à Madrid. Le 15 juin, le général Vedel a quitté Tolède, avec 5 000 fantassins, 450 cavaliers et 10 canons. Le 26 juin, il défait quelques milliers de guérilléros au Paso de Despeñaperros. Il laisse un bataillon pour défendre la passe, et rejoint l’armée de Dupont avec le reste de ses forces.
Le 2 juillet, Gobert quitte Madrid avec Savary, pour rallier Dupont. Seule une brigade le rejoint, le reste devant être laissé en chemin pour protéger la retraite.
Après la réunion de ces troupes, Dupont divise ses forces en trois groupes : Gobert est à La Carolina, Vedel à Bailén et Dupont lui-même occupe Andújar.
Le général Castaños rassemble une armée de 33 000 hommes, parmi lesquels quelques régiments réguliers de Séville, un régiment de Suisses, et des formations de milice provinciales et de paysans. Au total, ses forces sont plus nombreuses que celles de Dupont. Celui-ci, informé, demande à Vedel de le rejoindre à Andújar. Quand Vedel quitte Bailén, une armée espagnole commandée par Théodore Reding prend la ville et la défend victorieusement contre la brigade de Gobert, qui est tué durant l’assaut. Sa brigade fait retraite sur La Carolina. En l’apprenant, Dupont ordonne à Vedel de reprendre la ville. Il y réussit, puis la quitte pour prendre position.
Le soir du 18 juillet, profitant de l'obscurité, Dupont quitte Andújar. Le 19, vers 2h00, les Espagnols affrontent l’arrière-garde française, lui infligeant de lourdes pertes. Vers 4h00 les combats commencent réellement. À 12h300 Dupont à la tête de ses hommes charge désespérément. La chaleur est intense, les hommes ont soif. Espérant sans doute recevoir l'aide de Vedel, Dupont demande une suspension des combats, qui est accepté par Reding.
Dès le matin, Vedel au bruit de la canonnade, s'est mis en route. Quand il arrive dans l'après midi aux abords du champ de bataille, c'est pour trouver les belligérants au repos. Entretemps, l’arrivée de Castaños a décidé Dupont à demander une trêve. Une estafette rapporte à Vedel l'ordre de ne plus bouger. Dupont qui a chargé le général Chabert de négocier les conditions d'une reddition, espère pouvoir quitter librement le champ de bataille avec armes et butin. Mais les Espagnols interceptent une dépêche du général Savary commandant à Dupont de regagner Madrid au plus vite. Le général Marescot a remplacé Chabert dans les négociations, mais il n'est plus question de permettre aux troupes de Dupont d'aller grossir l'armée française pour faire face à l'armées espagole des généraux Cuesta et Blake.
La position des Français est devenue critiques car au bruit de la victoire, la population hostile accourt de toutes parts et grossit les rangs espagnols. Chez les officiers français on hésite à attaquer de nouveaux et a profiter de la surprise pour prendre la fuite et rejoindre Vedel. Des ordres contradictoires sont donnés. Vedel se croit libre de se mettre en sureté et profitant de la nuit fait retraite en conséquence vers les montagnes. Les généraux espagnols l'accusent de rompre les négociations et menacent de massacrer ses soldats s’ils ne se rendent pas immédiatement. À contre-cœur Vedel se soumet.
Le 22 juillet, le IIe corps d’observation capitule. Dupont et ses soldats sont transportés par navires anglais dans le port de Rochefort. À part les officiers, tous les hommes sont placés sur des pontons (des navires transformés en prisons), dans des conditions infernales, et très peu d’entre eux survécurent jusqu'en 1814.
Les maréchaux Moncey et Bessières font retraite sur l’Èbre, où ils établissent des positions défensives.
Si parmi les Espagnols, ils sont nombreux a expliquer cette capitulation par le désir des Français de ne pas perdre leur immense butin, la victoire espagnole démontre que l’armée française n’est pas invincible, ce qui persuade les Autrichiens de repartir en guerre contre la France.
Dupont revient en France où il est emprisonné au fort de Joux. En 1814, il est fait ministre de la guerre par Louis XVIII.
La junte de Séville a créé une médaille en commémoration de la bataille de Bailén.


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