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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:56

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Mack et 25.000 Autrichiens furent défaits par 6.000 Français à la bataille d'Haslach ou d'Albeck le 11 octobre 1805.
Albeck est un village de Wurtemberg, à 10 km d'Ulm.

La bataille de Haslach Jungingen n’a sûrement pas été voulue par les parties en présence. Quand le Général de Division Dupont (1ère Division du 6ème Corps de Ney) arrive devant Ulm, il ne croît pas être face à une armée conséquente mais plutôt devant l’arrière garde de Mack. Dans son mouvement stratégique, Napoléon a souhaité arriver sur les arrières du général autrichien. Il a demandé à Lannes de faire une démonstration devant la Forêt Noire afin de capter l’attention de cette armée stationnée à Ulm, dans l’attente du renfort austro-russe. Le plan a parfaitement fonctionné. Après quelques engagements à Wertingen puis Gunzburg, l’armée française a pris position près de Ausbourg. Napoléon confie alors à Murat le soin de commander une armée composée de la Réserve de Cavalerie et des 5ème et 6ème Corps (Lannes et Ney). Elle a pour objectif de suivre Mack vers le sud quand celui-ci prendra la décision de quitter Ulm. A cette fin, Murat souhaite que son effectif entier soit sur la rive droite du Danube. Ney ne partage pas cet avis; il pense que le général adverse pourrait essayer de s’échapper vers le nord, et demande à son supérieur hiérarchique, lors d’un entretien houleux, l’autorisation de ramener tout son Corps sur la rive gauche. Le 10 octobre, le 6ème Corps d’Armée est en effet partagé en deux; si l’essentiel est au sud du Danube avec le gros de l’Armée française, il en va autrement du Général Dupont qui a reçu l’ordre de faire mouvement vers Ulm pour fixer ce que l’Etat Major pense être l’arrière garde autrichienne. Durant ces évènements, la 1ère Division avance, avance encore.
La voici à Ulm. Les hussards chargés d’éclairer le mouvement rapportent que l’effectif adverse est important. Le général français part en observation et ne peut que confirmer… L’alternative est simple :
Faire un mouvement rétrograde qui va probablement entraîner les autrichiens dans une poursuite, et il n’est pas aisé de faire front en reculant, 
Continuer le mouvement, en ordre de bataille, pour laisser penser à l’adversaire que les 5000 hommes ne composent que l’avant garde d’une armée.
Le général français n’hésite pas. Dans un premier temps, il prévoit d’ancrer sa ligne de défense sur Haslach et de s’étendre au sud vers le Danube. Cette organisation ne lui semble pas très sûre car elle laisse un couloir au nord où les autrichiens vont probablement s’engouffrer pour inquiéter son aile droite. Dupont observe le petit village de Jungingen plus à l’ouest. Eloigné de Haslach,  il verrouille cependant cette allée dangereuse qui menace sa droite. Sa décision est prise : les compagnies de grenadiers et carabiniers des six régiments sont réunies afin de composer un bataillon provisoire qui occupera Jungingen, avec en soutien le 9ème léger ; sur le secteur d'Haslach  il va déployer le 96ème, le 32ème de ligne et l’artillerie à pied. La cavalerie jouera le rôle de réserve. Il envoie de plus un message au général Baraguey d’Hilliers de le rejoindre avec sa division de dragons à pied. Coté autrichien, la réaction est rapide ; cependant, la cavalerie légère n’a pas réalisé son travail d’observ ation. Mack ne sait pas, malgré l’altitude de Ulm, si ce qu’il voit constitue l’avant garde d’une armée plus importante ou un groupe isolé de combattants. On peut penser cependant qu’il penche plutôt vers la première solution. Dupont l’a trompé et ce stratagème va empêcher les Autrichiens d’engager tout leur potentiel. Tout est en place pour le premier acte qui va se dérouler dans et autour de Jungingen.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:54

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Bataille du Cap-Vert

Réduit à la nécessité de réparer son navire fatigué par un long séjour dans les mers lointaines et criblé du feu de l'ennemi, l'amiral Linois se décida à faire route pour l'Europe. La frégate la Belle-Poule, qui avait rallié depuis peu, devait le suivre dans cette dernière traversée vers les côtes.
Lors du voyage de retour vers la France, l'escadre française de l'amiral Linois rencontre en 1806 au large du Cap-Vert une importante escadre britannique sous le commandement de l'amiral Warren.
Le 22 ventôse an XIV, les deux fidèles compagnons de route, se trouvant déjà à la hauteur des îles du cap Vert aperçoivent à deux heures du matin une voile courant à contre-bord d'eux. Bientôt cette voile, dont l'obscurité de la nuit permettait à peine d'observer tous les mouvements, fut suivie de deux autres voiles. Le premier de ces trois navires portait des feux à sa corne d'artimon : c'était un signal de ralliement. Quelques fusées romaines, lancées dans les airs par un des bâtiments en vue, ne laissèrent plus de doute au Marengo sur l'espèce de rencontre qu'il venait de faire.
Ce sont des navires de guerre, dit Linois à son capitaine Vrignaud, qui commandait sous les ordres de l'amiral ; ils escortent sans doute un fort convoi, faites faire un branle-bas de combat à notre bord, et gouvernez de manière à passer près d'eux, pour que nous puissions les reconnaître.
Cet ordre est bientôt exécuté. A trois heures l'amiral s'aperçut qu'au lieu de redouter la chasse qu'il voulait leur appuyer, les navires rencontrés avaient manœuvré de manière à attaquer le Marengo et la Belle-Poule, dont la marche était inférieure à celle du vaisseau. A cinq heures du matlin, alors que le jour commençait à poindre et à jeter quelque clarté à portée de fusil dans les eaux du Marengo , un vaisseau à trois ponts, couvert de toile, et battant pavillon anglais à sa corne d'artimon.
Les couleurs nationales furent aussitôt hissées à bord du vaisseau français, et, pour assurer le signal, Linois fit envoyer au même moment toute sa volée dé tribord dans l'avant du vaisseau chasseur. Le feu, ainsi commencé, ne fut interrompu que lorsque le London approchant le Marengo, à la largeur d'écouvillon, sembla vouloir présenter l'abordage. Trompé par ce simulacre d'attaque, Linois ordonne au capitaine Vrignaud de faire monter tout le monde sur le pont et de jeter des grapins à bord de l'ennemi : les grapins, hissés au bout des vergues qui se sont déjà croisées avec les vergues plus élevées d'un trois points, tombèrent à bord du London, tant l'équipage français; perché sur les bastingages, ou suspendu dans le gréement est prêt, à commencer le carnage. Mais à l'instant où les deux vaisseaux vont s'accoster et s'étendre pour ne plus se séparer que vainqueurs ou vaincus, le London laisse brusquement arriver, emportant avec lui, au large du Marengo, les grapins rompus qui lui déchirent les plats bords, et qui devaient attacher un instant sur ses flancs le vaisseau français.
Il fallut, après cet abordage manqué, reprendre la canonnade meurtrière que le Marengo, trompé par la ruse du London, avait suspendue avec trop de joie et de confiance. Les ponts et les gaillards balayés par des volées de mitraille, sont jonchés de blessés et de morts. L'officier de manœuvre est déjà mis hors de combat. Les écoutes et les amures sont hachées; les haubans et les étais coupés sur la mâture chancelante; les voiles criblées sur leurs vergues à moitié rompues, et cependant, à la lueur des pièces qui tonnent à bord des deux vaisseaux, Linois, sans être ébranlé dans sa résolution, veut encore se projeter et défiler, dans l'épaisse fumée dont le Marengo est environné, les voiles menaçantes des navires anglais qui viennent de secourir le London. La Belle-Poule, engagée déjà avec la frégate l'Amazone, combat à la fois le London et le nouvel assaillant qui lui prête le travers. La résistance était belle, mais désespérée : c'étaient deux navires luttant bord à bord avec toute une escadre, sans qu'une voix se fût élevée à bord de ces navires pour parler de se rendre. Un seul incident est remarqué sur le gaillard d'arrière du Marengo : l'amiral vient d'être transporté au poste des chirurgiens, et à la place qu'il occupait est monté le capitaine Vrignaud ; le capitaine de frégate Chasseriau remplace son commandant, qui, lui-même, quelques minutes auparavant, a remplacé sur sou banc de quart l'amiral Linois, grièvement blessé. « Tous nos officiers passeront sur ce banc de quart
 » se disent tout bas les hommes de l'équipage; et tout l'équipage continue à combattre en silence et toujours avec fureur.
A chaque minute, l'amiral Linois et le commandant Vrignaud, l'un avec le mollet droit enlevé, et l'autre avec un bras de moins, donnaient au lieutenant Armand des ordres que celui-ci s'empressait de transmettre au capitaine de frégate devenu si vite le commandant du Marengo.
A neuf heures et demie enfin et après six heures de combat, le Marengo et la Belle-Poule, entourés par sept vaisseaux de ligne et plusieurs frégates, sentirent l'inutilité de la résistance, et commencèrent à concevoir l'impuissance des moyens qui leur restaient pour résister. Huit pièces seulement, à bord du vaisseau français, se trouvaient encore en état de faire feu; les batteries, commandées par les lieutenants Ravin et Keridrain, épuisées par le nombre d'hommes qu'elles avaient été obligées de fournir pour remplacer les morts dont les dunettes et les gaillards étaient couverts, ne tiraient plus qu'à de longs intervalles quelques coups de canon de retraite.
Tous les officiers étaient blessés, il n'y avait plus que des victimes à offrir à la supériorité invincible des forces de l'ennemi. L'état-major et les maîtres furent consultés; et, à neuf heures quarante minutes, le pavillon en lambeaux fut amené lentement sur les tronçons des mâts du vaisseau le Marengo haché, percé à jour et à moitié coulant bas d'eau sous la volée de toute l'escadre ennemie rassemblée autour de ses débris fumants.
Le mot de l'amiral John Varrens, sur ce combat, mérite d'être rapporté : « Voilà dit-il en apprenant à quel bâtiment il venait d'avoir affairé, un vaisseau qui s'est montré digne du nom qu'il porte. »
Les vainqueurs comptèrent sur le vaisseau amiral 60 hommes tués, 82 blessés, et parmi ces derniers, Linois et son capitaine de pavillon.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:52

Austerlitz-baron-Pascal.jpg

La bataille d’Austerlitz, surnommée la « bataille des Trois Empereurs », se déroule le 2 décembre 1805 au sud de la Moravie (République tchèque), et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon Ier bat les forces autrichiennes de l’empereur François Ier et celle du tsar Alexandre. L'Angleterre, bien qu'invaincue, reste seule, ce qui met fin à la troisième coalition.
Outre son importance stratégique, cette bataille, ainsi que la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée, du sable de Boulogne-sur-Mer jusqu’à la neige d’Austerlitz, est considérée comme le chef d'œuvre tactique de Napoléon Bonaparte, et, encore de nos jours, enseignée dans de nombreuses écoles militaires.
Austerlitz semble être la seule bataille où Napoléon ait pu choisir le terrain, y amener l'ennemi et lui imposer son plan : la totalité des autres furent soit des batailles de rencontre plus ou moins improvisées (Marengo, Iéna, Eylau, Lutzen, Dresde), soit des forcements de positions où l'ennemi préféra attendre l'Empereur (Friedland, Wagram, la Moskowa). Il faudra attendre la Bérézina pour qu'un chef ennemi croie pouvoir attaquer l'Empereur avec des chances de succès, à tort...
En mars 1802, la France et l’Angleterre, saignées par dix ans de guerre, signent à Amiens un traité de paix (voir l’article Paix d'Amiens pour les conditions de paix). Mais farouchement anti-français, le nouveau Premier ministre anglais William Pitt ne respecte pas le traité de paix et refuse de quitter l’île de Malte. En mai 1803, l’Angleterre ouvre les hostilités en saisissant 1200 bateaux de commerce français et hollandais dans les ports anglais sans déclaration de guerre. Les Français réagissent quelques jours plus tard en arrêtant tous les Anglais se trouvant en France et Bonaparte mobilise son armée.
Napoléon Bonaparte a déjà eu l’occasion de commander l’armée de Nord (ou des Côtes de l’Océan) en 1797. Mais devant l’impréparation de ses troupes et la puissante flotte anglaise croisant dans le détroit du Pas-de-Calais, il préfère mener une expédition en Égypte (voir Campagne d'Égypte). En 1803, Napoléon, fort de son expérience, assemble ses corps d’armées tout le long du littoral français (Augereau à Brest, Ney à Étaples, Lannes et Soult à Boulogne-sur-Mer, Davout à Ambleteuse, Marmont à Anvers et à Amsterdam et Bernadotte à Hanovre). Pendant un an, la Grande Armée s’équipe, s’entraîne, forme ses conscrits, sous l'encadrement d'officiers compétents. En effet, ces derniers sont le support de la Grande Armée : la plupart sont d’anciens simples soldats levés en 1793, qui ont acquis en 1804 l'expérience du combat et gardent un attachement pour les nouvelles recrues.
Les Britanniques ont certes une puissante flotte, mais leur armée de terre peu nombreuse, essentiellement composée de milices sans discipline est médiocre et faiblement armée. Conscient que cette armée serait incapable de s’opposer à la Grande Armée une fois débarquée, William Pitt, le Premier Ministre britannique, décide pour éloigner la menace française d’invasion, de former fin 1804 une nouvelle coalition contre la France avec l’Autriche, la Russie et la Suède qui ne mènera dans la guerre qu’un rôle anecdotique .
Le tsar Alexandre Ier de Russie, sacré en 1801, adhère à la coalition pour des raisons de prestige : vaincre l’empereur des Français confirmerait la puissance de la Russie en pleine expansion depuis cinquante ans (voir partitions de la Pologne et Traité d'Iaşi contre les Ottomans).
L’empereur François II connait le talent de Napoléon, qui par deux fois a battu les armées autrichiennes en quatre ans (voir première et deuxième coalition). Mais l’annexion de l’Italie du Nord par la France (Napoléon s’étant fait couronner roi d’Italie) et les premières tentatives pour réunir les États allemands sous protection française, domaine tenu par l’Autriche depuis des siècles, poussent François II à adhérer à la coalition. Enfin, toutes les cours européennes ont vivement réagi à l’exécution du duc d’Enghien et au sacre de Napoléon.
Le 4 juillet, la Russie et l’Autriche signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à envoyer en Allemagne 140 000 hommes pour aider les 100 000 Autrichiens. Les Anglais, financeurs de la coalition, s'engagent à verser à leurs alliés 1 250 000 livres pour 100 000 hommes mis en campagne.
À la mi-août 1805, la situation de Napoléon est difficile : les mouvements royalistes s’intensifient Malgré la vigilance de Fouché, le Trésor Public est vide. De plus Napoléon apprend que l’amiral Villeneuve, jugeant sa flotte trop faible par rapport à celle de Nelson, s’enferme à Cadix ; tandis que la Bavière (alliée de la France) est envahie par les troupes du général autrichien Mack. Devant ces événements, Napoléon décide le 23 août de « pirouetter » son armée sur le Rhin.
Le 29 août, 150 000 fantassins, 40 000 cavaliers et 350 canons déferlent du littoral pour gagner l’Allemagne avec une étonnante précision : chaque unité de la Grande Armée a un itinéraire et des lieux d’étapes précis à respecter. Cette marche forcée (jusqu’à 40 km par jour) à travers le nord de la France a pour but d’atteindre Vienne avant que les Russes ne rejoignent les Autrichiens, et qu'ils ne bénéficient ainsi de la supériorité numérique.
Le 26 septembre, après trois jours de repos, les « 7 torrents » (pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la capitale bavaroise, c’est-à-dire à travers la Forêt-Noire. Napoléon décide alors de contourner Ulm par le nord puis de couper Mack de ses arrières, en insérant les ¾ de son armée entre Ulm et la ville de Ratisbonne, tandis que Lannes et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux Autrichiens que la Grande Armée est toujours en face d’eux. Après la victoire de Ney à la bataille d'Elchingen, Mack doit se replier avec ses 25 000 hommes dans Ulm. Après une semaine de siège, la meilleure armée autrichienne se rend et défile devant Napoléon. La route de Vienne est ouverte.
Même si Napoléon a vaincu une première fois les Autrichiens, il est loin d’avoir vaincu l’ensemble des forces de la coalition : Napoléon poursuit l’armée russe de Koutousov. Au fur-et-à-mesure que celui-ci bat en retraite, il ne cesse de se renforcer tandis que la Grande Armée se dilue, à 1000 km de ses bases. En Italie, Masséna est incapable de battre l’archiduc Charles malgré son écrasante supériorité numérique ; Napoléon doit alors se priver de Ney et de Marmont qui partent pour le Tyrol (afin d’éviter que l’archiduc Charles n’échappe à Masséna puis menace l’aile droite de la Grande Armée). L’empereur des Français doit aussi se priver d’Augereau, car un autre archiduc, Jean, tente de lever une armée en Bohême. Pis encore, la Prusse prépare son entrée en guerre et promet à Alexandre Ier d’attaquer les Français à la mi-décembre.
Le lendemain de la capitulation d’Ulm survient le désastre naval de Trafalgar, mais Napoléon n’apprend cette nouvelle que le 1er novembre. Après avoir libéré Munich, la Grande Armée descend le Danube pour prendre Vienne et chercher la bataille décisive avec les Russes. Napoléon estime les effectifs de Koutousov à plus de 100 000 hommes. En fait, le maréchal russe ne dispose que de 36 000 soldats fatigués renforcés par 22 000 Autrichiens démoralisés. Informé de la défaite d’Ulm, Koutousov décide de battre en retraite pour faire liaison avec des renforts russes et autrichiens, malgré les suppliques de François II pour défendre Vienne et il charge Bagration, son meilleur subordonné, de couvrir sa retraite avec ses divisions.
Pendant ce temps, Napoléon espère livrer bataille à Saint-Pölten, mais le 11 novembre, Koutousov, renforcé par 10 000 Autrichiens et ayant repris de l’assurance, fond avec 15 000 hommes sur la division de Mortier, dans le défilé de Dürrenstein. Pris de front, de flanc et par l’arrière, les Français résistent et combattent à un contre trois, et mettent finalement hors de combat 2 600 Russes.
Napoléon ordonne à Murat de prendre Vienne, l’accusant d’avoir laissé Mortier seul et de ne pas avoir contre-attaqué les Russes, tandis que Bernadotte franchit difficilement le Danube à cause d’une subite crue de fleuve. Le 13 novembre, Murat et Lannes prennent Vienne sans coup de feu.
Les deux lieutenants de Napoléon parviennent alors à s’emparer du pont de bois de la ville en affirmant à l’officier chargé de le faire sauter qu’un armistice a été signé entre Napoléon et François II. Aussitôt, Bessières et Soult franchissent le fleuve. Le lendemain, Murat attaque avec sa cavalerie l’arrière-garde de Bagration. Les Russes parviennent à s’échapper en employant le même stratagème : ils font croire à Murat qu’une négociation d’armistice est en train de se dérouler et celui-ci arrête son attaque.
Koutousov arrive à Olmütz, en Moravie, où il opère sa jonction le 19 novembre avec la 2e armée russe du général Buxhowden et le corps autrichien du prince de Lichtenstein. L’armée coalisée compte alors 86 000 hommes. Le surlendemain, Napoléon arrive à Austerlitz, à 100 km de Vienne. Il n’a plus que 73 000 hommes;
Ce piège consiste à faire croire à l'ennemi que les forces de Napoléon sont trop faibles pour vaincre. Pour ce faire, il utilise de nombreuses ruses (organiser le repli de ses troupes lors d'affrontements ou d'escarmouches, demander à être reçu par les autres empereurs comme pour négocier, etc.). Les ennemis pensent alors que Napoléon ne dispose que de 40 000 hommes (au lieu de 73 000). Koutouzov n'en est pas persuadé mais les jeunes généraux (nobles ayant acheté des charges, donc peu expérimentés) veulent briller devant leur empereur et foncent dans le piège, sans attendre les renforts du sud.
Le champ de bataille d’Austerlitz est un vaste rectangle de huit kilomètres sur douze. Il est délimité au nord par la route Olmütz-Brünn et à l'ouest par la route Vienne-Brünn. Au sud, des étangs gelés ferment le champ de bataille. Entre le Goldbach et la Littawa, deux ruisseaux formant un V, le plateau de Pratzen est la pièce maîtresse de la zone. La neige hivernale, encore peu épaisse, gomme les dénivellations.
Pendant deux jours, Napoléon étudie scrupuleusement le futur champ de bataille qu’il a choisi : il mémorise chaque haie, chaque fossé, chaque bosquet… Il conseille alors à ses maréchaux : « Jeunes gens, étudiez bien ce terrain, nous nous y battrons ; vous aurez chacun un rôle à jouer ».
Après la réunion des armées alliées, les Austro-Russes ont une nette supériorité numérique. Napoléon se résout donc à une bataille défensive ; il rassemble ses forces et convainc ses adversaires qu’il refuse la bataille en battant en retraite et en abandonnant, le 28 novembre, le plateau de Pratzen, de haute valeur tactique. Le même jour, il sacrifie aux Cosaques les cavaliers du général Treilhard. Après une marche agressive de trois mois, ce repli et cette défaite apparaissent aux yeux des coalisés comme un aveu de faiblesse et réconforte le tsar, qui a refusé la proposition de Koutousov de retraiter jusqu’en Galicie.
Napoléon, pour persuader psychologiquement ses adversaires qu’il est à la veille d’une défaite certaine, envoie Savary, son aide-de-camp, faire des propositions de paix. Le tsar refuse, mais le 30 novembre, il envoie tout de même Dolgorukov, un prince arrogant et impertinent. « Celui-ci, plus habitué aux bals à Saint-Pétersbourg qu’aux bivouacs, est saisi de surprise quand il voit Napoléon sortir d’un fossé, la figure sale et mal accoutrée » raconte dans ses Mémoires le général Langeron, un émigré français qui a proposé ses services au tsar. Dolgorukov donne les conditions de paix du tsar : l’abandon de la rive gauche du Rhin par la France. Napoléon refuse net mais Dolgorukov est convaincu de la victoire des coalisés. À son retour, il déclare : « Napoléon tremblait de peur. J’ai vu l’armée française à la veille de sa perte. Notre avant-garde suffirait à l’écraser ».
Pour persuader tactiquement les alliés, Napoléon place peu de troupes sur son flanc droit. Il prévoit que les Alliés, voyant le point faible du dispositif français, quitteront leur position dominante, c’est-à-dire le plateau de Pratzen, pour envelopper les Français et leur couper la route de Vienne, car ils croient qu'elle est indispensable aux Français pour battre en retraite en cas de défaite, alors qu'en fait L'Empereur se serait replié sur Paris. Au centre, Soult et ses 20 000 hommes, contre-attaquera et coupera l’armée ennemie en deux en attaquant le plateau de Pratzen laissé sans défense. Lannes (15 000 fantassins) et Murat (8 000 cavaliers), au nord, défendront leurs positions. Pour renforcer son flanc droit, Napoléon prie Davout de quitter Vienne, où ses troupes sont stationnées, et de le rejoindre à marche forcée. Les 8 000 soldats de Davout parcourront alors les 110 km qui les séparent du champ de bataille en 48 heures (36 heures de marche). De plus, il place la cavalerie de Margeron au château de Sokolnitz et dispose la division Legrand à Sokolnitz (il ordonne également au 3e régiment de ligne de Legrand de tenir Telnitz jusqu’à l’arrivée de Davout). Enfin, la Garde Impériale (5 000 grenadiers) et le 1er corps de Bernadotte (12 000 hommes) restent en réserve. L’artillerie française compte 139 canons.
Le 1er décembre, un conseil de guerre se réunit pour discuter du plan de bataille pour l'affrontement du lendemain. Koutousov et Langeron, méfiants devant la conduite de l’Empereur des Français, veulent temporiser pour attendre l’archiduc Charles. Celui-ci, parti d’Italie, est le seul qui puisse se mesurer à Napoléon, l’ayant déjà beaucoup rencontré dans le passé. Mais le tsar, encouragé par de jeunes nobles ambitieux mais sans expérience, choisi Weyrother, un général autrichien. Celui-ci a organisé les manœuvres de l’armée des Habsbourg l’année précédente sur ce même emplacement. Son plan d’attaque prévoit d’utiliser le corps de Bagration pour faire une attaque de diversion au nord tandis que la majeure partie de l’armée alliée attaquera au sud le flanc droit dégarni des Français avec 40 000 hommes en quatre colonnes et prendre les Français dans un mouvement tournant : « J’emploierai demain contre Buonaparte la même manœuvre qui lui avait servi à battre les Autrichiens à Castiglione. La victoire est certaine » déclare Weirother au tsar.
L’armée austro-russe compte 85 000 hommes, dont 15 000 Autrichiens. À la droite du dispositif allié se trouve le corps de Bagration (environ 15 000 hommes) ; au centre, Kolowrat (17 000 hommes) et à gauche, 43 000 hommes (formés en quatre colonnes) sous les ordres de Przybyszewky, Langeron, Dovtorov et Kienmayer). En réserve, Weirother place les 4 000 hommes de la Garde Impériale russe (sous les ordres du frère du tsar, le grand-duc Constantin) et la cavalerie du prince de Lichtenstein (7 000 cavaliers). L’ensemble de l’artillerie allié compte 278 canons.
La nuit du 1er au 2 décembre:
Le 1er décembre, à 20 heures 30, Napoléon réunit ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun désormais sait précisément son rôle pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de bataille afin d’entendre les Russes prendre leurs positions sur le plateau de Pratzen. Dans l’obscurité, ils dépassent les positions françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l’escorte de l’empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils s’arrêtent dans un bivouac tenu par un des régiments de Vandamme, du corps de Soult. Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton. Un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, toute la compagnie l’imite et 70 000 hommes répartis en douze bivouacs, font de même puis renouvellent les feux pendant plus d’une heure. Voyant ce spectacle, les Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs campements, sûrs de leur défaite.
Confiant à ses aides de camps que cette nuit du 1er au 2 décembre était la plus belle soirée de sa vie, Napoléon s’endort vers minuit, rassuré du mouvement des Russes sur sa droite, dans l'auberge où il a établi son quartier général, non loin de la route Olmütz-Brünn. Dans le château d’Austerlitz, Alexandre ne se réveille qu’à quatre heures du matin tandis que François II a attendu l’aube, soucieux.
Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à Davout de gagner Telnitz, à l’extrême sud du champ de bataille, afin de stopper les Russes entre les villages de Telnitz et Sokolnitz, distants l’un de l’autre de 800 mètres. La division Friant, harassée de fatigue après sa marche, quitte son bivouac vers 4 heures du matin et part pour Telnitz.
Le 2 décembre 1805, à 4 heures du matin, les 4 colonnes alliées quittent le plateau de Pratzen et marchent sur le flanc droit des Français. À 6 heures, les divisions de Soult (Vandamme et Saint-Hilaire), cachées par le brouillard, franchissent le Goldbach en silence et attendent le signal de l’attaque.
À 7 heures, Kienmayer envoie son avant-garde à l’assaut de Telnitz, mais elle est repoussée par le 3e régiment de ligne de Legrand. Quelques minutes plus tard, Kienmayer lance 3 000 Autrichiens et 600 cavaliers pour prendre la petite bourgade. Ceux-ci arrivent à percer la ligne française jusqu’à l’église du village, mais les Français culbutent les Russes dans une contre-attaque. À 7 heures 30, les troupes de Davout relèvent le 3e régiment.
À 8 heures, l’état-major allié s’impatiente : Kienmayer a perdu l’ensemble de ses troupes dans une troisième attaque vaine tandis que la 2e colonne de Langeron a perdu une heure dans l’exécution de sa manœuvre. En effet, à 6 heures, Langeron est bloqué par 4 000 cavaliers de Jean de Liechtenstein; or cette cavalerie devrait se trouver à 2 km derrière lui. Excédé, il alerte le général de cavalerie et lui démontre son erreur : ce dernier a confondu les villages de Krzeniwitz et de Pratzen. Mais ce dernier préfère attendre le jour pour replacer son unité car il ne veut plus se perdre dans l’obscurité. Langeron finit par passer outre et fait marcher sa colonne devant les Autrichiens, tandis que Doctorov ou Dokhturov, ne voyant ni Langeron sur sa droite ni Kienmayer devant lui, arrête sa colonne. Tout le plan de Weirother est compromis.
À partir de 8 heures 30, Langeron attaque Sokolnitz. Après un violent bombardement, la colonne de Langeron pénètre dans Sokolnitz que les Français ont abandonné. Mais ceux-ci se reforment à l’arrière tandis qu’une poignée d’hommes se réfugie dans le château, résistant à tous les assauts des Russes. Finalement, les Français contre-attaquent et repoussent les Russes hors du village. Au même moment, Doctorov lance régulièrement plusieurs attaques sur Telnitz, forçant les Français à battre en retraite derrière le village, mais à chaque fois, une charge de dragons force les Russes à quitter la bourgade. Telnitz change ainsi trois fois de mains en une demi-heure. Finalement à 9 heures, Doctorov et Langeron prennent Telnitz et Sokolnitz dans une dernière attaque. Davout et ses aides de camps se demandent alors combien de temps ils pourront encore empêcher avec 1 500 hommes l’avancée des Russes. En regardant leurs rangs, Davout aperçoit stupéfait que les Russes ont cessé leurs attaques : Napoléon vient d’attaquer.
La surprise est totale chez les Russes : les colonnes de Przybyszewski et de Kolowrat sont assaillies de flanc et en plein mouvement. Les divisions de Saint-Hilaire et de Vandamme chargent et s’enfoncent à l’arme blanche dans les rangs russes. Le massacre, d’une rare violence, ne dure que quelques minutes. Les Russes de Kollowrath sont culbutés, entraînant les soldats de Pryzbyszewski dans leur débandade. À 9 heures, les Français sont maîtres du plateau, au sommet duquel Soult installe ses canons.
Koutousov, voyant ses pires craintes se confirmer, prélève alors des unités de Langeron et de Doctorov pour reprendre Pratzen. Ces ordres provoquent ainsi dans la 1re et 2e colonne une véritable cohue entre les unités descendant du plateau et celles montant à l’assaut. Langeron envoie un de ses régiments à l’attaque : l’artillerie de Soult le harcèle pendant qu’il remonte le plateau, creusant de larges trous dans les rangs serrés des Russes, puis une décharge de la mousqueterie de Saint-Hilaire force Langeron à abandonner. Pour aider Soult Napoléon envoie Bernadotte, jusque-là tenu en réserve, au nord du plateau tandis que la Garde Impériale est envoyée à Pratzen.
Vers 11 heures, Koutousov envoie toutes ses réserves reconquérir le plateau : il envoie les 4 000 soldats de la garde à pied russe. Mais celle-ci, mal commandée et peu entraînée, part de trop loin et arrive essoufflée devant le 4e régiment de ligne français. Commandés par Joseph, le frère aîné de Napoléon, les voltigeurs français prennent rapidement le dessus sur l’élite de l’armée russe et les poursuivent, la baïonnette dans les reins.
Profitant de la faiblesse de cette unité qui n’aura pas le temps de se former en carré, Koutousov envoie dix escadrons de cavalerie lourde. Le choc est brutal et après une vaine résistance des Français, les cavaliers russes s’emparent de l’aigle du régiment. Aussitôt, Rapp et ses 375 mamelouks de la cavalerie de la Garde chargent les Russes en criant : « Faisons pleurer les dames de Saint Pétersbourg ». À un contre quatre, les Français se battent furieusement (un mamelouk revient à trois reprises apporter à l’Empereur un étendard russe ; à la 3e fois, Napoléon veut le retenir, mais il s’élance de nouveau et ne revient plus) et les chevaliers de la Garde de Constantin sont battus.
Avec l’échec de la Garde russe, la bataille est perdue pour les Alliés: l’armée est coupée en deux. Au sud, Langeron et Doctorov, isolés, battent en retraite tandis qu’au nord, Bagration résiste aux assauts de Lannes et Murat, malgré de lourdes pertes, bat en retraite en bon ordre.
À 14 heures, Koutousov étudie seul les voies de retraite, le tsar et tout l’état-major ayant déjà fui une heure plus tôt. Au centre, Kollowrath, la Garde russe et la cavalerie de Lichtenstein sont en pleine déroute et retraitent vers l’est. Au sud, Napoléon ordonne à Soult de quitter le plateau de Pratzen et de couper la retraite aux 1e et 2e colonnes russes, tandis que Davout fait pression à l’ouest et reprend Sokolnitz.
A 15 heures 30, n’écoutant plus leurs officiers, 20 000 Russes fuient en désordre et espèrent échapper à l’encerclement en traversant les marais et les étangs gelés proches des villages de Menitz et de Satschan. Mais sous leurs poids, la glace se rompt tandis que l’artillerie française tire à boulet rouge pour briser les derniers îlots de glace. Paniqués et gelés, 2 000 Russes parviennent à regagner la rive où ils sont immédiatement faits prisonniers. La victoire française est indiscutable
Les Français comptent 1 305 morts et 6 500 blessés. Ils ont récupéré 173 prisonniers (la plupart appartiennent à la division Friant ou à la division Legrand) et ont perdu un drapeau : l’Empereur est particulièrement fâché de la perte de cet aigle.
Les alliés comptent 16 000 morts et blessés et 11 000 prisonniers. Ils déplorent également la perte de 45 drapeaux et de 185 canons.
Koutousov, qui a perdu son gendre Ferdinand von Tiesenhausen, organise inlassablement la retraite de l’armée russe : celle-ci se regroupe dans la nuit et part pour Göding en franchissant la March, une rivière large comme la Marne servant de frontière entre la Moravie et la Hongrie, puis il retourne en Russie via la Galicie. Langeron présente sa démission, Pryzbyszemski est ramené au rang de simple soldat tandis qu’Alexandre éloigne Koutousov de l’armée en le nommant gouverneur de Kiev.
Le 3 décembre, Napoléon envoie la cavalerie de Murat poursuivre les Russes, sans succès.
Au soir du 3 décembre, Napoléon reçoit un émissaire de François II : le prince de Liechtenstein. Celui-ci demande l’arrêt des combats pour négocier la paix. Le lendemain, Napoléon et François II se réunissent au Moulin brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Austerlitz. Les deux souverains conviennent d’un armistice et des principales conditions de paix autour d’un simple brasier. Ils s’entendent même sur la responsabilité du conflit : « Les Anglais sont des marchands de chair humaine » s’exclame le roi autrichien. Après une heure d’entrevue, Napoléon demande : « Votre Majesté me promet donc de ne me plus faire la guerre ? » et François II répond : « Je le jure et je tiendrai parole ». De retour à Vienne, acclamé par ses sujets, François II dit à l'ambassadeur français : « Croyez-vous, Monsieur, que votre Maître pourrait ainsi retourner à Paris, ayant perdu une bataille comme je l'ai perdue ? ».
Le 26 décembre, l’Autriche signe le traité de Presbourg. Elle perd 4 millions de sujets et la Vénétie ainsi que ses dépendances d’Istrie et de Dalmatie. En outre, elle doit donner ses territoires allemands, comme le Tyrol, au profit de la Bavière et du Wurtemberg. La France a alors les mains libres pour réorganiser l’Allemagne : Bade devient un grand-duché tandis que la Bavière et le Wurtemberg un royaume. Ces trois États forment en juillet 1806 le noyau de la Confédération du Rhin. Le 6 août 1806, François II renonce à son titre d’empereur d’Allemagne, et dissout le Saint Empire romain germanique. Enfin, l’Autriche paye une indemnité de 40 millions de florins, soit un 1/7 de son revenu national.
La Prusse, effrayée par ce coup de tonnerre, signe, le 16 décembre, à Schönbrunn, un traité d’échange de territoire favorable à la Prusse. Napoléon donne à la Prusse le Hanovre, domaine du roi d’Angleterre, contre les villes de Neuchâtel, Clèves et Ansbach.
À la nouvelle du désastre de l’armée alliée, le Premier ministre anglais William Pitt, responsable de la coalition, demanda à son valet de détacher la carte d’Europe accrochée au mur : « Roulez là, elle ne servira plus de dix ans ». Et, sur ces paroles, il mourut.
« Soldats, je suis content de vous. »
« Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. »
« Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. »
« Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, "J'étais à la bataille d'Austerlitz", pour que l'on réponde, "Voilà un brave". » 
« L'empereur était immobile. Autour de lui, ses officiers d'État Major. Il levait le bras et le premier venait prendre les ordres et ainsi de suite. Vers le milieu de la journée et alors que la bataille battait son plein, lui descendit de cheval et se fit étendre une couverture. "La bataille est gagnée" dit-il, et il s'allongea. Il s'endormit tandis que le combat continuait de se dérouler. » 
Les élèves officiers de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan identifient par les lettres du nom « Austerlitz » chacun des dix mois de leur scolarité en commençant par octobre (A) (décembre est donc S, par exemple). Août et septembre sont respectivement nommés Z' et Z". De plus, ils célèbrent ainsi que les élèves des Maisons d'éducation de la Légion d'Honneur de Saint-Denis la victoire française par une cérémonie tous les 2S.
Toutefois, le deux-centième anniversaire de la bataille n'a fait l'objet que d'une commémoration très limitée en France. La ville d'Austerlitz, située en République tchèque, a organisé le 2 décembre 2005 une reconstitution de la bataille. Seule la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a assisté aux cérémonies officielles de reconstitution, dans un contexte marqué en France par la remise en cause du rôle de Napoléon Ier de l'esclavage dans les colonies (qu'il a rétabli puis aboli) et par les émeutes qui venaient d'agiter les banlieues françaises à l'automne 2005.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:47
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Le 16 novembre 1805 pour la bataille de Schöngrabern (souvent appelé Hollabrunn), le maréchal Murat a pris sous son commandement les 4ème et 5ème corps et la cavalerie de réservation pour un total de 45.806 hommes. 
La garde arrière de prince Bagration Principal-Général est estimée à 7.300 hommes.
Kutusov a pris de l'avance sur Murat, prenant la précaution d'envoyer un détachement d'environ 7.000 hommes pour retarder les Français à Hollabrünn, 25 Kilomètres au nord-ouest de Vienne. Murat est monté en tête avec son avant-garde et, croyant qu'il y eut toute l'armée russe devant lui, recours à la ruse semblable à celle qui avait pleine succès au croisement du Danube.
(Note : Le matin du 13 novembre, Vienne fut atteinte par la tête d'avant-garde française, les Autrichiens se sont tenus prêts à démolir les ponts quand ils ont été trompés par Murat et Lannes croyant qu'un armistice avait été déjà conclu et que les hostilités avaient cessé. Le Français avait bluffé de ce fait les Autrichiens ne se sont pas opposé.)
Murat a maintenant offert aux Russes une trêve dans l'espérance de gagner l'heure pour l'arrivée des renforts. Rien ne pourrait mieux avoir convenu à Kutusov : il était heureux de continuer des négociations futiles tandis que son corps principal réparait son évasion. Kutusov a envoyé un aide-de-camp de l'empereur russe pour conclure un armistice avec Murat, qui a accepté de s'arrêter, alors que Kutusov promettait de retirer ses forces d'Allemagne quand l'armistice avait été confirmé par Napoleon.
Quand Napoleon appris ce développement le matin du 16,  il s'est trouvé dans une fureur, envoyant cette réprimande à son frère.
Ainsi incité, Murat n'a perdu de temps en conseillant les Russes à 13h00. qu'il les attaquerait à 17h00. Le combat a duré jusqu'à 23 heures avec les pertes russes de 3.139 hommes comprenant 1.448 capturés. Ceci a représenté environ une perte de 43%. Les Français ont seulement employé trois Divisions d'infanterie pour un total d'environ 20.661 hommes dont 1.200 sont morts ou 6% de ceux qui se sont engagés.

 



anti_bug_fcLe 16 novembre 1805 pour la bataille de Schöngrabern (souvent appelé Hollabrunn), le maréchal Murat a pris sous sa commande les 4èmes et 5èmes corps et la cavalerie de réservation pour un total de 45.806 hommes. La garde arrière de prince Bagration's Principal-Général s'est seulement montée à 7.300.
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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:46

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Bataille du cap Ortegal (3 novembre 1805) au large du cap Ortegal au Nord-ouest de l'Espagne fut une bataille navale qui clôtura la campagne de Trafalgar. Le contre-amiral britannique Sir Richard Strachan, aux commandes des Caesar, Hero, Courageux, Namur et de 4 frégates, captura une escadre française (Formidable, Scipion, Duguay-Trouin et Mont Blanc) sous les ordres du contre-amiral Pierre Dumanoir le Pelley qui avait réussi à s'échapper lors de la Bataille de Trafalgar deux semaines auparavant.

 

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:46

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La Bataille de Dürenstein (aussi connue sous le nom de Bataille de Dürrenstein ou Bataille de Dürnstein) est un combat des guerres napoléoniennes pendant la Troisième coalition. Elle s'est déroulée le 11 novembre 1805, trois semaines après la Bataille d'Ulm et trois semaines avant la Bataille d'Austerlitz. Les troupes françaises commandées par la Maréchal Édouard Mortier s'opposent à des forces russes beaucoup plus nombreuses commandés par le Feld-maréchal Mikhail Illarionovich Kutuzov. La bataille s'est déroulée près de la ville de Dürenstein (désormais Dürnstein) dans la vallée du Wachau en Autriche, près du Danube, aux proximités du lieu où Richard Cœur-de-Lion fut captif.
Dès l'ouverture de la campagne, le maréchal Mortier vint prendre position à la gauche du village de Leoben. 30 000 Russes attendaient qu'il se fût engagé avec sa colonne composée de 4 600 combattants dans l'étroit défilé de Diernstein. Le 11 novembre, à la pointe du jour, les tirailleurs ennemis engagèrent la lutte qui devint bientôt générale. Les troupes russes, dirigées sur le village de Léoben, furent écrasées par les régiments des 4e léger, 100e et 103e de ligne. Six drapeaux, cinq canons, 4 000 prisonniers restèrent au pouvoir des Français. Ce premier succès était brillant, mais les Russes étaient trop nombreux pour désespérer de leur entreprise.
Le maréchal Mortier résolut d'attendre la colonne du général Dupont et le parc de réserve d'artillerie. Vers la nuit, on vit les hauteurs se couvrir de troupes ennemies. Le maréchal était parti avec un petit corps de cavalerie pour se porter au-devant de la division attendue. Prévenu par les ordonnances envoyées à la hâte , il accourt précipitamment et se voit sur le point d'être pris par les Russes qui attaquèrent son escorte à Diernstein; il trouve les postes français déjà occupés par l'ennemi ; les 4 000 Français qui occupaient le plateau de Leoben se trouvaient dans une position désespérée; ils avaient devant et derrière eux des masses énormes d'ennemis: à gauche un escarpement inaccessible, et à droite le Danube qui n'offrait aucun moyen de salut. Tandis que le maréchal délibérait avec ses officiers, le major Henriot lui fit dire que si on voulait seconder le mouvement qu'il allait faire avec ses bataillons, il répondait de sauver la division.
Le plan de Henriot fut communiqué au maréchal qui l'approuva et donna ordre d'attaquer immédiatement. Alors, le major s'adossant aux grenadiers qui formaient la tête de sa colonne:

« Camarades, leur dit-il, nous sommes enveloppés par 30 000 Russes et nous ne sommes que 4 000, mais les Français ne comptent point leurs ennemis. Nous leur passerons sur le ventre. Grenadiers du 100e régiment, à vous l'honneur de charger les premiers. Souvenez-vous qu'il s'agit de sauver les aigles françaises. Un cri général répond à cette courte et énergique harangue : « Major, nous sommes tous grenadiers. » Henriot fait alors tirer les six derniers boulets que possédait la division, ordonne la charge, et recommande à ses soldats de crier tous ensemble : « Point de quartier, ce sont les Russes ! » La colonne s'avance impétueusement sous le feu de la mousqueterie ennemie. La première section se précipite sur les premières files russes, les perce de ses baïonnettes, décharge en même temps l'arme, ce qui produit une sourde détonation qui épouvante les files suivantes. Chaque section opère la même manœuvre et se replie immédiatement sur les côtés pour faire place à celle qui la suit. La tête de la colonne ennemie, pressée, refoulée par nos troupes, écrase son propre centre contenu par la queue. Pour échapper à une mort certaine, le centre franchit ou renverse les murs d'enceinte qui bordent le chemin. La plus grande confusion se met dans les rangs ennemis, la déroute devient générale. Il était nuit. Dans ce désordre épouvantable, quelques soldats russes, pour éclairer leur marche au milieu de l'obscurité, incendient le village de Leoben, et les cris de 500 de leurs blessés qui expirent au milieu des flammes mettent le comble à cette scène d'horreur et de destruction. Les Russes perdirent dans cette journée 6 000 hommes blessés ou tués, trois officiers généraux, des drapeaux, des pièces d'artillerie et des milliers de fusils. Mortier s'étant ensuite porté en avant, osa, avec 4 000 hommes seulement, présenter le combat à l'armée entière commandée par Kutusoff. Malgré l'extrême infériorité de ses forces, le maréchal culbuta les colonnes ennemies. Il fit dans cette occasion des prodiges de valeur.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:45

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La Bataille d'Amstetten fut un affrontement mineur qui eu lieu pendant la Troisième coalition entre les armées françaises du Premier Empire et les armées alliées autrichiennes et russes. Elle eut lieu le 5 novembre 1805 lorsque les Autrichiens se retirant de Vienne rencontrèrent l'avant-garde de la cavalerie du maréchal Murat et une partie de corps de Jean Lannes. Les troupes russes étaient commandées par Pierre de Bagration. Avant que ne commencent les principaux affontement, Murat mena une charge téméraire avec deux escadres de sa cavalerie contre 3 régiments de cavalerie autrichiens. Mais il fut vite submergé et forcé de reculer, mais les Autrichiens qui s'étaient élancés à la poursuite des français furent vite arrêtés par la mitraille de l'artillerie montée française. Murat l'arrivée du reste de ses hommes restés avec Lannes. Lannes reçu l'ordre d'aller au contact des positions tenues par Bagration et d'engager le combat. Les Russes furent contraints de reculer et une nouvelle attaque sur Amsetten mis en déroute un autre batallion. Les effectifs des armées alliées s'élevaient à 6 700 hommes. Les forces Austro-Russes furent défaites avec de lourdes pertes. Un millier de soldats autrichiens furent tués, blessés ou fait prisonniers. Trois cent soldats russes furent tués ou blessés, et un peu moins de 700 capturés. Cette attaque était sensée retenir les armées alliées, elle fut donc un succès puisque la journée entière fut passée à faire bouger les armées alliées de leurs positions.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:44

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La bataille de Caldiero eut lieu le 30 octobre 1805, Dans le cadre de la Troisième coalition. Elle opposa, non loin de Caldiero (Italie), les armées françaises et autrichiennes.
Le maréchal André Masséna avec ses 37 000 hommes, affronta l'armée autrichienne forte de 50 000 hommes, sous les ordres de l'archiduc Charles d'Autriche, qui était postée dans le village et sur les hauteurs de Caldiero. Les attaques de Masséna permirent aux Français de reprendre les hauteurs du village, mais le village lui-même tint jusqu'à la tombée de la nuit. Profitant de l'obscurité, l'archiduc en profita pour faire évacuer l'artillerie et ses effets personnels, laissant un corps de 5 000 hommes, sous les ordres du général Hillinger, pour couvrir sa retraite. Cette force fut capturée le lendemain. Les Autrichiens perdirent 3 000 tués ou blessés, et, le corps de Hillinger compris, 8 000 prisonniers ; les Français perdirent, eux, environ 4 000 hommes, tués ou blessés.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:43

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« Soldats de la Grande Armée, je vous ai annoncé une grande bataille. Mais grâce aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, j'ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucun risque... En quinze jours, nous avons fait une campagne » affirme Napoléon Bonaparte dans le Bulletin de la Grande Armée daté du 21 octobre 1805. En effet, Napoléon, en battant la plus importante des armées autrichiennes, assure son entrée à Vienne, qui sera prise un mois plus tard.
En été 1805, l'Europe semble de nouveau en guerre. L'exécution du duc d'Enghien, la fin de la paix d'Amiens, le sacre de Napoléon Ier et son couronnement de roi d'Italie, et la réorganisation de l'Allemagne et de la péninsule italienne par la France, entraînent une coalition composée de la Russie, de l'Autriche, du royaume de Naples et du Royaume-Uni, cette dernière finançant la coalition et voulant éloigner la Grande Armée, stationnée à Boulogne. Fin août 1805, la troisième coalition déclare la guerre à la France et envahit son alliée la Bavière. Le 23 août, Napoléon Ier fait « pirouter ses 200 000 hommes » de Boulogne vers Vienne via Strasbourg, qu'il atteint le 24 septembre. Après avoir passé le Rhin deux jours plus tard, les « sept torrents » (pour les sept corps d'Armée de Napoléon) déferlent sur l'Allemagne. Le but de Napoléon est simple : faire croire à Mack, son adversaire autrichien, que la Grande Armée atteindra Ulm, carrefour de la région, par les routes traditionnelles (le long du Danube). Il envoie donc Murat abuser Mack, pendant que le reste de la Grande Armée contourne Ulm par le nord puis se rabat sur Ulm (bataille d'Elchingen), surprenant Mack sur ses arrières et empêchant sa retraite (Napoléon a disposé Soult et Bernadotte pour empêcher tout secours). Une grosse partie va vers Ulm où les Autrichiens espèrent être secourus par les 54 000 Russes commandés par Koutousov. Mais Koutouzov, persuadé que la Grande Armée est encore à Boulogne, pense avoir le temps, alors que le gros des troupes atteignent déjà la rive sud du Danube. Le reste de l'armée de Mack s'enfuit, mais elle est taillée en pièce par la cavalerie de Murat (16 000 hommes tués et cinquante canons pris).
Événements précédant la bataille:
8 octobre 1805 : Embuscade à Wertingen
9 octobre 1805 : Prise des ponts à Günzburg
11 octobre 1805 : Piège à combat d'Haslach. La Prusse se déclare neutre.
14 octobre 1805 : Ney se couvre de gloire à Oberelchingen (bataille d'Elchingen).

Mack dispose de 27 000 hommes, avec de bonnes réserves en munitions, mais sans nourriture (les récoltes sont mauvaises en 1805). Napoléon Bonaparte dispose de 80 000 hommes (2e, 5e et 6e corps, en plus de la réserve de cavalerie de Murat et de la Garde impériale).
Le 15 octobre, l'Empereur demande aux Autrichiens de se rendre, sans succès. Aussitôt, Napoléon envoie le général Bertrand à l'attaque, mais il est repoussé ; puis le général Malher (6e corps) réussit finalement à investir les hauteurs de Michelberg, à l'ouest d'Ulm. De plus, le jour même, Ulm est complètement encerclée : Marmont, Lannes, Ney et Suchet enferment la ville. Dans la soirée, le général Loison parvient aux portes de la cité, mais sa division est repoussée.
Le lendemain, Napoléon décide de ne pas attaquer la ville, malgré les conseils de son état-major. Il sait qu'un assaut sera coûteux en hommes et qu’Ulm tombera rapidement. Mack, lui, espère toujours l'arrivée prochaine des Russes. À court de nourriture, il décide de livrer la place forte le 25 octobre, si les Russes ne lèvent pas le siège. Après un court bombardement, il cède et négocie avec Napoléon les conditions d'une reddition.
Le 20 octobre, les soldats autrichiens défilent pendant cinq heures devant l'Empereur. Les fantassins capturés jettent leurs fusils, tandis que les cavaliers abandonnent leurs chevaux. Tous sont destinés à être emmenés captifs en France. Par-contre, les officiers autrichiens recoivent de Napoléon Ier l'autorisation de garder leurs armes et de rentrer chez eux, à condition de ne plus se battre contre la France.
25 000 Autrichiens sont capturés, dont 18 généraux. 60 canons sont pris. Les Français, eux, ne comptent que 500 morts et 1000 blessés pour une bataille aussi décisive pour l'avenir de la campagne. En moins de quinze jours, la Grande Armée a mis hors de combat 60 000 Autrichiens et 30 généraux, sans compter la prise des canons.
Il s'agit de l'exemple même de la victoire stratégique… la bataille n'a même pas eu lieu. Napoléon tend ici le même piège qu'à Marengo mais avec beaucoup plus de réussite et de préparation, tout est fait pour mentir à l'ennemi.
Même s'il a vaincu Mack, Napoléon n'a pas battu la coalition : les Russes viennent de quitter la Galicie, tandis que le 19 octobre, les Britanniques remportent la bataille de Trafalgar. L'Empereur Napoléon Ier marche alors sur Vienne, pour « épargner aux Russes la moitié du chemin ». Celle-ci est prise le 14 novembre, après plusieurs affrontements avec les Russes de Koutousov. Napoléon décide d'en finir avec ces derniers et les poursuit. La bataille décisive se déroule à Austerlitz, à 80 km au nord de Vienne.
Mack, quant à lui, est condamné à mort par l'empereur François II d'Autriche, mais il est emprisonné deux ans puis tombe en disgrâce.
Au même titre que la bataille d'Austerlitz, la campagne de Bavière de Napoléon est toujours enseignée dans les plus grandes écoles militaires du monde.

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 19:41

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Le champ de bataille d'Elchingen

Bataille des guerres napoléoniennes se déroulant le 14 octobre 1805 à Elchingen, en Bavière, au nord-est d'Ulm (Allemagne). Elle oppose le maréchal Ney et ses 17 000 hommes aux 16 000 soldats autrichiens dirigés par le maréchal de camp (Feldmarschall-Leutnant) Graf von Riesch.
Le maréchal de France triomphe et met en déroute les troupes autrichiennes.

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